Quand les dames du noir se dévoilent !
Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après quoi il en a eu assez : il a fait mourir Misery pour écrire enfin le « vrai » roman dont il rêvait.
Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route enneigée, dans un coin perdu... Lorsqu'il reprend conscience, il est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par une femme, Annie. Une admiratrice fervente. Qui ne lui pardonne pas d'avoir tué Misery. Et le supplice va commencer.
Sans monstres ni fantômes, un Stephen King au sommet de sa puissance nous enferme ici dans le plus terrifiant huis clos qu'on puisse imaginer.
Un huis clos de Stephen King fort en horreur et en psychologie, Paul un auteur qui souhaite à tourner la page sur l’un de ses personnages fétiche et Annie prête à tous pour que le personnage de Misery survie. Annie est d’ailleurs prête à aller très loin dans l’extrême.
Un très bon Stephen King à lire nous sommes vraiment immergé dans cette folie nous pouvons dire que c’est tout à fait réaliste car tout les fans de peuple peuvent très bien réagir ainsi dans la réalité. Le livre est bien plus immersif que son adaptation.
« Votre admiratrice numéro un »
« Cher Paul
Je me permets de vous appeler par votre prénom, après tout, je suis votre admiratrice numéro un ! J’attends toujours fébrilement la sortie de votre dernier roman, et justement, je viens d’acheter « Misery Child », le nouvel opus de la série. J’adore Misery, ce personnage est tellement réussi ! En rentrant chez moi avec le livre, et alors qu’il commençait à neiger vraiment fort, voilà que je tombe sur une voiture accidentée. Sans doute un « biscournouille » de citadin qui n’a pas écouté l’alerte météo et qui ne sait pas conduire dans de telles conditions… N’écoutant que mon bon cœur, je porte secours au conducteur… Et quelle n’est pas ma surprise ! Cet imbécile de chauffeur, c’est… vous ! Paul Sheldon, mon écrivain préféré ! Certes, en piteux état, mais figurez vous que je suis infirmière (et une excellente infirmière même si la plupart de mes patients ne pourraient témoigner en ma faveur…) ! Je vais vous soigner, Paul, rassurez vous. Je reprends ma lettre : j’ai un peu fouillé dans vos affaires, j’espère que vous me pardonnerez. J’ai découvert votre manuscrit, enfin, si on peut appeler comme ça ce tissu d’insanités, qui plus est, émaillé de grossièretés… Je devrais vous laver la bouche au savon. Je vais d’ailleurs peut-être le faire… Qu’en dites-vous ? A moins que vous n’acceptiez de brûler ces pages… Si vous refusez, je pourrais vous priver de vos antalgiques. Et quand on a les deux jambes brisées en mille morceaux, rafistolées avec les moyens du bord, croyez moi, les anti douleurs, on en a besoin… Sinon j’avance bien dans « Misery Child », je reviens dès que je l’ai terminé. Me revoici : je n’en crois pas mes yeux… Vous avez tué Misery… Vous avez osé… comment avez-vous pu me faire ça ? Vous n’êtes qu’un sale oiseau, comme les autres… J’exige que vous ressuscitiez Misery tout de suite. Je vous ai apporté une belle machine à écrire –bon, il manque les N, OK mais ce n’est pas cela qui va vous arrêter, foi de Annie. Je vais vous installer devant la table dans ce beau fauteuil roulant et vous, votre seul et unique travail, c’est d’écrire un nouveau tome de la série Misery, le retour de Misery par exemple. Faites en sorte que ça me plaise, que j’y trouve mon compte. Sinon… Alors, voyons voir ce que vous avez écrit : oui, ce n’est pas mal, mais je suis certaine que vous pouvez faire mieux, beaucoup mieux… Vous devriez vous concentrer un peu plus, je vois bien que vous pensez que vous pourriez me quitter…. Oubliez ça Paul. C’est vrai, vous n’êtes pas prisonnier mais où iriez-vous avec vos deux jambes réduites à des bâtons ? Ecrivez plutôt. Vous avez le temps, votre voiture est enfouie sous des monceaux de neige et le dégel n’est pas pour tout de suite. Ici, dans le Colorado, on est un peu isolé (il y en a même qui seraient devenus fous … un drame, vous en avez peut-être entendu parler, il y a une dizaine d’années, un hôtel qui a brûlé…) : Sidewinter est à plusieurs miles et il ne passe jamais personne sur la route… Bon, je vous laisse, vous m’avez vraiment fâchée, je vais réfléchir à comment vous faire comprendre qu’il n’y a rien d’autre à faire pour vous qu’écrire le Retour de Misery… En attendant je vais faire un tour dans mon rigoloir, un endroit très spécial où je peux être moi-même. A très vite Paul.
