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L'oeil de la perdrix

Couverture du livre « L'oeil de la perdrix » de Christian Astolfi aux éditions Le Bruit Du Monde
Résumé:

Orpheline, Rose est devenue mère à 16 ans et a quitté sa Corse natale pour rejoindre Toulon, une décision de son mari persuadé qu'ils y trouveront une vie meilleure.
Un matin de 1957, elle rencontre Farida qui vit depuis peu au bidonville de Toulon. Une amitié va naître entre elles qui va... Voir plus

Orpheline, Rose est devenue mère à 16 ans et a quitté sa Corse natale pour rejoindre Toulon, une décision de son mari persuadé qu'ils y trouveront une vie meilleure.
Un matin de 1957, elle rencontre Farida qui vit depuis peu au bidonville de Toulon. Une amitié va naître entre elles qui va changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Si les traces de la deuxième guerre mondiale sont tenaces, c'est désormais en Algérie que les combats font rage.
Ensemble, elles vont trouver les ressources nécessaires pour déjouer les règles que leur imposent leur classe sociale et leur condition de femmes. Mais si elles sont toutes les deux françaises, l'une l'est un peu moins que l'autre aux yeux de la société.
En racontant la bouleversante histoire d'une émancipation, Christian Astolfi donne voix à des vies minuscules qui auraient dû rester silencieuses et résonnent pourtant longtemps après la lecture.

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Avis (9)

  • En février 1903, à Belgodère en Haute-Corse, enroulée dans un lange, est déposée devant la porte d’une maison qui deviendra la sienne une enfant abandonnée : Rose. À seize ans, enceinte, elle se marie avec Paul-Dominique, berger.
    Pendant vingt-ans, elle ne sait rien de son origine et ce n’est...
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    En février 1903, à Belgodère en Haute-Corse, enroulée dans un lange, est déposée devant la porte d’une maison qui deviendra la sienne une enfant abandonnée : Rose. À seize ans, enceinte, elle se marie avec Paul-Dominique, berger.
    Pendant vingt-ans, elle ne sait rien de son origine et ce n’est que lors de la perte brutale de leur troisième fils, qu’elle la découvre.
    Deux ans après, elle met au monde une fille : Nonciade.
    En octobre 1924, la famille embarque pour le continent dans l’espoir d’une vie meilleure. Par l’intermédiaire d’un bailleur, Paul-Dominique a trouvé un petit logement de deux pièces dans le nord de Toulon.
    1957, Paul-Dominique vient de prendre sa retraite après trente ans passés à l’atelier d’usinage à l’Arsenal Maritime. Un matin, au retour du marché, Rose, qui a emprunté la route caillouteuse longeant le bidonville pour rentrer chez elle, pose imprudemment son pied en porte-à-faux et se retrouve à terre. La cheville enflée, elle se relève, une femme lui propose alors de l’aider et la raccompagne chez elle.
    Peu à peu, une amitié va naître entre Rose et Farida, sa bienfaitrice, qui vit depuis peu dans le bidonville de Toulon. Elle vient de quitter Ghardaïa en Algérie avec ses trois enfants pour rejoindre son mari Rachid, le marteau-piqueur entre les mains à longueur de journée, parti deux ans plus tôt. Heureusement, dit-elle, pour contrer tous les dangers qui les guettent, bien pire que tous leurs serpents du désert, elle est protégée par l’œil de la perdrix, ce petit losange tatoué sur son front, qui protège du mauvais sort.
    Cette amitié va changer le cours de leur existence et leur permettre de prendre la mesure du monde qui les entoure. Ensemble, elles vont évoluer, s’émanciper et détourner les règles imposées par leur classe sociale et leur condition de femmes.
    Tout commence vraiment quand Farida propose à Rose de venir avec elle, le jeudi, à la Bourse du travail où avec d’autres femmes du camp, elles apprennent à lire et à écrire. Rose pense alors que Farida a lu en elle et a tout compris d’elle qui ne s’est jamais vraiment remise de sa visite chez le rebouteux quand elle était gamine et s’était blessée à l’œil. L’homme, après lui avoir ôté la minuscule pointe végétale plantée dans sa cornée s’aperçoit en lui faisant un test de vision qu’elle ne sait pas lire, « vérité bien plus piquante que l’épine qui a abîmé sa cornée ».
    De la Première guerre mondiale, Rose a peu de souvenirs mais les traces de la Seconde sont encore bien tenaces, cette guerre ayant emporté la plupart des hommes de son village, lui ayant en outre infligé dans la chair une blessure dont elle ne peut guérir.
    Et, quand elle découvre à partir de l’année 1959, « les événements » qui se déroulent en Algérie et par ricochet en métropole, elle s’aperçoit que cette guerre ne ressemble en rien à celles qu’elle a connues.
    On assiste au début de son engagement militant.
    Ces terribles « événements » et notamment le massacre du 17 octobre 1961 avec la répression meurtrière par la police française d’une manifestation pacifique d’Algériens organisée à Paris dans ce contexte d’indépendance algérienne sont bien sûr évoqués. Plus que les faits eux-mêmes, absolument abominables, Christophe Astolfi s’est attaché à montrer ce qui a précédé et ce qui a suivi, ces vies dévastées comme celle de Farida qui cherchera, en vain, à avoir des nouvelles de son jeune frère Messaoud, terrassier à Nanterre.
    Sublime et bouleversante histoire d’amitié, de sororité entre deux femmes du peuple, deux femmes simples, déracinées, exilées qui auraient dû rester silencieuses, surtout à cette époque et qui, bien que séparées par leurs origines géographiques, apprennent à se connaître et à devenir complices, évoluant ensemble, réussissant à fusionner pour arriver à s’échapper de la fatalité et à gagner leur liberté.
    Encore une fois, si j’ai découvert L’œil de la perdrix de Christian Astolfi, c’est grâce à ma médiathèque. Celle-ci l’a en effet inscrit dans son Prix des lecteurs des 2 Rives 2025, une excellente initiative qui m’a permis de savourer ce superbe roman ancré dans la France de la guerre d’indépendance de l’Algérie, mais dont les thèmes principaux immigration, racisme, sororité, émancipation des femmes sont toujours d’actualité.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/02/christian-astolfi.html

