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L'oreille divisée ; les discours sur l'écoute musicale au XVIIIe et XIXe siècles

Couverture du livre « L'oreille divisée ; les discours sur l'écoute musicale au XVIIIe et XIXe siècles » de Martin Kaltenecker aux éditions Editions Mf
Résumé:

Ce livre interroge les discours sur l'écoute musicale à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, moment où l'on remarque une inquiétude croissante au sujet des risques qu'elle encourt. L'oeuvre peut alors s'affranchir d'un ensemble de codes qui garantissaient une communication immédiate, ... Voir plus

Ce livre interroge les discours sur l'écoute musicale à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, moment où l'on remarque une inquiétude croissante au sujet des risques qu'elle encourt. L'oeuvre peut alors s'affranchir d'un ensemble de codes qui garantissaient une communication immédiate, par référence à la rhétorique, pour inventer à chaque fois des règles ou des organismes nouveaux, que saisira une écoute répétée. S'adressant au XVIIIe siècle aussi bien à l'amateur qu'au connaisseur, à partir de Beethoven, l'oeuvre pourra constituer à chaque fois sa propre communauté d'écoute. L'écoute musicale, comprise comme l'appréhension d'une oeuvre, est en même temps étroitement liée aux théories portant sur la perception, qui peuvent même prendre le pas sur elles à certaines époques. Ces théories sont influencées de leur côté par des textes théologiques ou philosophiques assurant la suprématie de l'oeil sur l'oreille, ou l'inverse. Quant à l'écoute musicale, elle revêtira différentes figures dont on suit ici le développement : une écoute par association d'images, une écoute structurelle, une écoute sublime ou une écoute de l'ineffable. Le notion de discours est entendue au sens fort, comme producteur d'effets concrets : aménagement de lieux favorisant telle ou telle écoute, construction sociale d'attitudes, se taire, fermer les yeux, n'applaudir qu'à la fin d'un morceau. , mais aussi marque imprimée sur les oeuvres elles-mêmes, qui visent un certain type d'écoute : un compositeur ne crée pas seulement à partir de techniques d'écriture ou d'une vision poétique, mais aussi à partir de discours, dont la trace se repère dans ses partitions.

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