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Norman Mailer, l'un des plus grands écrivains de sa génération, redonne vie grâce à ce roman, au mythe de Marilyn Monroe, morte dans des conditions suspectes en 1962. La Marilyn de Mailer est l'actrice montante de Sept ans de réflexions, mariée à Joe di Maggio et qui, en plein doute sur sa carrière, s'apprête à quitter ce dernier pour Arthur Miller. Transfigurée par l'écriture de Mailer, elle apparaît alors plus réelle que jamais. La voix de l'auteur et la conscience de Marilyn se confondent dans ce texte consacré à une figure aussi séduisante que déroutante. Derrière la star dont les caprices agacent parce que l'on ne comprend pas qu'ils sont les seuls moyens à sa disposition pour se faire entendre, il y a une petite fille craintive perpétuellement en manque d'un amour qu'elle ne trouve jamais que d'une façon très fugitive. Ces Mémoires imaginaires, écrites en 1982, témoignent ainsi de la fascination de Mailer pour l'icône. L'auteur avait en effet déjà publié une biographie de la star, très controversée, qui se clôturait sur l'assassinat de l'actrice par les agents du FBI et de la CIA. Le succès des Mémoires imaginaires fut couronné par l'adaptation théâtrale du roman par Norman Mailer lui-même, sous le titre de Strawhead, jouée à Broadway en 1986.
La réputation littéraire de Norman Mailer n’est plus à faire. L’auteur du magnifique “chant du bourreau” - que j’ai dévoré dans ma jeunesse - ne m’a pas vraiment convaincue cette fois-ci avec les “mémoires imaginaires” de la mythique Marilyn …
Me voilà donc “Monroe-sceptique” - quand bien même nous étions prévenus de la non véracité de ses propos. C’est Marilyn “herself” qui se confie. Elle nous raconte principalement sa relation privilégiée avec un jeune photographe, Milton Green, et son épouse de fraiche date, Amy. Relation qui prendra fin après son mariage avec Arthur Miller.
Si l’écriture n’est - bien sûr - pas à remettre en question, l’intention de Norman Mailer est plus obscure et m’échappe quelque peu … En effet, rien de bien passionnant dans ce court récit - du moins me semble-t-il … De prime abord, l’hommage à Marilyn ne crève pas les yeux … Je dirais même que la splendide couverture de la collection Pavillons Poche des Éditions Robert Laffont (une somptueuse photo sur papier glacé, fort probablement une des plus belles de Marilyn !) lui sauve un peu la mise … En un mot : je suis assez déçue, mais peut-être en attendais-je finalement un peu trop ?…
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