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  • « Se faire du bien. Tout le bien qu’on pouvait. Emmagasiner des petits plaisirs, des joies toutes simples, des cascades de fous rires. Elle appelait cela sa réserve de petits bonheurs. Pour tous les moments casse-gueule. Les jours de moins bien. »

    Rose-Marie est née en 1903 à Belgodère, en...
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    « Se faire du bien. Tout le bien qu’on pouvait. Emmagasiner des petits plaisirs, des joies toutes simples, des cascades de fous rires. Elle appelait cela sa réserve de petits bonheurs. Pour tous les moments casse-gueule. Les jours de moins bien. »

    Rose-Marie est née en 1903 à Belgodère, en Corse. Mariée à Paul-Dominique Valentini en 1919
    Ils ont 3 enfants, 1 fille, Nonciade et
    2 garçons, François et Camille.
    A l’appel d’un avenir plus radieux, du travail, ils quittent la Corse pour s’installer à Toulon. Dans les années 50, Rose la fille adoptée, a vu partir ses 3 enfants et se complet dans une vie routinière (le lecteur comprend qu’il est arrivé un drame à Nunciade mais les mots ne sont pas tout de suite dévoilés). Les drames-exil et séparations- ces familles algériennes, parquées dans un bidonville, connaissent bien.
    Un jour, Rose se tord la cheville et Farida l’aide à marcher jusqu’à chez elle. Naturellement, leur rencontre se ritualise, elles s’apprivoisent, apprennent à se connaître, ne se formalisent pas du contexte. Une amitié est née. Elles sont 2 femmes déracinées, aux cultures différentes et pourtant si proches. Farida est sans doute la plus dégourdie. Elle emmène Rose dans son sillage, la sort et ensemble elles évoluent. Peu de mots et tant à dire ! Jusqu’au jour où…
    L’auteur réussit à nous parler de la situation de la France, de la guerre d’Algérie à travers le portrait de 2 femmes issus de la classe populaire et de pays différents, des conditions de vie de l’époque pour ces petites gens et de travailleurs exploités. Et à travers l’histoire, le lecteur va suivre celle de Rose : l’amitié, ses luttes et engagements, le savoir, une nouvelle compréhension du monde. C’est beau de la voir s’épanouir et touchant de la voir s’engager

    Un roman sur la sororité, l’émancipation féminine et la lutte des classes, très accessible et bien écrit.

