Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Magnifique est un roman choc sur la possibilité ou non, de construire une histoire d'amour après avoir survécu à l'abomination.
Trente ans après les faits, son héroïne, Magnifique Umuciowari, sur le point de subir une intervention chirurgicale, n'en est toujours pas certaine. Elle décide d'écrire, pour son mari, le récit halluciné et bouleversant qui l'a mené des collines du Rwanda aux rives du lac Léman.
Une voix d'une puissance et d'une délicatesse exceptionnelles.
2024 marquera les 30 ans du génocide du Rwanda.
"Magnifique"
Quel titre attirant pour un roman que l'on a hâte de découvrir!!!
Magnifique ,cette femme rwandaise, rescapée du génocide, est transportée dans un hôpital du camp pour y être soignée...Jérôme ,de la Croix Rouge, se tient près d'elle à chacun de ses réveils .Avec sa patience et son don à lui raconté des histoires, il lui redonne une force de vivre, malgré les images tragiques laissées dans sa mémoire, qui ne cesseront de la hanter ...
Cette écriture évocatrice nous plonge dans les horreurs de cette période, à nous faire trembler ..
C'est un roman que chacun devrait lire ...
Genre : Littérature française
Avis : MAJESTUEUX
Format : Poche - Édition POCKET
Quand un roman vous fait vivre les souvenirs d’une Tutsie…
Magnifique Umuciowari est sur le point de subir une intervention chirurgicale qui lui fait peur, alors elle décide d’écrire une lettre à son mari pour lui dire la vérité sur ce qu’elle a vécu au Rwanda et son influence sur sa vie au bord du lac Léman. Le génocide qui devait voir tous les Tutsis « coupés » est le fil conducteur du récit.
Effroyable serait le premier adjectif qui me viendrait à l’esprit pour parler de ce livre, mais il serait aussitôt suivi par délicat tellement l’écriture de l’auteur donne une intensité bouleversante et intime à un récit étroitement mêlé à un amour dépassant tous les possibles.
Magnifique a été la victime de ses voisins Hutus durant le génocide de 1994, délibérément perpétré, on le sait maintenant, par des pouvoirs associant Tutsis de l’extérieur, Hutus de l’intérieur, pouvoir rwandais et pays étrangers qui ont laissé faire. Tous ont été dépassés par l’ignominie sauf ceux qui l’avaient sciemment décidée.
Présenter la vie d’une femme qui passe d’une quasi résurrection à la survie, puis au rêve d’une vie extérieurement accomplie et intérieurement brisée, était une gageure que le romancier s’est attaché e à remplir avec émotion et retenue. Même si certains passages sont horribles et sans fard, ils permettent de comprendre d’où vient cette femme magnifique à qui a donné son amour intemporel.
L’élégance et la distance donnent au récit toute la force qui donne au lecteur l’envie de poursuivre, l’envie de comprendre la résilience d’une enfant condamnée par la trahison de ses amis et voisins les plus proches, ceux qu’elle côtoyait au sein d’un groupe d’ethnies mêlées mais aussi pauvres les uns que les autres.
Le combat entre la vie idéale du dehors et les souvenirs destructeurs est fascinant, parfaitement rendu à travers des retours de pensée non désirés mais qui s’imposent et que seulement la volonté et l’amour peuvent juguler.
Le style est fluide, la langue française est utilisée avec maestria ; c’est un roman d’extrême qualité et hauteur, qui a reçu, avec juste raison, le Prix de l’Académie Française. Peu de pages mais une puissance rare.
Je recommande absolument ce roman à ceux qui veulent comprendre ce qu’a été le massacre rwandais et combien il peut être difficile pour ce pays de se libérer de ce passé. Le magnifique visuel de couverture vous invite à regarder la vérité dans les yeux.
Je remercie la Fondation Orange et le site Lecteurs.com pour sa confiance en me faisant parvenir cet ouvrage en service presse.
J'ai très peu lu sur le génocide rwandais. Je remercie donc lecteurs.com et les éditions pocket pour l'envoi et la découverte de ce roman.
Si j'ai très peu lu sur le génocide rwandais, j'en ai, bien sûr, entendu parler. Lire ce roman est une plongée dans ce génocide.
