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De son passage chez les éclaireuses, Denise Vernay avait retenu une leçon à laquelle elle fut toujours fidèle : « aider les autres le plus possible ». Elle y avait aussi gagné un surnom, Miarka. C'est le pseudonyme qu'elle choisit quand elle entre dans la Résistance.
Elle a alors dix-neuf ans. Elle est la soeur aînée de la future Simone Veil, qui incarnera aux yeux des français le destin singulier de la famille Jacob dans l'histoire de notre pays. Une famille juive laïque, héritière d'une très haute culture en butte avec la barbarie.
A Lyon, Miarka est agente de liaison. A pied ou à bicyclette, elle recueille les demandes de faux-papier, livre le journal du mouvement Franc-Tireur, collecte les informations.Arrêtée le 19 juin 1944, elle subit la torture de la baignoire, mais ne parle pas.
Déportée à Ravensbruck, elle y constitue avec six autres détenues un groupe d'amies solidaires. Seules deux d'entre elles survivront.
Antoine de Meaux dresse le portrait d'une femme d'exception. Il nous offre un document sensible et inspiré :
Une oeuvre de mémoire alors que la haine gagne du terrain.
Après avoir lu « une vie » de Simone Veil dans lequel elle revient sur les grandes étapes de sa vie, sur le tragique destin de sa soeur ainée Milou, j'avais très envie de lire « Miarka » consacré à sa soeur Denise, peu connue du grand public.
Miarka était le pseudo que cette jeune fille de 19 ans a pris lorsqu'elle est rentrée dans la résistance à 19 ans.
Je referme cette biographie mitigée.
Bien sûr les passages sur la résistance sont intéressants, ceux sur la famille poignants et ceux qui décrivent la survie dans les camps bouleversants.
On ne peut pas rester de marbre quand on lit cette horreur appelée « les lapins » où de jeunes filles polonaises sont opérées de force sans anesthésie et où on leur inocule la gangrène.
Mon coeur s'est également fendu quand Miarka, alors qu'elle est dans un camp, dit « je veux maman ».
Néanmoins le style qui se veut poétique met de la distance, éloigne de la réalité, attenue l'atrocité de cette période.
Il y a également des longueurs qui rendent trop plate cette tranche de vie courte mais intense.
Si on ne connaissait pas l'illustre soeur de Miarka, on n'arriverait pas à s'attacher à toutes ces victimes racontées dans ce récit.
Le style narratif n'est pas à la hauteur de l'engagement de Miarka.
J'ai été déçue.
La parole est d'argent mais le silence est d'or avec Miarka.
Dans cette biographie, le portrait de cette éclaireuse qui entre en résistance à l'âge de 19 ans est l'oeuvre d'un combat nécessaire dans le terrain historique & social miné de l'époque de la Shoah.
Ce témoignage qu' a recueilli Antoine de Meaux prend aux tripes....un livre engagé, inspirant et bouleversant sous l'occupation en France. Miarka décide de ne pas se laisser faire, toujours en quête de vérité face à la barbarie nazie. Elle vivra la déportation, devenant ainsi le numéro 46889 et luttera sans peine pour survivre.
Soeur de Simone Veil, Miarka (Denise Jacob) aura le goût du combat, de la rébellion. Fougue de cette jeune éclaireuse qui prône l'espérance et préservera ses valeurs fondamentales de l'honneur et leur transmission.
Miarka est une combattante pour la liberté (faux papiers, renseignements, propagande...)... jusqu'au bout.
Heureusement que ses 'bains' littéraire, ses correspondances familiales et le goût pour la poésie, lui permettront de s'évader et se raccrocher à l' Amour de la Vie.
Après avoir fini cette lecture, cette héroïne de l'histoire de la résistance nous habite encore par son courage et sa détermination.
V comme victoire V comme Vie... écrit elle en sortant des camps.
Denise nous a quittés le 4 mars 2013, des suites d'une brève maladie...
Au terme de ce chemin de lecture, que sa mémoire et son histoire soient honorées.
*
J'ai beaucoup aimé, malgré quelques longueurs.
Merci pour cette découverte.
#miarka #editionsphebus #antoinedemeaux #histoire #resistance #shoah #DeniseJacob #guerre #correspondances #archives #femme #sensible #combat #honneur #memoire
Une très belle biographie de Denise Jacob, résistante, déportée, soeur de Simone Veil.
J'ai beaucoup aimé la forme agréable de ce texte qui mêle archives (principalement des poèmes de Denise Jacob et des citations du journal de guerre de son père), récit de son activité de résistante, de sa déportation mais aussi des activités menées plus tard dans sa vie.
Etant lyonnaise, j'ai dévoré la partie qui évoque son rôle d'agent de liaison à Lyon et aux alentours comme un récit d'aventure, au travers de lieux familiers.