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  • Christian Astolfi livre avec L’Œil de la perdrix un récit poignant sur la sororité. Un roman chaleureux, souvent tendre mais pudique, impressionnant de justesse qui raconte la vie de sa narratrice, à partir de sa rencontre avec une autre femme, qui a su lui tendre la main. Ce lien illumine la...
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    Christian Astolfi livre avec L’Œil de la perdrix un récit poignant sur la sororité. Un roman chaleureux, souvent tendre mais pudique, impressionnant de justesse qui raconte la vie de sa narratrice, à partir de sa rencontre avec une autre femme, qui a su lui tendre la main. Ce lien illumine la vie et bouleverse le quotidien de Rose, la Corse, exilée à Toulon entre les deux guerres, et Farida, l’Algérienne vivant dans son bidonville insalubre, situé en face de la maison de son amie, dans les années 50.

    Deux femmes exilées qui apprennent à vivre, déracinées, soumises à l’ordre établi, patriarcal pour Rose, sociétale pour Farida, toutes deux analphabètes avec, en plus, cette langue française qui n’est pas leur langue maternelle. Elles vont se rencontrer, devenir complices, cheminer ensemble, s’aimer et se soutenir. Tout d’abord au coude à coude, puis côte à côte et pour finir de loin en loin.

    Deux univers que tout pourrait opposer et pourtant c’est grâce à Farida que Rose va s’émanciper de toutes ses oppressions, comme dirait son ami Pierre. Dès les premières lignes, le ton humaniste et empathique de Christian Astolfi saisit directement le cœur de son lecteur (trice) par la narration d’un monde qui raconte ceux dont on ne raconte jamais rien. Ce récit relate simplement, sans fioriture, sans colère, enfermant ses silences jusqu’à la fin.

    Une renaissance…
    Rose vit dans sa maison, à s’occuper du quotidien de son mari. Les enfants sont partis. La vie s’est arrêtée. On comprend rapidement qu’il ne s’agit pas que du poids de sa naissance qui l’empêche, qu’il y a une autre blessure, encore plus invalidante. Seulement, pudiquement jusqu’à la fin, le lecteur ne sera pas voyeur de sa douleur.

    De son univers qui ne semble n’être pas différent de celui de sa mère, Rose va conquérir peu à peu son émancipation et sa liberté. L’Œil de la perdrix est l’histoire de cette conquête, toute simple, cette révolution silencieuse et discrète, sans heurt ni violence, d’une femme qui reprend sa vie en main.

    Ce bouleversement passe aussi par l’acquisition de la lecture, puis de l’écriture. Alors, le récit de Rose, narratrice, prend une autre dimension. Il quitte le domaine du privé pour gagner celui du monde et servir d’exemple. Car, la conquête de la liberté ne peut passer, semble rappeler Christian Astolfi, que par la liberté de savoir !

    Pourtant, dans L’Œil de la perdrix aucune leçon n’est assénée. Christian Astolfi donne à voir, à penser, à s’interroger, à comparer et à se souvenir. Car, le combat de Rose ressemble beaucoup à celui d’autres femmes, du passé, mais aussi d’aujourd’hui.

    L’Œil de la perdrix, tatoué sur un front de Farida, fait fuir le mauvais sort : un losange avec, à chaque extrémité, une petite croix. Mais la perdrix est aussi le signe de la beauté et la grâce. Avec ces deux qualificatifs, Christian Astolfi décrit cette amitié si essentielle pour aider à vivre. Il dresse une parfaite illustration de leur complicité, de leur amour, de leur joie à être ensemble et même de leur bonheur de se retrouver, ces deux sœurs de cœur.

    …Au cœur de bouleversements politiques et sociétaux
    En implantant son roman dans la France de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Christian Astolfi montre un pays où les effets du colonialisme, avec sa grandeur imaginaire, sont encore extrêmement présents. Il décrit la montée du racisme avec les répressions de l’État et les ratonnades de la droite extrême.

    Mais, c’est aussi la problématique de l’exil qu’il pose ainsi en toile de fond. Le mari de Rose quitte sa terre et ses moutons pour devenir tout le restant de sa vie, ouvrier soumis à l’usine. Farida avec ses enfants rejoint son mari, terrassier pour cette France des grands chantiers, pour fuir la misère.