Annie Wilkes, votre admiratrice numéro un »
Encore un Stephen King génial ! Une relecture jouissive à souhait, encore meilleure peut-être que la première… Cette fois, je me suis attardée sur la relation entre l’écrivain et le lecteur, et sur le processus d’écriture que Stephen King décrit à merveille. Comment un auteur pourrait-il « pondre » un roman « à la demande » ? Comment les idées arrivent-elles à l’esprit de l’écrivain ? Vous l’aurez compris, Paul Sheldon, c’est un peu (beaucoup ?) Stephen King ; enfin le Stephen King de 1987 (date de publication de Misery en VO). Au-delà de la relation toxique entre Annie Wilkes (mettez la sur un divan, vous aurez de la matière !!) et Paul Sheldon, au-delà du thriller d’horreur (l’auteur va très loin dans ce domaine, et sans user d’artifice « fantastique » ou « surnaturel ») c’est avant tout un roman sur la création littéraire et, avouons le, un sacré bon bouquin.
Le film –pour une fois- est à la hauteur : immense performance de Mme Kathy Bates (oscar de la meilleure actrice 1991).
Un des meilleurs du King !
Fascinant, hatelant et captivant de la première à la dernière ligne.
Misery, film que j'ai vu il y a si longtemps et qui m'a provoqué des frissons de terreur absolue, était tiré de ce thriller de Stephen King que je ne pensais pas lire un jour. Je n'aime pas lire quand j'ai vu l'adaptation et réciproquement. Mais sur l'insistance de ma fille qui a adoré et dont c'était le premier Stephen King, j'ai fini par me rendre, j'ai accepté de m'y plonger . On m'avait pourtant dit qu'il était pire que le film, bien plus horrible.
C'est pas que j'aime pas avoir peur, mais quand-même, j'aurais dû me méfier et m'acheter un coeur de rechange au cas où le mien lâcherait la rampe…
J'ai lu plusieurs romans de Stephen King, à chaque fois je suis surprise par son style qui embarque le lecteur. J'aime ses métaphores tellement efficaces.
Paul Sheldon, écrivain à succès, a un accident de voiture un soir de tempête où il a trop bu pour pouvoir conduire. Il se réveille avec les jambes en miettes chez Annie Wilkes, son admiratrice numéro un. Mais la dame est inquiétante, elle ne semble pas avoir la lumière à tous les étages. Pourquoi est-il là plutôt qu'à l'hôpital ? Pourquoi s'occupe-t-elle de lui avec dévouement autant qu'avec dureté ? Pourquoi par moment semble-t-elle avoir des absences ?
Et là, Damned ! Là où une tension psychologique infernale aurait dû monter crescendo, j'ai eu vraiment du mal à accrocher, à rester dans l'histoire.
Et je me suis vraiment demandé pourquoi plus d'une fois, mais c'est parce que je trouvais qu'il ne s'y passait rien. Disons que j'ai trouvé ça trop long, le préambule, l'entrée en matière. Je me suis soudain sentie indigne de Stephen King, biscornouille de moi.
Heureusement, arrivée à la deuxième partie j'ai enfin été totalement absorbée dans ce huis clos malsain.
Hélas pas longtemps.
