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L'invention d'Adélaïde Fouchon

Couverture du livre « L'invention d'Adélaïde Fouchon » de Natacha Diem aux éditions Piranha
  • Date de parution :
  • Editeur : Piranha
  • EAN : 9782371190818
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Adélaïde reçoit un coup de fil : son père est mort. C'est un véritable choc : sa vie, la perception qu'elle en a, se disloque. La petite fille qu'elle a été n'a pas pu se construire sereinement, elle était trop occupée à courir partout et à jouer un rôle. Épuisée d'avoir tenu, petite, le premier... Voir plus

Adélaïde reçoit un coup de fil : son père est mort. C'est un véritable choc : sa vie, la perception qu'elle en a, se disloque. La petite fille qu'elle a été n'a pas pu se construire sereinement, elle était trop occupée à courir partout et à jouer un rôle. Épuisée d'avoir tenu, petite, le premier rôle pour exister, adulte, elle tient un rôle secondaire. Quand elle apprend la mort de son père, son enfance resurgit...
Natacha Diem est belge et vit à Paris avec ses deux garçons, leur père et un chat. Elle a bien eu deux papas, elle a bien eu un hamster nommé Éluard et elle a bien rencontré son homme à Cannes, mais la ressemblance avec Adélaïde Fouchon s'arrête là. Le reste vient de l'imagination délicieusement poétique, malicieuse et lucide de Natacha, qui nous fait entendre sa petite musique.

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Avis (1)

  • Un appel : "Ton papa est mort."
    Quand Adélaïde apprend la mort d'un de ses deux papas, c'est son passé qui lui saute au visage, la différence qu'elle a portée enfant, quand elle n'aspirait qu'à une vie normale.
    Car c'est quand même bien plus pratique pour être acceptée d'avoir un cocon...
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    Un appel : "Ton papa est mort."
    Quand Adélaïde apprend la mort d'un de ses deux papas, c'est son passé qui lui saute au visage, la différence qu'elle a portée enfant, quand elle n'aspirait qu'à une vie normale.
    Car c'est quand même bien plus pratique pour être acceptée d'avoir un cocon familial qui rassure les autres non ? Alors une maman, deux papas, tout ce beau monde dans le même lit, ça ne fait pas très bonne impression.
    Adélaïde, le petit clown triste, va s'inventer, se réinventer, se perdre et peut-être, un jour, se retrouver. Adélaïde dérive, interroge sa peine, sa douleur, sa souffrance.
    Adélaïde convoque les souvenirs de son enfance, de ce père qu'elle a "adoré, détesté, aimé, fui, retrouvé, tué, ressuscité."
    La voix de cette petite fille, adolescente, jeune femme et enfin femme, nous parvient au moyen d'une très belle écriture, puissante. Un chapitre se lit dans un souffle, c'est à fleur de peau, c'est brut, c'est prenant.
    Les accumulations d'adjectifs au détour d'une phrase renforcent l'intensité de la douleur, de la confusion des émotions. Il y a un souffle dans ce texte qui prend aux tripes.
    C'est beau, c'est bien écrit, c'est fort ; on voudrait serrer Adélaïde dans nos bras, lui dire C'est bon, tu es protégée, tu peux arrêter de te cacher, tu es arrivée, tu peux te reposer.

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