    L’Œil de la perdrix de Christian Astolfi, je l’ai lu presque d’une traite, embarquée dans son univers, l’émotion au bord du cœur, bouleversée par tant de justesse et de pudeur. Il évoque la vie d’une femme simplement courageuse et généreuse. Le portrait de nombreuses comme elles dont on ne parle que rarement en littérature. Je vous laisse le découvrir !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/11/18/christian-astolfi-loeil-de-la-perdrix/

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  • Rose, orpheline, née en 1903, a grandi dans un petit village de Corse. Elle devient mère à seize ans et, sur une décision de son mari, alors qu'ils ont déjà trois enfants, ils quittent la Corse pour Toulon. Il pense qu'ils auront une meilleure vie sur le continent.
    En 1957, Rose rencontre...
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    Rose, orpheline, née en 1903, a grandi dans un petit village de Corse. Elle devient mère à seize ans et, sur une décision de son mari, alors qu'ils ont déjà trois enfants, ils quittent la Corse pour Toulon. Il pense qu'ils auront une meilleure vie sur le continent.
    En 1957, Rose rencontre Farida, née en Algérie. Farida vit dans le bidonville de Toulon avec sa famille.
    Les deux femmes deviennent amies et toute leur existence va en être profondément bouleversée.
    Au fil des chapitres, l'auteur donne la parole à deux femmes déracinées, deux femmes solidaires, deux femmes courageuses.
    Rose va relever un véritable défi en apprenant à lire et à écrire. Les cours d'alphabétisation donnent un nouvel élan à la vie de Rose dont le mari est taciturne et taiseux.
    Je me suis réjouie de voir Rose progressivement sortir de sa condition de femme au foyer pour s'émanciper, de la voir s'impliquer dans les cours d'alphabétisation.
    Un très bon récit qui s'inscrit dans l'histoire de la guerre d'Algérie, une belle amitié entre des femmes très attachantes, un chemin semé d'embûches pour sortir de l'illettrisme et réussir enfin à s'émanciper.
    Ce roman est lumineux.

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  • L'œil de la perdrix raconte une amitié à la fois forte et unique entre deux femmes que le hasard a rapproché. Rose est française, corse d'origine, Farida est algérienne. L'auteur , Christian Astolfi nous narre leur vie rude de mère, de femme dans le Toulon des années 50. Bien sûr, leur histoire...
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    L'œil de la perdrix raconte une amitié à la fois forte et unique entre deux femmes que le hasard a rapproché. Rose est française, corse d'origine, Farida est algérienne. L'auteur , Christian Astolfi nous narre leur vie rude de mère, de femme dans le Toulon des années 50. Bien sûr, leur histoire rejoint la grande histoire, celle de la guerre d'Algérie, de ses combats, de ses drames. Il y a beaucoup de pudeur dans ce récit. Christian Astolfi nous peint par petites touches les portraits de Rose et de Farida, leur combat aussi pour gagner une forme d'émancipation loin de la pauvreté, de l'illettrisme. Ce sont des vies simples prises dans le brouhaha de l'histoire et c'est aussi cela qui fait toute la beauté de ce roman.

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  • Deux femmes déracinées se rencontrent à Toulon et ce sera le début d'une très belle histoire d'amitié. Rose est venue en France, pour des raisons économiques entre les deux guerres avec son mari berger et ses enfants; ils vivent dans une petite maison en face du bidonville de la ville où vit...
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    Deux femmes déracinées se rencontrent à Toulon et ce sera le début d'une très belle histoire d'amitié. Rose est venue en France, pour des raisons économiques entre les deux guerres avec son mari berger et ses enfants; ils vivent dans une petite maison en face du bidonville de la ville où vit Farida, qui est arrivée en France dans les années 50, avec ses enfants, pour rejoindre son mari, par regroupement familial.
    La narratrice est Rose et nous la suivrons jusqu'à la fin de sa vie. Les deux femmes se ressemblent : toutes deux déracinées, inféodées à leur mari économiquement, analphabètes. Entre ces femmes, s'établit un lien puissant à la fois d'amitié, de solidarité, de sororité, de quête d'identité; c'est Farida qui permettra à Rose de s'émanciper en l'incitant à apprendre à lire et à écrire et ainsi relever la tête, gagner une liberté que personne ne pourra jamais lui reprendre.
    Le contexte historique de la guerre d'Algérie et de son indépendance pèse sur les deux femmes et sur leur relation. le frère de Farida, qui était à Paris, a disparu suite à la manifestation d'Algériens, très violemment réprimée, le 17 octobre 1961. le contexte social joue aussi un grand rôle : c'est la misère qui a poussé les deux femmes à quitter leur terre, ce sont les immigrés algériens parqués dans un bidonville, c'est la fatigue, le découragement des hommes épuisés par le travail.
    Ce roman m'a particulièrement touchée pour une raison plus personnelle; comme l'auteur dont j'ai l'âge à un an près, j'ai vécu toute mon enfance et adolescence à Toulon. L'évocation de lieux comme la plage du Lido, le cours Lafayette où on se fait encore héler avec un accent chantant ("elle est bonne ma tomate", "viens goûter mes abricots juteux"), les Dames de France maintenant disparues, la place de la Liberté ont fait affleurer, avec douceur et mélancolie, des souvenirs heureux. Ne parlons pas de l'eau à la bouche qu'ont déclenchée les chichi frégi, pour lesquels, enfant, je me serais damnée et la cade.
    Un beau roman social d'émancipation et d'amitié.

