Cette année, lecteurs.com est partenaire du Festival International "Quais du Polar" qui se déroule du 4 au 6 avri à Lyon. Evénement incontournable, lieu de rencontre des maîtres du genre avec notamment James Ellroy.
Alors que Fitz s'apprête enfin à présenter une petite amie crédible à ses parents, il reçoit un appel d'un de ses clients VIP, le politicien en vue Georges Venard. Ce dernier a besoin de « soleil », et vite, et exige d'être livré à domicile. Devant l'appât du gain, Fitz plaque sa famille et ses bonnes résolutions et fonce chez Venard... pour trouver porte close et son portable sur répondeur. Le lendemain matin, le politicien fait la une de tous les journaux : il a été retrouvé mort chez lui et l'enquête conclut au suicide. Mais le doute s'instille dans l'esprit de Fitz. Pourquoi son appartement est-il visité en son absence et se retrouve-t-il bientôt avec des tueurs à ses trousses ? Et cet homme louche que Fitz a croisé dans l'escalier en se rendant chez le politicien, pourrait-il avoir un rapport avec la mort de Venard ? Fitz aura bien besoin du secours de ses amis de toujours, Deborah et Moussah, pour se sortir de cette sombre affaire....
Cette année, lecteurs.com est partenaire du Festival International "Quais du Polar" qui se déroule du 4 au 6 avri à Lyon. Evénement incontournable, lieu de rencontre des maîtres du genre avec notamment James Ellroy.
Les Explorateurs du polar ont rendu leur verdict et Les larmes de Pancrace de Mallock (Fleuve noir) arrive en tête !
Tout d'abord, un titre qui interpelle.....qu'est ce que je fais du corps ? Un titre qui prête forcément à sourire, assez vendeur sur les étals de librairie, l'auteur en est visiblement assez coutumier quand on regarde sa bibliographie.....même si j'avoue n'avoir pas lu les précédents opus...Ensuite, un héros qui s'appelle John Fitzgerald.....quelle idée ? On se dit que cela va être un livre humoristique, un polar assez décalé. En fait, non. Le scénario est bien ficelé, on se prend au jeu, on s'embarque assez facilement dans les aventures du héros.....Mais, car il y a un mais, il faut s'en douter. Cela tient au personnage, affublé de ce prénom original.....j'ai eu du mal à sympathiser avec lui, à rentrer dans son personnage, à s'émouvoir de ses déboires, à prendre fait et cause pour lui.....peut-être est ce dû à son état d'esprit, sa profession....son coté je-m’en-foutiste.
Coté histoire, le héros croise un homme dans un escalier en allant ravitailler en cocaïne un client, un homme public....celui ci ne répond pas quand il sonne; le lendemain, il apprend son suicide dans la presse......et se retrouve avec des tueurs à ses trousses.....tout en tentant de leur échapper, il va devoir trouver des réponses....et vite.....
Coté style, il est fluide, assez plaisant, direct....avec parfois un vocabulaire assez peu châtié, mais qui correspond au style du personnage. Le fait que l'action ne se déroule que sur quelques jours contribue à donner un souffle assez vif au rythme général de l'ouvrage même si j'avoue que j'ai senti un petit coup de mou dans l'intrigue au milieu.....entre tergiversations et scènes d'actions assez réalistes. le rythme accélère quand même sur la fin, avec une jolie trouvaille scénaristique...qui permet au lecteur de rester sur une impression plutôt favorable.
Troisième aventure de John-Fitzgerald Dumont dit Fitz, après Les talons haut rapprochent les filles du ciel et Les mannequins ne sont pas des filles-modèles, toutes deux fort réussies, cette troisième l'est tout autant. Plus sombre néanmoins, plus noire. Fitz change et on en est des témoins privilégiés. Dans ce troisième tome, il est moins question de nuits parisiennes, de drague. Fitz se sent très menacé et risque même de perdre ses amis Déborah et Moussah. Pour lui, ils iront au-delà de ce qu'ils pensaient pouvoir faire pour un ami au risque d'exploser leurs rapports. On sourit et on rit un peu dans la première partie, parce que Fitz est quand même un dilettante, un mec plutôt joyeux, puis l'humeur s'assombrit dans la seconde avec quand même quelques saillies d'Olivier Gay comme par exemple : "Une ombre s'interposa devant le néon et je levai les yeux pour croiser un regard dur et froid comme le sexe d'un castor lapon." (p. 275)
Je ne suis pas loin de penser que ce troisième opus est le meilleur de cette série (pour le moment, car la fin laisse présager une suite) : on assiste en direct aux changements des personnages travaillés plus en profondeur, l'intrigue est plus fouillée, plus maîtrisée. La force de ce polar, c'est aussi l'écriture d'Olivier Gay, tour à tour légère puis plus sombre, elle suit ou précède ou colle parfaitement à Fitz. Le petit plus c'est encore de créer un monde très personnel, une équipe de choc : un clubbeur-jet-setteur qui mène la danse, assisté d'une prof d'histoire accro aux rails de coke, un vigile balaise, un hacker invisible (mais qui est esquissé en ouverture et fermeture du livre) avec qui Fitz ne communique que par PC interposé et qui a pris les commandes de celui de Fitz, et l'ex de Fitz, commissaire de police qui n'intervient que pour tenter de le remettre dans le droit chemin.
