Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Le Corridor de Yoshida. On pourrait nommer ainsi cette entreprise de Kimiko Yoshida, nommée Mes peintures, en faisant écho au Corridor de Vasari, le Corridoio Vasariano, passage secret, sorte de couloir aérien couvert de plus d'un kilomètre qui traverse le centre de Florence.
Une galerie d'autoportraits de l'artiste croisant une galerie de chefs-d'oeuvre de la peinture classique : on peut admettre que le rapprochement de la série de Kimiko Yoshida avec le Corridor de Vasari n'est pas simplement tentant, mais qu'il s'impose. On pourrait d'ailleurs imaginer que l'artiste avait le Corridoio en tête lorsque le projet de Mes peintures a été conçu, dans l'esprit de proposer le pendant de chaque portrait ancien à un autoportrait de Kimiko Yoshida, de mettre l'un et l'autre en regard. On pourrait encore y ajouter, au-delà même du principe d'une confrontation entre tableaux anciens et autoportraits de l'artiste, que certaines oeuvres de référence convoquées ici viennent directement du musée des Offices - comme la Marie-Madeleine de Titien ou le Bacchus du Caravage - et, en outre, que le thème de certains tableaux visibles dans le Corridor de Vasari a aussi inspiré la série de Kimiko Yoshida, qu'il s'agisse du personnage de Judith, présente dans le Couloir de Florence par un tableau peint par Artemisia Gentileschi, ou de David, dont la toile de Guido Reni du Corridoio fait irrésistiblement penser au Persée de la Loggia dei Lanzi qui, à Florence, borde la piazza della Signoria.
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