Le mont Blanc est la montagne de tous les superlatifs. Observé et décrit sous toutes ses coutures, respecté, idolâtré, il est la cime absolue. On vient de l'autre bout du monde, parfois à la journée, pour se faire photographier à ses pieds, ou à son sommet pour les plus courageux. Son ascension est réalisée chaque année par des touristes qui n'ont rien d'alpinistes, et ne feront jamais d'autres courses en montagne, à la seule fin de pouvoir dire « J'ai fait le mont Blanc ». Le mont Blanc, c'est 3 millions de touristes pas an, 100 personnes par jour au sommet les jours fastes, une véritable usine à tourisme. Mais c'est aussi un tunnel et un trafic routier qui menacent d'étouffer la vallée, de salir le beau rêve blanc.Habitante de Chamonix depuis toujours, Sylvie Tomei jette sur le toit de l'Europe un regard iconoclaste. Son mont Blanc, elle le moque, elle le caricature, elle le malmène, à travers des textes d'une grande tenue littéraire et d'une ironie mordante, qui sont autant de petits bijoux drolatiques, rédigés à la manière de - Brassens, Ionesco, Molière, La Fontaine, Proust, etc. - ou mettant en scène le mont Blanc dans des sketches irrésistibles - Dallas, le Courrier des lecteurs, l'horoscope, l'exercice de grammaire, la bande-annonce, le brain-storming de communication, etc.. Sylvie Tomei critique ainsi avec humour le monde contemporain, les évolutions de la montagne et de sa pratique, et dépeint avec intelligence une situation qui n'est pas toujours drôle, portant un regard littéraire inédit sur le mont Blanc. A mettre entre toutes les mains, qu'on soit simple touriste ou alpiniste chevronné, amoureux du mont Blanc ou amateur de bons mots !
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