Si ce roman est de toute beauté tant par l'écriture, la finesse des descriptions qui ne tombent jamais dans le pathos, ce personnage de Magnifique Umuciowari et sa résilience.
Il est impossible de rester de marbre face à la peur, la terreur et l'horreur vécues par cette héroïne. Sous la plume de Jean-Félix de la Ville Baugé, on comprend que l'horreur vécue reste à tout jamais gravé. C'est la fuite de l'innocence qui ne reviendra pas. C'est la fuite et le déracinement qui laissent des séquelles. C'est la la fuite d'un être envahi de cauchemars qui eux sont bien présents et ne fuient pas.
Tout en étant remarquable, ce récit est un récit de chauchemar, un récit qui marque. Si je l'ai lu d'une traite, car il m'était impossible de m'arrêter, certains passages m'ont fait frémir d'effroi.
Un roman magnifique sans mauvais jeu de mots. A lire.
Ce roman et son héroïne sont parfaitement nommés : c'est un texte sublime.
Vivre heure par heure, jour après jour au côté de Magnifique en état de sidération extrême, après le massacre de toute sa famille, vous bascule dans l'horreur. Elle étouffe sous le poids démesuré de ses souvenirs. Elle reste droite et debout en dépit de son épuisement physique et émotionnel.
Sans les mots, avec une dignité ancestrale, elle exprime par son silence étourdissant une douleur immense. Le romancier lui prête son talent de virtuose du verbe et traduit avec délicatesse ses traumatismes, sa force, sa pudeur, ses colères, sa culpabilité de survivante.
Ne fuyez surtout pas en entendant "Rwanda, Hutus et Tutsis". Je recommande cette incroyable histoire d'amour qui redonne foi en l'humanité.
« Magnifique » est une magnifique héroïne, un magnifique roman, une magnifique histoire d’amour.
Magnifique est une survivante de la guerre au Rwanda et même si son histoire est difficile à lire, ce roman est une merveille et cette femme porte magnifiquement bien son nom.
J’ai été totalement bouleversée par ce livre.
Un roman à la fois lumineux et sombre.
Cette année marque les 30 ans du génocide du Rwanda et dans ce roman, Magnifique Umuciowari en fait le récit, pour son mari, 28 ans après au moment de son écriture, elle qui a vu l’horreur et elle qui fut sauvée puis aimée. Les rives du lac Léman accueille désormais l’amour magnifique entre elle et Jérôme.
Alors elle raconte enfin, ce qu’elle a vu, ce qu’elle a vécu, avec sincérité et délicatesse. Les faits sont terribles bien sûr mais ils sont exposés tels qu’ils sont, sans jamais en faire trop.
Ce que le pouvoir peut engendrer comme abomination.
S’en suit un débat puis un récit sur les responsabilités de chacun, de ceux qui y ont participé directement ou indirectement, du « à qui la faute ? » qui est érigé sur l’autel, comme si celui-ci n’était pas assez endeuillé, épouvantable, atroce, damné.
L’Homme est un loup pour l’Homme, et cela n’a jamais été aussi vrai. La profondeur de l’inhumanité est telle que ma colère se réveille, quand j’y repense. Mais ce qui est écrit ici n’est pas qu’atrocité, loin de là. Il dépose un témoignage qui semble si peu fictif, dépeint avec force et dignité. Il est aussi une histoire d’amour, sincère et vraie. Il est l’arc-en-ciel après la pluie, sans laquelle il n’existerait pas.
Un livre qui se lit d’une traite, le cœur battant et serré.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/02/21/lecture-magnifique-de-jean-felix-de-la-ville-bauge/
Lu d’une traite !
Un roman qui bouleverse, qui chamboule, qui sert le ventre…..un coup de cœur !
A l’âge de 16 ans, Magnifique a connu l’horreur, elle a vu mourir sa famille devant ses yeux ainsi que les hommes, les femmes et les enfants de Massongo, lors du génocide de 1994 au Rwanda.
Rescapée, elle a construit sa vie en Suisse au côté de Jérôme mais elle n’a jamais réussi à raconter ce qu’elle a vécu.
Et si l’écriture l’aidait à mettre des mots sur l’impensable, sur ces images monstrueuses qui la hante 25 ans après.