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  • L’histoire de Rose, orpheline, mariée à 16 ans,, acceptant son sort , surtout ne pas faire d’ombre aux autres
    Un mari , plus âgé , pas vraiment le prince charmant, 3 enfants qui arrivent rapidement et puis le train train . « c’est pas la misère , c’est pas non plus le paradis. » Ensemble ils...
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    L’histoire de Rose, orpheline, mariée à 16 ans,, acceptant son sort , surtout ne pas faire d’ombre aux autres
    Un mari , plus âgé , pas vraiment le prince charmant, 3 enfants qui arrivent rapidement et puis le train train . « c’est pas la misère , c’est pas non plus le paradis. » Ensemble ils ont quitté la Corse dans les années 20 , pour construire quelque chose ; mais quoi en fait ?
    L’histoire d’une rencontre en 1957 et d’une amitié improbable avec Farida venue d’Algérie avec ses 3 enfants pour rejoindre son mari Elle habite dans le bidonville en face de chez Rosa
    L’histoire d’une émancipation .Cette rencontre ( à 54 ans) va bouleverser , dans le bon sens du terme, la vie monotone de Rose. Elle qui vivait comme une recluse avec un mari réglé comme une horloge, va découvrir l’amitié, le partage. Elle s’intéressera à l’autre.
    D’autres rencontres lui ouvriront les yeux sur sa condition , la réveilleront. .
    Elle s’ouvrira au monde, se cultivera, se révoltera
    Des combats à mener il y en a : contre l’indignité , pour l’alphabétisation , pour l’intégration digne
    Ce roman est rempli d’humanité et j’ai aimé cela . Je rajoute une tonne d’empathie pour Rose et Farida

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  • J’avais hâte de découvrir le nouveau roman de Christian Astolfi et quel magnifique moment de lecture ! Un très beau coup de cœur !!!!!!

    L’auteur nous raconte l’histoire de Rose et Farida, deux femmes, exilées, ayant quittées leurs terres natales (la Corse et l’Algérie) pour s’installer à...
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    J’avais hâte de découvrir le nouveau roman de Christian Astolfi et quel magnifique moment de lecture ! Un très beau coup de cœur !!!!!!

    L’auteur nous raconte l’histoire de Rose et Farida, deux femmes, exilées, ayant quittées leurs terres natales (la Corse et l’Algérie) pour s’installer à Toulon. Le hasard d’une blessure à la cheville va les mettre sur le même chemin et devenir une belle amitié.
    J’ai adoré ! On s’attache immédiatement à ces deux femmes.
    Alors que l’une vit avec un mari qui l’ignore dans une maison où elle est destinée aux tâches ménagères et à la solitude, l’autre vit les désillusions de l’exil dans un bidonville. Elles vont se retrouver régulièrement, pour discuter ou en silence, puis aux cours de lecture et d’écriture…… ces cours d’alphabétisation deviendront un vrai déclencheur pour Rose, ils vont changer sa vie ! C’est une belle histoire sur l’amitié, l’émancipation, les rencontres, les racines, la famille, l’exil, l’histoire, la guerre d’Algérie…..
    J’ai beaucoup aimé l’écriture, les thèmes abordés, la sensibilité, l’humanité, la douceur et surtout l’authenticité de Christian Astolfi. Un livre indispensable de cette rentrée littéraire !
    Un très beau coup de ❤️

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