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Corée du Sud, années 1930.Sur l'île de Jeju, la plongée et la pêche sous-marine rythment le quotidien des femmes. Dans cette société matrifocale, les haenyeo travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille pendant que les hommes s'occupent des enfants. Unies par leur amour de la mer, Mi-Ja et Young-sook, deux filles aux caractères opposés, aspirent à prendre la relève de leurs aînées.Au fil des ans, elles nouent une amitié profonde jusqu'à se considérer comme soeurs. Mais alors que la Seconde Guerre mondiale ébranle l'île, les premières dissensions apparaissent...
Une magnifique histoire d’amitié sur fond historique.
L’histoire des Haenyeo de Jeju. Île au large de la péninsule coréenne.
Ces femmes plongeuses qui donnent tout pour leur famille avec un amour immense et un énorme courage.
L’histoire tourmentée et douloureuse de l’Ile de Jeju rattrapée par l’histoire et la politique… j’ai adoré ce livre et le relirai certainement.
Une histoire pleine d’émotions ❤️
Nous voilà en Corée du Sud, sur l'île de Jeju, entre 1938 et 2008.
Le roman commence en 2008, Young-Sook, octogénaire, se remémore sa vie; c'est une haenyo, c'est à dire une femme de la mer, une plongeuse capable de descendre en apnée, jusqu'à 10 mètres, hiver comme été, pour pêcher poulpes, ormeaux...
A 7 ans, elle rencontre Mi-Ja, orpheline,fille d'un collaborateur avec le Japon, que tout le monde rejette; la mère de Young-Sook la prend en pitié et va la nourrir, lui apporter de l'amour, en faire une haenyo. Une amitié très forte unit les fillettes qui sont comme des sœurs, jusqu'à ce qu'elles soient mariées à 21 ans et soient séparées; la vie familiale, l'éloignement distendent les liens mais ce sera surtout le massacre du 3 avril 1948 où Young-Sook perdra son mari, un fils et sa belle-sœur sans que MI-Ja ne l'aide à les sauver; Young-Sook se sent trahie et en voudra à Mi-Ja toute sa vie, tout pardon étant impossible jusqu'en 2008.
Ce roman, c'est d'abord deux magnifiques portraits de femmes liées par une amitié qu'elles croyaient indéfectible, à l'épreuve du temps et de l'adversité; c'est leur fierté d'être des haenyo, c'est leur dévouement et l'amour qu'elles portent à leurs enfants, c'est la résilience face à l'adversité, c'est la difficulté à pardonner, la culpabilité.
Ce roman, c'est bien plus que cela; c'est un hommage aux haenyos qui portent leur famille à bout de bras, dans cette société matrifocale, centrée sur les femmes; ce sont elles qui travaillent, elles qui ramènent l'argent pendant que les hommes restent au foyer, s'occupant des enfants. Hommage au courage de ces femmes qui luttent contre le froid, le danger mais qui sont unies par une immense fierté, une communauté de destin, qui s'entraident, se soutiennent.
Ce roman, c'est aussi un hommage à un style de vie en communion avec la nature; les haenyos n'ont jamais voulu s'équiper de bouteilles d'air pour éviter de surpêcher; elles entretenaient et entretiennent encore les fonds marins, s'assurant de leur durabilité. Elles sont à l'écoute de la nature pour déterminer quand et où pêcher. Elles n'ont fait qu'une concession à la modernité, s'équiper de de combinaisons de plongée, les protégeant du froid. L'auteure décrit avec émotion et justesse, le sentiment de liberté que procure la mer lorsqu'on s'enfonce dans ses flots comme si on retrouvait le calme, la sécurité de la matrice originelle.
Ce roman, c'est la découverte de la culture coréenne des années 30 jusqu'aux années 2000, avec le respect dû aux anciens, au parents, le chamanisme, la croyance en des déesses protectrices, les mariages arrangés, la cuisine....
Ce roman, c'est, en arrière-plan, l'histoire de la Corée qui a connu l'occupation japonaise pendant 40 ans, la 2ème guerre mondiale, une dictature militaire soutenue par les États-Unis, la division du pays de part et d'autre du 38ème parallèle, la guerre inter-coréenne; l'auteure inscrit l'histoire des deux amies dans L Histoire, en particulier, l'Incident du 3 avril 1948, euphémisme choquant, pour ce qui fut en fait un massacre suite à une rébellion des habitants de Jeju, férocement réprimée; cette rébellion dura jusqu'en mai 1949 et marqua l'île à jamais : sur 300 000 habitants, il y eut jusqu'à 80 000 morts, 40 000 s'enfuirent au Japon et 70% des villages furent incendiés. L'auteure s'est beaucoup documentée mais ce roman ne se transforme jamais en livre d'histoire : il donne une épaisseur, une profondeur au destin des personnages. J'ai beaucoup appris sur l'histoire de cette région à laquelle j'avais commencé à m'intéresser avec la saga familiale "Pachinko" de Min Jin Lee (2021).
J'ai été happée par ce magnifique roman, touchée par le destin poignant des deux personnages féminins principaux mais aussi par le destin de ce pays encore déchiré en deux états. Je n'en ai pas fini avec la Corée puisque m'attend dans ma PAL "Filles de la mer" de Mary Linn Bracht sur un sujet particulièrement douloureux et longtemps tabou : les filles de réconfort.