J’ai lu ce roman en apnée, c’est bouleversant, au milieu de l’horreur, l’amour trouve une place…..
Il raconte l’histoire du conflit, d’un génocide, d’un massacre, il interroge sur le rôle de la France…..il raconte le traumatisme de Magnifique.
Je ne comprends pas que l’on ait si peu vu ce roman ! Un roman poignant, dure et lumineux, pudique et très fort….
À lire !!!!!! Un coup de coeur !
Rentrée littéraire 2023.
Magnifique est, sans conteste, un des romans les plus forts de cette rentrée littéraire 2023 et pourtant, on en parle très peu. Peut-être parce que le quatrième roman de Jean-Félix de la Ville Baugé dérange vraiment en soulignant une fois de plus le rôle de la France dans le génocide rwandais en 1994.
L’auteur qui était au Rwanda cette année-là pour une association venant en aide aux réfugiés du génocide, donne la parole à Magnifique Umociowari, jeune fille du village de Massongo. Avec ce personnage imaginaire mais tellement réel, il m’a plongé dans les souvenirs de cette femme qui vit maintenant en Suisse. Alors qu’elle doit être opérée, incapable de raconter à son mari ce qu’elle a vécu, elle décide d’écrire cela. Commence alors un récit à la fois simple et très fort, à la fois direct et d’une immense sensibilité.
Comme je l’ai entendu récemment sur France Inter, à propos du génocide arménien, ce genre d’horreur inimaginable ne se produit pas subitement, sur un coup de colère. Non. Tout cela est préparé, le peuple conditionné grâce à une montée de la tension palpable mais volontairement ignorée par ceux qui pourraient tirer le signal d’alarme.
Au Rwanda, depuis 1990, le Front Patriotique Rwandais (Tutsis) et l’armée rwandaise (Hutus) se font la guerre, l’hostilité des Hutus envers les Tutsis est manifeste à l’école où l’attitude des enseignants est scandaleuse, Radio Mille Collines (Hutue) diffuse des messages de haine et Kangura, journal hutu, fait de même.
Ainsi, en quelques pages, Jean-Félix de la Ville Baugé, au travers du témoignage de Magnifique, rappelle ce qui a précédé un génocide déclenché juste après la mort du Président rwandais dans un accident d’avion. Tout le pays retenait son souffle et voilà que tous les Tutsis de Massongo sont envoyés dans l’église ! Ils y vont en silence au lieu de se révolter. L’évêque, Hutu, ne bouge pas alors que le massacre commence…
Magnifique utilise ce verbe anodin, couper, verbe qui devient d’une horreur absolue : « Les Hutus ont commencé à couper. Ils étaient concentrés, ils avançaient comme sur la parcelle de bananiers, sûrs, calmes, ils levaient leur machette, coupaient – au lieu d’herbes, de branches – des têtes, des bras, des jambes. »
Si Magnifique échappe par miracle au massacre, elle fait preuve d’une volonté et d’un courage exceptionnels. Tout cela est raconté très simplement, sans oublier ceux qui auraient pu arrêter cette ignominie - notre pays en fait partie - et qui n’ont rien fait !
Ces pages sont terribles mais ce qui suit est aussi instructif comme l’hostilité du père de celui qui a sauvé Magnifique et veut l’épouser. J’ai aussi vécu un moment difficile, au cours de ma lecture, avec cette émission intitulée « Vingt-cinq après le génocide, quelle réconciliation ? » Magnifique hésite beaucoup pour accepter l’invitation mais y va quand même pour rappeler la mémoire de celles et de ceux qui sont morts. Là, elle se retrouve face à un chercheur au Centre de défense de la culture hutue à Bruxelles. Devant tant d’outrecuidance, de mensonge maquillé derrière quelques faits historiques manipulés, j’ai beaucoup souffert car Magnifique ne trouvait pas la force de se défendre…
Certes, il y a eu d’autres livres consacrés au génocide des Tutsis au Rwanda mais celui-ci, dans sa simplicité, est d’une force incroyable. Il faut le lire pour ne pas oublier et aussi pour savoir dans quelles circonstances, Jérôme, le mari de Magnifique, a pu la sauver.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/10/jean-felix-de-la-ville-bauge-magnifique.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Chronique bien argumentée et très convaincante. Merci.