J'ai trouvé le destin de cette jeune fille déterminée tellement émouvant et je me suis posée cette question déjà posée de nombreuses fois en lisant des textes de résistance divers: comment aurais-je réagi, si jeune, face à ces dangers?
Un beau récit sur le destin de la sœur de Simone Veil, résistante de la 1ère heure, et qui m’était inconnu jusqu’à présent.
Ce pan de l’histoire et de cette destinée sont un témoignage précieux sur la période de la seconde guerre mondiale. On en apprend beaucoup non seulement sur ce personnage de l’ombre mais aussi les actes de français pour aider et soutenir la résistance. Qu’il s’agisse de gestes presqu’anodins, comme le kiosquier qui laisse les journaux et messages circuler, jusqu’aux hébergements des voisins pour permettre aux familles juives de rester dans l’ombre.
Le travail de l’auteur est très juste car il relate des souvenirs recueillies auprès de l’héroïne mais il s’appuie aussi sur des traces et courriers du passé.
Il y a ainsi un travail d’enquête et de retranscription de la mémoire qui est assez subtil et bien articulé. Cela permet au lecteur de se glisser sans peine dans la peau de Denise Jacob.
J’aurai aimé avoir ce livre entre les mains dès le collège.
Le portrait d’une jeune femme déterminée, d’une famille et d’une époque
Il s’agit de la biographie de Denise Jacob-Vernay, la sœur ainée de Simone Veil. A 19 ans, elle entre dans la résistance, sous le pseudo de Miarka. Arrêtée en 1944, torturée à Lyon, elle est détenue à Ravensbrück. C’est alors le centre de détention de femmes le plus important du pays. Y sont internées, les opposantes politiques, les résistantes, les tziganes. Le camp fournit en main-d'œuvre féminine l'ensemble des industries d'armement allemandes. Jamais, Miarka n’a été dénoncée par ses codétenues comme juive et n’a donc pas rejoint les camps où était détenue sa famille.
Un récit remarquablement bien documenté, avec des rencontres avec Denise Vernay en 2007, des archives, des lettres échangées entre les sœurs, entre les filles et les parents, surtout leur mère Yvonne.
J’ai admiré la figure d’Yvonne, tout en bienveillance ainsi que Milou, la sœur aînée, et l’amour qui régnait chez les Jacob,
J’ai admiré également l’ouverture d’esprit des parents notamment dans leur éducation : filles et garçons, libres de mener leur vie. Pas très fréquent à l’époque.
Miarka s’engage dans la résistance en 1943, en connaissant parfaitement les risques encourus. C’est un agent de liaison, souvent solitaire, dont la bravoure, la fiabilité et la détermination sont reconnues par tous ceux qui l’entourent.
La résistance s’organise aussi à l’intérieur du camp, avec les autres codétenues françaises :
- Ne pas contribuer à l’effort de guerre allemand en diminuant au maximum ses possibilités de travail
- Être plus fort grâce à la cohésion du groupe.
« Pour entretenir l’esprit de résistance, la création, quasi impossible dans les conditions du camp, est pourtant essentielle. A destination des malades, des françaises fondent les Éditions de la Croix-de-Lorraine. Ce sont des recueils de poésie, Verlaine, Rimbaud, des compilations de jeux, énigmes et histoires amusantes. (.. ) Chaque volume est entièrement copié à la main.
Et puis il y a la chorale. (…) Une des jeunes femmes du groupe, Violette, a décrit ces moments de grâce, où le temps d’un refrain, la barbarie du camp semblait s’abolir : « quelques accords s’élèvent, puis un chant repris par des dizaines de voix qui s’amplifie, monte et éclate, souverain : c’est l’hymne à la joie de Beethoven. (…) Lorsque le chœur se produit, Miarka fait le guet. Elle considère en effet, qu’elle chante trop faux, pour oser se joindre à ses camarades. »
- Le soutien de la poésie, omniprésente, pour Miarka. Un bouclier fort et fragile dans la tourmente. D’ailleurs, son bien le plus précieux est un petit carnet de toile dans lequel elle a recopié des poèmes. De retour du camp, elle aura besoin de continuer et d’écrire des poèmes.
J’ai beaucoup aimé aussi les poèmes et particulièrement celui-ci, « Sagesse » de Verlaine, que Denise se récite avant de trouver le sommeil :
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
- L’analyse du système concentrationnaire
Dans le camp, on y côtoie des femmes de la même trempe que Denise- Miarka, comme Germaine Tillon, ethnologue et résistante. Présente depuis 2015 au Panthéon avec Geneviève de Gaulle, Jean Zay et Pierre Brossolette.
Germaine s’est donnée pour mission d’étudier le système concentrationnaire à partir de Ravensbrück.