Sur l’île de Jeju vivent les haenyeo. Dans cette société matrifocale, elles ont un rôle primordial. Ces femmes exceptionnelles plongent en mer, en apnée, et subviennent aux besoins de leur famille. Elles maîtrisent leur champ de mer à la perfection, ne récoltant qu’à la bonne saison et en bonne quantité afin de ne pas épuiser les trésors du fond de l’eau. C’est à travers le regard de Mi-Ja et Young-sook, deux jeunes filles qui vont nouer au fil des ans une amitié solide, qu’on découvre le quotidien des habitants de Jeju. Mais cette île de Corée va connaître de nombreuses tensions et la relation des deux haenyeo va elle aussi être malmenée…
C’est toujours un plaisir de se plonger dans les romans de Lisa See. Documenté, détaillé, son univers est un dépaysement garanti.
Roman historique, l’île des femmes de la mer nous permet de découvrir le monde des haenyeo. Ces femmes plongent jusqu’à 20 mètres de profondeur, récoltent et vendent les produits de la mer. L’argent qu’elles gagnent sert à la vie de la famille, à l’éducation des enfants et aux offrandes aux déesses de l’île.
Les 2 personnages principaux, Young-Sook et Mi-Ja sont, comme dans de nombreux romans de Lisa See, des femmes courageuses, fortes et qui gardent la tête haute. Blessées par la vie, elles font face aux difficultés et aux deuils sans jamais perdre de vue leur objectif : être les meilleures mères possibles.
Leur amitié, qu’elles pensaient indéfectible, vole pourtant en éclat. Alors que Mi-Ja se débat avec sa culpabilité, Young-Sook elle n’arrive pas à dépasser sa colère et la trahison de sa sœur de cœur…
Dans le froid des fonds marins, ou le dos courbé sur leur champ de terre, le regard de ses femmes nous dévoile tout l’amour qu’elle porte à leurs enfants, la foi en leurs déesses, la difficulté du pardon. Leur destin exceptionnel force l’admiration, la tendresse et le respect…
C'est une histoire poignante que nous raconte Lisa See.
Ce livre est autant un roman qu'une mine d'informations sur cette société matriarcale que sont les Haeneyeo, peuple vivant en Corée du Sud, sur l'île de Jeju.
Les recherches effectuées par l'auteure sont tellement complètes, que l'on prend autant de plaisir à apprendre comment vivait cette société, des années 30 jusqu'en 2008, qu'à suivre Young-sook et son amie Mi-Ja à travers les années.
Les deux héroines se sont connues dans leur petite enfance, ont grandi ensemble, ont partagé les même rêves : que leur famille leur trouve un mari aimant ... Jusqu'à ce que la guerre et toutes ses horreurs viennent perturber leur amitié ...
Difficile de faire entrer ce roman dans une case, hormis celle du coup de coeur. du méga coup de coeur !
Lisa See maitrise son sujet et, bien qu'elle aborde de nombreuses thématiques, sociétales, culturelles, historiques, le point de liaison reste la nature humaine et les relations qui en découlent, fortement influencées par l'éducation, la grandeur d'âme et les évènements. Et jamais l'auteure ne s'égare tant sa trame est bien ficelée et tous les sujets s'imbriquent parfaitement entre eux.
Si, comme moi, vous ignorez tout de la culture des haenyeo, que vous en savez, si peu sur l'histoire de la Corée du sud, sur la famille matrifocale — attention à ne pas confondre avec matriarcale —, que vous n'imaginiez même pas que des grands-mères coréennes aient passé toute leur vie dans l'eau, dans des conditions étonnantes difficiles et étonnantes, croyez-moi, vous ressortirez époustouflée, impressionnée, émue à l'issue de cette lecture, particulièrement passionnante et touchante.
Le récit, foisonnant de détails, sans que cela soit ni lourd ni ennuyeux vous transporte dans 2 périodes différentes, la contemporaine et dans le passé de nos protagonistes centraux, de leurs enfance à leur vie d'adulte, un peu plus centré, néanmoins sur l'une d'elle. Choix délibéré de l'auteur qui saura nous surprendre et nous émouvoir. Avec elles nous découvrons le mode de vie d'une des famille de Jeju, île coréenne, alors sous le joug japonais. le volet historique s'y trouve très présent, en parallèle d'une histoire d'amitié puissance. Culture et traditions y tiennent également une grande place, et sont essentiels à l'intrigue générale.
On ne ressort pas indemne d'une telle lecture, Lisa See ne nous épargnant pas les dures conditions de vie de ce peuple et les divers faits historiques, — dont personnellement je n'avais jamais entendu parler — et qui ne laissent pas indifférent, d'autant que l'auteur les utilise pour les imbriquer à la vie de ses personnages.
Le récit suscite de l'émotion et nous déconcertera jusqu'au bout sans que nous devinions l'issue avant les derniers chapitres relatifs aux évènements présents et qui conclura, admirablement et de manière surprenante la relation amicale entre Mi-ja et Young-Sook. J'avoue que que l'auteure m'a scotchée.
Mon premier livre de Lisa See et probablement pas le dernier
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