Quels sont les livres qui vous ont le plus fait voyager, vibrer, rêver ?
C'est l'histoire d'une femme qui a cru au paradis en s'installant sur l'île de Java.
Mais quand elle se retrouve derrière les hauts murs de son Complex pour Occidentaux, elle découvre une autre réalité, un autre homme et le décor de rêve se fissure.
Elle refuse d'être écartelée entre deux mondes. Elle vient d'avoir trente ans, un âge pour vivre ou pour mourir. Elle va choisir de vivre.
Quels sont les livres qui vous ont le plus fait voyager, vibrer, rêver ?
Très beau roman
Une femme choisi de vivre enfin, de revivre, ce paradis promis sur cette île ne fait que lui rappeler, catastrophes, inquiétudes, solitude, jusqu'à la violence de son mari. Un très beau roman, d'une autrice que je découvre, un roman qui nous fait voyager et qui fait prendre conscience de la place que l'on se donne, du choix d'une vie et de la force qui nourri. Merci pour cette belle lecture d'une après midi une lecture lumineuse et vraie.
J'ai rencontré Camille Zabka lors du salon du livre de la librairie Mots en Marge de la Garenne Colombes en juin 2021. On discute et elle me donne envie immédiatement de découvrir son roman.
Me voici donc à accompagner Cassandre dans sa fuite. Mais que fuit-elle avec son bébé ?
Cassandre ne rêve que de partir d'Arras . Elle va se retrouver en Indonésie, là où son mari est muté. Elle est entourée d'expatriés dans son quartier et va découvrir certaines coutumes locales, notamment après la naissance de son bébé. Elle tombe amoureuse d'Amu, un autochtone. Mais le dérèglement climatique, les problèmes politiques du pays , sa vie de couple vont la pousser à fuir...
Dans ce texte poétique et percutant, Camille Zabka nous embarque dans la fuite de Cassandre avec réussite. J'ai aimé la double temporalité du texte avec de courts chapitres.
Je regrette juste que ce récit soit beaucoup, beaucoup trop court. J'aurais adoré en savoir plus sur Cassandre, son mari , Amu et tous les autres qui l'accompagnent dans cette vie indonésienne.
Un beau roman que je ne regrette pas d'avoir lu.
Cassandre s'enfuit, avec son bébé. Pourquoi? Nous le découvrons au fur et à mesure que les chapitres se suivent : sa jeunesse à Arras, puis Paris et enfin l'Indonésie avec son mari.
Les phrases sont courtes, l'écriture est légère, parfois sensuelle, pour décrire une situation pesante, une ambiance moite et sale.Mais je suis restée sur ma faim...
Plusieurs thèmes sont abordés sans réellement être approfondis: la violence conjugale, la déforestation, le respect de la vie animale, le comportement des occidentaux face aux indonésiens... Quant aux personnages, ils n'ont pas réellement de profondeur psychologique...Ce fut tout de même une lecture agréable, mais qui sera probablement vite oubliée...
Pour finir cette première semaine de vacances, j’ai intercalé dans ma Pile à lire, conséquente, je veux bien l’avouer, la lecture du dernier Camille Zabka, Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants. J’avais découvert l’autrice avec son premier roman, Celle qui attend, et avait tout de suite apprécié sa plume. A quelques jours près, mon Papa finissait Celle qui attend alors que je débutais la lecture du dernier paru. Vous l’avez déjà compris, dans la famille, on lit, on lit, on lit ! Une lecture qui a accompagné un après-midi de presque printemps, où le soleil commençait à chauffer notre peau qu’on osait exposer…
Ce roman ne peut pas être résumé : on perdrait toute la dimension poétique en se frottant à cet exercice. Si nous pouvons dire qu’il s’agit d’une femme qui prend la fuite avec sa fille, on lit ce roman comme un long poème, dédié à la vie, à ses peurs, à ses craintes, à ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir. Ce livre raconte l’espoir, la prise en main d’une vie que nous pensions toute tracée. Ce livre raconte aussi l’amour, sous toutes ses formes. L’amour filial qui n’est pas toujours compris lorsqu’il est là, l’amour conjugal qui parfois n’est déjà plus là, l’amour de la nature, l’amour de cet autre qui représente la liberté… Un roman polymorphe dans lequel le lecteur est plongé. Une jolie parenthèse poétique.
Cassandra rêvait d’un ailleurs, loin de sa banlieue d'Arras. Quand elle rencontre celui qui deviendra le père de son enfant, il l'emmène vivre sur l'île de Java, Cassandra a soif de cette vie aux senteurs épicées. Très vite, le paradis se transforme en enfer. Le climat, les coutumes, le mari. Cette jeune maman, gagnée par la mélancolie, ne pense plus qu’à une chose. Rentrer en France avec son bébé.
Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants est un roman qui emporte, transporte, réveille tous les sens. L’écriture est fluide, sensible et délicate. Dès les premières pages, on plonge dans le milieu des expatriés privilégiés, on est embarqué. Pas de temps mort. Les chapitres sont courts et surtout la construction du roman alliant aller/retour dans le passé/présent, est tellement maîtrisée que la lecture est fluide. Ne crains pas l'ombre ni les chiens errants est roman dépaysant, parfaitement maîtrisé, l'écriture est belle. A lire sans hésitation !
https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/05/mon-avis-sur-ne-crains-pas-lombre-ni.html
Cassandre a préparé son sac de nuit. Elle a laissé ses livres, pris de quoi nourrir sa fille. Elle va fuir. Le voyage se fera aussi dans ses souvenirs. Elle revoit son arrivée sur cette île verdoyante et ses rizières, d’où elle était tenue éloignée dans un complex pour expatriés. Les mots étrangers qu’elle a tentée de dompter, la différence, physique et sociale, que marque sa couleur de peau. Elle quitte une promesse, effrayée par les singes aux dents aiguisées, trébuchant sur un sac plastique terne. En racontant cet ailleurs, elle revient à ses origines, au familier. Ce que l’on cherche à fuir, et dont les souvenirs nous enveloppent, inlassablement, avec la force tranquille du temps.