« Comprendre une mécanique qui vous écrase, (…) démonter mentalement ses ressorts, envisager dans tous ses détails une situation apparemment désespérée, c’est une puissante source de sang froid, de sérénité et de force d’âme. Rien n’est plus effrayant que l’absurde. »
Une biographie très complète, dans une tonalité juste et précise. Sans cacher les horreurs de la guerre, sans mélo non plus.
Une vraie réussite !
Miarka, c’est Denise Jacob (une des soeurs de Simone Veil) qui perdra la moitié des siens durant la Shoah. Pendant que sa mère et ses soeurs (Madeleine-« Milou » et Simone) seront déportées vers Auschwitz-Birkenau, son père et son jeune frère Jean partiront en camp de travail. Elle ne reverra jamais les deux hommes, ni sa mère …
Originaire de Nice et résistante dans un réseau lyonnais à dix-neuf ans, elle échappera cette fois-ci à la déportation … Le choix de « Miarka », son nom de code, est une réminiscence de la petite bohémienne d’un vieux conte … Déportée à son tour à Ravensbrück, (en tant que résistante et non parce qu’elle était juive, comme ce fut le cas pour sa famille …) après avoir été torturée par la Gestapo, elle survivra à l’horreur …
L’auteur l’a rencontrée pour la première fois quand il avait vingt-quatre ans (elle était déjà une vieille dame …) et en a gardé un souvenir impérissable. Il est vrai que les filles, chez les Jacob, semblent vouées à des destins dramatiques – ou formidables – mais toujours hors du commun … Et sont dotées d’un très grand charme naturel …
Un beau texte, témoignage émouvant de ce que Miarka a enduré (interrogée et torturée), avant et pendant sa déportation. Un terrible récit où la souffrance, l’humiliation et la mort – mais également la poésie et la littérature – sont omniprésentes ! C’est prenant, comme pourrait l’être un roman d’aventures et d’autant plus puissant que c’est du « vécu » ! Le lecteur ne peut être que bouleversé par cette héroïne, qui a réussi à survivre au pire – à l’instar de ses deux soeurs – et qui pensera longtemps à ce frère de dix-neuf ans qui n’a pas eu la même chance … Elle a eu une belle et longue vie – malgré tout – Denise/Miarka, disparue en 2013 à l’âge de 88 ans (à peu près comme sa soeur Simone, partie en 2017 à 90 ans …)
Miarka est le portrait d’une jeune fille ordinaire de 19 ans que la vie a jeté dans la tourmente de la 2ème guerre mondiale. Miarka, c’est Denise Jacob de son vrai nom. De Miarka on connait davantage sa sœur, Simone Veil.
Engagée dans la Résistance, elle remplira de nombreuses missions avant d’être arrêtée et torturée par la Gestapo et d’être déportée à Ravensbrück.
L’auteur nous raconte le parcours d’une jeune fille avec une sacrée force de caractère, son combat pendant la guerre mais aussi après car elle n’aura de cesse d’œuvrer à la mémoire des victimes.
Si le début du livre m’a paru assez brouillon, cela cesse dans la 2ème partie qui m’a semblée plus structurée. Le début du livre explique la famille Jacob, leurs liens, leurs amis à travers la plume non seulement de l’auteur mais aussi de nombreuses lettres de correspondance.
La deuxième partie explique davantage l’arrestation, la déportation, la vie à Ravensbrück et l’après guerre.
Si la famille Jacob, Jean et Yvonne les parents, et le frère Jean et les sœurs, Milou et Simone, de Miarka furent déportés comme étant juifs, Miarka, elle, le fut en tant que résistante. Jamais les allemands ne surent qu’elle était juive.
Seules les trois sœurs revinrent des camps.
Un livre intéressant sur Denise Jacob méconnue par rapport à sa sœur Simone.
Denise Jacob est la soeur aînée de Simone Veil. Miarka est son nom de résistante. Agent de liaison à Lyon, elle recueille les demandes de faux-papier, collecte et achemine les informations, jusqu'au jour de son arrestation, le 18 juin 1944. Torturée, déportée, Miarka résistera et survivra.
S'appuyant sur la correspondance, les écrits de Denise Jacob et ceux de son père, Antoine de Meaux retrace ici la bouleversante histoire d'une femme exceptionnelle de courage, d'engagement et de sensibilité. le patriotisme et le civisme ont été au coeur de son combat.
Miarka est une belle leçon de vie, d'optimisme, ce livre est à lire avant tout pour ne pas oublier bien sûr mais également pour ce qu'il met en avant, une famille soudée et au sein de laquelle l'humanisme, la tolérance, la culture tout particulièrement la littérature et l'amour filial et fraternel sont les valeurs fondamentales.
Mairka est un beau témoignage de courage et d'amour. Merci à Antoine de Meaux d'avoir mis à l'honneur Denise Jacob-Vernay.
Suggestion d'accompagnement : Le chant des partisans interprété par Les Stentors
https://www.youtube.com/watch?v=g3D9M5-4tWg
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