A la maison, nous sommes deux fervents amateurs des aventures de Fitz, moi-même donc (c'est pas beau de commencer par soi, mais c'est pour laisser un peu de suspense) et mon fils, petit lecteur (c'est un euphémisme) qui l'a apprécié dès sa première apparition, qui a aussi lu la suite et à qui je vais passer sa (momentanée) dernière, je l'ai déjà appâté avec la couverture sans rien lui dire du contenu, sauf que je le trouvais encore meilleur que les autres.
Pour finir, une anecdote de lecteur : comme j'étais ferré, je voulais connaître le dénouement de l'intrigue rapidement, je n'ai donc pas lâché le roman avant d'avoir réponses à mes questions. Et puis, une fois la solution lue, j'ai savouré lentement l'épilogue, posant le livre pour regarder par la fenêtre, pour dire un truc sans importance (si si, ça peut m'arriver) à l'un des enfants ou à Mme Yv, puis je reprenais une page pour rester encore un peu en compagnie de Fitz et de ses amis, pour prolonger les moments passés avec eux...
Ce dealer drogué, qui par hasard , en descendant de chez un de ses clients, député drogué, croise un homme qu'il parvient à tellement bien voir (curieux qu'un assassin ne se dissimule pas davantage aux regards des personnes croisées dans l'escalier du crime!) qu'il parvient à en faire un portrait robot digne des laboratoires de la police et qui parvient avec des manoeuvres discutables, à identifier le présumé coupable des agressions diverses et variées dont il est victime.... Un patron de société de sécurité qui n'hésite pas à se mouiller pour aider un ami... un mystérieux hacker qui alerte et aide le héros et qui s'avère être une certaine Coralie Edelmar dont on ne sait pas grand'chose sinon que cela semble une vraie surdouée en informatique au point de pirater un ordinateur pourtant sérieusement protégé.... Et les amis du dealer qui s'impliquent dans la défense de leur pourvoyeur, au point d'enlever un enfant, c'est assez peu vraisemblable également.. On peut lire ce polar un peu déjanté si on n'a rien de mieux à faire, mais il y a des centaines d'ouvrages plus captivants.
La véritable question que le lecteur se pose à la fin du livre ne ressemble pas à celle du titre mais plutôt à celle-ci : Mais je fais quoi de ce livre ?
La littérature policière tient parfois de l’agencement d’un puzzle. Lapalissade sans doute mais pourtant, il s’agit bien ici de la capacité de l’auteur à nous donner à voir, à découvrir, avec patience et passion, une vérité, sa vérité, celle de son histoire, de sa narration, de ses personnages. En général, plus le nombre de pièces est important, plus le plaisir se doit d’être grand, « à la hauteur » ! A la hauteur aussi d’un auteur déjà récompensé en 2012 par le prix du Premier Roman lors du festival de Beaune. De la pertinence de ce prix, je ne dirai rien car je n’ai pas lu le roman en question… et pas sûr que je le lirai, de toute façon.
Puzzle, donc, ou jeu de l’oie, c’est comme l’on veut… ou comme l’on peut … à l’image du roman. Un puzzle d’une vingtaine de pièces, grand format au cas où… et des pièces si mal ouvragées qu’elles ne s’emboîtent pas l’une dans l’autre… mais, visiblement, tout ça n’est pas très grave !
Ce livre, vous l’aurez compris me laisse sans voix pour en parler, sans voie également pour en sortir sans trop de casse. Faisons simple – à l’image de notre puzzle pour enfants sages : personnage principal à la limite de la caricature – le seul trait particulier revendiqué par l’auteur étant qu’il se drogue (pas bien ça …), histoire simpliste, situations invraisemblables et parfois risibles (pourquoi pas…), psychologie des personnages absente… finalement, si ce n’était la succession de « shoots » et de « trips », bons ou mauvais, pour donner le frisson aux personnages, les faire vivre et exister… un tout petit peu, le lecteur serait devant ce que j’appelle « un livre fantôme ».
Pourtant l’écriture n’est pas désagréable. Sans fioriture, sans effets de manche, elle coule sous la plume de l’auteur comme s’il pensait, qu’à elle seule, elle pourrait le sauver du naufrage. Bel exploit qui, en effet, disons-le tout net, sauve le roman ! Mais pas le lecteur frustré et en colère !
Et puis il reste cet arrière-goût d’inachevé, notamment ce personnage à peine évoqué, à la fois présent et absent, ce personnage si prometteur, le seul… Coralie Edelmar… une Lisbeth Salander à la française…il est là le personnage récurrent du roman…
« Mais je fais quoi de Coralie Edelmar ? »
A suivre, peut-être…
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