J’ai été déstabilisée en lisant ce texte, car c’est de moi dont il parlait. Moi, qui cherchait à m’extirper d’une condition, d’un endroit. Moi qui ait cédé aux appels de la ville lumière, avant de m’apercevoir que si elle brille bel et bien, elle ne réchauffe pas autant le cœur qu’un foyer. Moi qui ait découvert un pays fascinant, abîmé par l’irresponsabilité des Hommes et dans lequel je ne pouvais complètement me fondre à cause de ma pâleur. Cette fuite que raconte @camillezabka est un retour aux sources et une réflexion sur l’identité. C’est l’histoire de Cassandre, c’est la mienne et c’est la vôtre.
Quel beau roman! je suis bluffée par l'écriture qui retranscrit une atmosphère propre aux pays d'Orient . Une atmosphère chaude , humide, loin des clichés d'agences de voyages.
Cassandre a passé sa jeunesse dans le Pas de Calais, elle est partie à Paris dès qu'elle a pu, a toujours rêvé d'exotisme , et mariée, elle accompagne Lucas à Java où son métier l'attend.
La déception est rapide , le paradis terrestre n'est pas au rendez-vous, mais elle s'adapte, la vie d'"expat" n'est pas forcément riante. Mais elle a Clara, une adorable petite fille.
Elle tombe tranquillement et malheureusement pour elle amoureuse d'Amu, un autochtone fier et fou de la nature et des animaux qui la peuplent.
Elle reviendra en France avec sa fille comme une évadée, et c'est presque ça, elle étouffe littéralement. Elle retrouve la paix en France près de ses racines.
Une histoire banale peut-être mais tellement belle grâce au talent de l'auteure et à la mise en page aérée, bienvenue dans la chaleur étouffante de Java.
Merci aux Edts de l'Iconoclaste pour cette belle lecture.
Cassandre a trente ans. Son bébé dans les bras, elle est lancée sur les routes de l’île de Java pour rejoindre Jakarta et partir. Fuir. Loin. A quel rêve transformé en cauchemar cherche-t-elle à échapper ?
Pour Cassandre tout a commencé quand son mari, Lucas, s’est vu proposer ce poste important par son entreprise. Cela veut dire expatriation, installation dans un pays inconnu mais pour Cassandre c’est aussi une aventure qui répond à son envie d’ailleurs voire d’exotisme. Très vite, elle déchante. Enfermée dans une résidence baptisée Le Complex avec d’autres expatriés, elle tourne en circuit fermé au sein d’une communauté habitée par l’ennui, l’égoïsme, la condescendance à l’égard des habitants voire un racisme à peine contenu. Pourtant , elle n’est pas comme eux et, au contraire, cherche le contact avec les habitants. Et puis elle doit composer avec une météo dont elle n’a pas l’habitude, faite de chaleur et de moiteur. Cassandre sent tout autour d’elle cette nature imposante et omniprésente. A la fois hostile en réponse aux agressions de l’homme qui détruit pour s’imposer et terriblement attirante et belle. Et puis il y a les habitants. Un en particulier, Amu, avec lequel elle a une relation amoureuse et qui lui ouvre les portes d’une sensualité nouvelle tout en lui faisant toucher du doigt la fragilité de ce qui les entoure. Cassandre compose avec tout cela jusqu’au trop plein, jusqu’à la fuite.
Ce roman court qui se lit vite est habité par une profonde animalité. Cassandre ressent avec toutes les fibres de son corps son environnement, sa grossesse, sa relation avec sa fille, sa liaison avec Amu. C’est primitif comme cet instinct qui la pousse à fuir pour mettre sa fille à l’abri et la protéger. Mais pour aussi se protéger elle-même de ce qu’elle voit se profiler à l’horizon, des menaces qui s’accumulent. Car Cassandre, et elle le dit plusieurs fois, a choisi de vivre. Et vivre cela veut dire partir, quitter son mari, revenir à ses propres racines qu’elle avait pourtant laissé de côté. Si on comprend toute l’urgence pour l’héroïne de fuir, il n’y a pour autant pas de folle poursuite, de mari lancé sur les traces de sa femme et de sa fille. On saura à peine ce que deviennent Cassandre et Clara dans un bref chapitre final qui ramène la quiétude et la sérénité après cette parenthèse indonésienne terriblement intense.
Avec une économie de moyen notable Camille Zabka nous fait éprouver tous les sentiments de Cassandre et ressentir presque physiquement l’oppression qui monte mais aussi les instants de calme auprès d’Amu. Alors que ce roman est assez court, comme je l’ai déjà dit, tout y est dit. On ne voit pas ce qui aurait pu être ajouté pour être plus complet comme parfois certains textes peuvent le faire penser. Tout ce qui aurait été en plus aurait tout simplement gâché cette sobriété qui porte le roman et qui m’a totalement séduite.
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