Ah et puis si finalement ! À un peu plus de la moitié du livre je me suis enfin fait avaler par l'ambiance.
Et là, il y a tout ! de l'angoisse, des questionnements flippants, du gore… et parfois c'est drôle. Et ce que j'adore, c'est qu'on ne sait pas où on va, on espère et en même temps on ne se fait pas trop d'illusions. L'enfermement de Paul avec une tarée imprévisible fait monter la tension. Elle est dangereuse, mais elle déteste les gros mots, et les siens sont plutôt enfantins.
Finalement je l'ai lu tranquillement, sans rejet particulier ni réel enthousiasme, à part dans la deuxième moitié. En fait j'ai fait du yo-yo, et ça, je ne m'y attendais pas.
Étrangement, bien que Paul Sheldon ne soit pas le narrateur, tout le long du livre j'ai eu l'impression que c'était lui qui racontait. C'est sans doute parce qu'on ressent extrêmement bien ce qu'il ressent.
Bien que la deuxième moitié m'ait vraiment tenue en haleine, suis quand-même un peu passée à côté , je pense que c'est parce que le film est trop ancré dans ma tête.
Moralité : voir où lire, il faut choisir !
Une lecture intense, un scénario en forme de huit clos ..tout simplement un chef d'oeuvre de SK.
Angoissant et anxiogène à souhait, on suit pas à pas le lien entre l'écrivain et l'infirmière dans une ambiance qui nous ôte le souffle. J'ai adoré !
Terrifiant, Anne prend une place tellement importante dans ce livre. Gros coup de ❤
Encore un King bien tourné !
Annie, une fan du célèbre auteur Paul Sheldon, connu notamment pour sa saga Misery. Dans le dernier tome de la saga, Misery décède. Cela n'a pas plu du tout à Annie....
Un thriller à la hauteur de ce maître incontesté ^^. Ce roman m'a tenu en haleine du début à la fin. L'intrigue est toujours présente, le suspens est palpable : que va-t-il se passer ? Que va faire Annie ? On est toujours en stress à savoir s'il va arriver quelque chose à Paul...
Âmes sensibles, s'abstenir, car certaines sont tellement (bien) décrites que l'on pourrait avoir envie de refermer le livre. On se croirait presque enfermé avec Paul et ressentir ce qu'il ressent.
Paul Sheldon, écrivain à succès, avec la série des Misery, viens de finir son dernier roman, ou il parle de tout a fait autre chose, il est heureux, content, de ce jet, mais sur la route enneigée, il as un accident.
Anne Wilkes, son admiratrice n°1, le trouve, le secoure, l'emmène, chez elle, et le séquestre, elle as dans l'idée, de lui faire écrire, le retour de Miséry, ce personnage, qu'elle aime tant, le souci c'est qu'Annie est maniaco-dépressive, et dans sa folie elle va très mais très loin.
Ce livre va lui sauver la vie mais dans quelles circonstances ?
Gros coup de coeur, pour cet opus, ou la particularité est qu'on as les écris du Retour de Miséry a l'intérieur du roman, j'ai trouver cela très intéressant, et c'est réellement la trame de l'histoire.
La folie meurtrière de cette femme, est au centre de ce roman, mais parfois, elle as des abcès de lucidités, d'attention, ça en fait un personnage pas tout a fait noir, on découvre sa part de sensibilité. Tout en nuance, comme sait si bien le faire cet auteur.
Le récit est prenant, haletant, mais angoissant, on as peur pour lui, de ce qu'elle va lui faire, lui faire subir, et on se demande comment ça va se finir.
Mais beaucoup de rebondissement interviennent, on pense qu'il va s'en sortir, et non on retourne dans l'horreur, le suspens est véritablement présent et assez bien diluer.
Stephen King as le don de nous offrir des fins formidables, mais la j'avoue qu'il m'as encore bluffer, j'ai juste adorer ce livre, je remercie @petitmousse, ce fut un moment incroyable de lecture.
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