Tout quitter pour retrouver goût à la vie. Lily apprend qu'elle est enceinte, au moment où son compagnon lui annonce qu'il va partir en tournée avec son groupe et lui demande de s'occuper de Balthazar, son neveu, qui arrive du Canada. Lily tente d'apprivoiser ce gamin qu'elle n'a jamais vu et qui traîne avec lui la tristesse de la séparation de ses parents.
Sur un coup de tête, elle quitte Paris avec Balthazar. Sur la route, ils rencontrent Jimmy, un jeune homme en marge. Leur périple les mène jusqu'à Pierrot, un berger qui élève seul ses brebis avec son chien. Ensemble, ces âmes déboussolées vont retrouver un souffle de vie.
Le top des BD de l'année, pour tous les goûts et tous les lecteurs, par SambaBD
Tout en tendresse ...
Superbe BD au graphisme incroyable.
Un très beau moment plein de tendresse et d'humanité
Lily découvre qu'elle est enceinte quand son compagnon lui apprend qu'il va devoir partir en tournée avec son groupe de musique. Il lui demande aussi de s'occuper de son neveu Balthazar qui arrive du Canada, quelques jours pendant les vacances de Noël, car ses parents sont en train de se séparer.
Lily traverse une période de doute car elle ne sait pas si elle souhaite garder le bébé. Elle a une relation difficile avec ses parents et pense être incapable de s'occuper d'un enfant.
Lily accueille Balthazar âgé de 7 ans. Elle est touchée par la tristesse du garçonnet. Elle décide sur un coup de tête de partir dans les montagnes, pour lui faire plaisir. Sur la route, ils rencontrent Jimmy, un jeune homme un peu paumé qui leur demande s'il peut venir avec eux. Alors qu'elle recherche un endroit pour passer la nuit, Lily a un accident et la camionnette s'embourbe dans un fossé. Lily, Jimmy et Balthazar trouvent alors refuge chez Pierrot qui habite non loin de là. Pierrot est un vieux berger qui fait chambre d’hôtes et est entouré de chiens, de chèvres et de chevaux. Celui-ci va leur ouvrir son cœur et sa maison.
J'ai adoré cette bande dessinée humaine qui réchauffe le cœur. Pierrot est un homme très à l'écoute et généreux. Il a d'énormes qualités humaines qui transparaissent dans les relations qu'il entretient avec les trois personnages fragilisés par la vie. En effet, Balthazar pense que sa mère a voulu se débarrasser de lui et qu'elle ne l'aime plus ; Lily s'interroge sur le rapport qu'elle entretient avec ses propres parents et sur sa capacité à être mère ; les parents de Jimmy l'ont mis à la porte car ils n'acceptaient pas les choix professionnels de leur fils. Le vieil homme instaure une relation de confiance auprès de chacun d'eux.
Cette BD a un effet baume au cœur, elle fait du bien. Les personnages sont très attachants, le lecteur s'identifie facilement à eux et ressent beaucoup d'empathie pour ces personnage un peu en marge.
Le scénario m'a beaucoup plu, j'ai cependant été un peu moins séduite par les illustrations. J'ai trouvé les traits des personnages trop durs, je préfère quand ils sont arrondis car l'effet dégage davantage de douceur, mais c'est un parti pris.
« Nos embellies » est une superbe BD toute en sensibilité qui m'a totalement séduite par les valeurs humaines d'entraide et d'écoute qu'elle transmet.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
On ne sait pas toujours pourquoi, mais parfois la magie opère. C’est la cas (pour moi, en tout cas…) avec Nos embellies parue chez Grand Angle.
Cette histoire qui voit se rejoindre quatre destins dont le point commun est de devoir vivre avec les douloureuses conséquences de leurs divers problèmes parentaux est une vraie réussite. L’écueil principal dans ce genre d’exercice, l’accumulation de bons sentiments, est parfaitement évité par Gwenola Morizur grâce à un scénario tout en pudeur, en non-dits et en regards qui eux en disent long… Ce dernier point étant également à mettre au crédit de Marie Duvoisin.
Marie Duvoisin, d’ailleurs, qui est au moins aussi responsable de la qualité de cette BD que sa collègue scénariste. Son dessin, à la fois précis et chaleureux, s’adapte parfaitement au scénario. Que ce soient ses couleurs (et ceux qui ont l’habitude de lire mes chroniques savent à quel point je n’aime généralement pas les traitements numériques des couleurs), ses décors ou, bien entendu, les expressions des visages de ses protagonistes, son trait fait mouche à chaque case ! Un vrai plaisir pour les yeux.
Et puis bon, même si l’on n’est pas un jeune papa (enfin, jeune…) comme moi, on ne peut qu’être touché par la figure paternelle rassurante de Pierrot, auvergnat que n’aurait pas renié Brassens, qui ouvre sa porte et son cœur à trois inconnus un soir d’hiver.
Vraiment, une très belle BD.
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