La mort ne donne pas seulement lieu à la production des émotions arrachées par les souvenirs ; mais aussi à une production artistique sous-tendue par une créativité ou par la capacité portant l'Homme à sublimer sa vision du monde, à l'élever au-dessus du simple donné sensuel. Le sublime permet d'établir une union entre l'Homme et le cosmos, d'abolir des limitations humaines apparentes et d'ouvrir sur l'intériorité de l'Homme. Les Bikàsa sont une expression par excellence de cette intériorité, qui est mise en branle grâce à la sensibilité du sujet à aller au-delà du déjà-là lors d'une flexible pensée que rend opératoire une fluidité sans commune mesure. Ils sont le témoignage, en somme, de la dynamique même qui fonde la vie humaine et le mouvement inhérent à toute existence terrestre.
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