Gerard Felices de la Libraire de la rue en pente, rue Poissonnerie à Bayonne, vous présente ses coups de coeur du moment.
Certains secrets sont plus dangereux que d'autres. Certaines vérités doivent être étouffées.
Dans Kaboul ravagée par la violence et la corruption, Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle, croit encore à l'intégrité, à un code de l'honneur désuet et aux vieilles amitiés. Mais la découverte en apparence banale d'un cadavre va tout changer. Il devient l'homme à abattre.
Dans les palais d'État comme dans les ruelles des bazars, on l'épie, on le dénonce, on le traque au nom d'intérêts supérieurs. Oussama est précipité dans une course-poursuite aux confins de l'Afghanistan. À ses trousses, des commandos assassins ; autour de lui, les talibans...
Un riche homme d'affaires afghan est retrouvé mort à Kaboul. La hiérarchie du qomaandaan Kandar, chef de la brigade criminelle, le pousse à conclure à un suicide. Le policier a pourtant de sérieux doutes et décide de poursuivre son enquête.
En Suisse, une mystérieuse agence, l'Entité, se lance à la poursuite d'un puissant directeur financier qui a décidé de disparaître. Nick, l'un des agents de l'Entité, est troublé par le comportement de sa hiérarchie et décide de mener seul son enquête.
L'homme de Kaboul est le second polar de Bannel que je lis, après Baad. Chronologiquement, il est pourtant le premier tome de la trilogie afghane de l'auteur. Et je dois reconnaître que j'ai préféré cette lecture à la précédente.
Sans réellement écrire un polar ethnologique, l'auteur nous immerge dans un Afghanistan post-talibans, dominé par l'alliance occidentale, mais où la corruption, les luttes d'influence religieuses, les conflits tribaux et la guérilla et son lot d'attentats dominent la vie quotidienne. Les aventures du policier Kandar, parfois un peu rocambolesques, permettent à C. Bannel de nous faire toucher du doigt les difficultés et la complexité de la vie dans ce pays.
L'enquête afghane multiplie les rencontres dans la "grande ville", Kaboul (hommes de pouvoir, dignitaires religieux, services de police, commerçants, trafiquants...), et dans les régions plus isolées du nord et du sud du pays (tribus, rebelles ethniques ou religieux...). C'est bien ce qui fait son intérêt.
Le volet suisse de l'intrigue, dans un monde de barbouze et avec la rédemption d'un des héros de l'histoire, est un peu plus convenu...
L'écriture est agréable et fluide. L'alternance entre les enquêtes suisse et afghane, et les événements qui s'enchainent, que l'on ne peut pas réellement qualifier de rebondissements, donnent beaucoup de rythme à la lecture.
Je pense souvent que mon intérêt pour le premier tome d'une série est lié à l'effet "découverte". . Ce n'est pas le cas ici, puisque j'ai lu Baad avant L'homme de Kaboul. Je dirai qu'ici j'ai apprécié le travail de Cédric Bannel pour nous faire découvrir un autre monde, si différent de celui dans lequel nous vivons, investissement qui ressort peut-être moins dans le deuxième opus.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/11/01/lhomme-de-kaboul-cedric-bannel-points-un-excellent-polar-entre-suisse-et-afghanistan/
Alors que j’ai terminé ce livre dans le courant du mois de février, je n’avais pas eu le temps de consacrer une chronique à ma lecture. C’est dorénavant chose faite.
La grande originalité de ce livre est que l’histoire ne se déroule ni en Europe, ni aux Etats-Unis comme de nombreux policiers mais comme son nom l’indique : à Kaboul et plus généralement, en Afghanistan. C’est notamment pour cette raison que j’ai eu envie de lire ce livre qui est la première enquête du commissaire Kandar. Cette originalité m’a dès lors très vite attirée afin de sortir de ma zone de confort vu que je lis énormément de thrillers et de policiers qui se déroulent en Europe et aux Etats-Unis. A côté de cela, une partie de l’histoire se déroule dans la sphère internationale (notamment, en Suisse).
Ce livre mêle à la fois une enquête policière au sens traditionnel du terme ainsi que des éléments d’espionnage international. On peut constater que Cédric Bannel a mené des recherches conséquentes sur le sujet avant d’écrire son roman et, surtout, sur le lieu de l’histoire qu’est l’Afghanistan. Contrée très souvent méconnue pour nous européens, nous ne la connaissons qu’à travers les médias et les images de guerre à la suite des attentats de New-York de 2001. J’ai trouvé que l’auteur traitait le pays comme un personnage à part entière : on y ressent l’atmosphère à la fois bouillonnante la journée à la fois par les températures chaudes ainsi que par un climat de suspicions qui y règne toujours, mais également par la froideur des nuits et de la vie difficile notamment dans les montagnes de ce pays aux aspects multiples.
Malgré quelques difficultés à me retrouver dans les noms à consonance étrangère des personnages, y étant peu habituée aux travers de mes lectures habituelles, je n’ai pu que m’attacher aux différents personnages. La psychologie de ces derniers y est fortement travaillée, qu’ils soient principaux ou secondaires, les failles de Kandar en sont aussi ses forces.
Malgré que cela soit un thriller policier, on peut se rendre compte des difficultés auxquelles les habitants afghans doivent faire encore face aux XXIème siècle : l’absence d’eau courante et d’électricité, une islamisation forcée de la société, la corruption à tous les niveaux du pouvoir et j’en passe. Pour moi, j’ai vécu ce livre comme une gifle vu mon petit confort occidental. Ce genre de sentiment peut faire mal mais c’est un critère pour savoir si le livre est bon ou non selon mes critères.
Chronique complète : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/03/lhomme-de-kaboul-de-cedric-bannel.html
Cédric Bannel nous propose ici un roman, qui nous entraîne principalement en Afghanistan . On se retrouve pris dans un voyage entre le Moyen-Orient et l’Occident, à la découverte d’une inter-interculturalité dont les traits les plus vifs affinent notre portrait de l’humanité. Deux univers qui se rencontrent, deux univers complètement différents; L’Afghanistan déchiré entre des tensions religieuses, ethniques , politiques, et sans oublier l’injustice faîte aux femmes d’une part et la Suisse aux inégalités sociales et économiques, d’autre part.
Nous allons suivre Oussama Kandar, la cinquantaine, chef de la police criminelle de Kaboul. Un homme qui croit encore en la justice, qui tente de l’appliquer, ce qui se fait de plus en plus rare dans ce pays corrompu. Un homme très croyant aussi, correct et modéré, et très respectueux , qui mènera son enquête au rythme de ses prières. Il est appelé sur les lieux d’un suicide, il ne croit pas à ce suicide. Il commence une enquête, parfois au risque de sa vie.
De l’ autre côté , en Suisse, un jeune analyste Nick, qui voit son monde peu à peu s’écrouler. Ces deux hommes vont se rencontrer, leurs deux « affaires » n’en font qu’une.
Cédric Bannel nous a transmis son savoir sur ce pays. Il le décrit très bien, il connaît les rouages des systèmes financiers internationaux, puisqu’il est un ancien haut fonctionnaire des Finances. Kaboul nous est présentée comme une ville où l’angoisse règne. Des petites ruelles où à chaque coin un drame peut survenir. La ville est déstabilisée, les femmes sont toujours soumises aux hommes. Elles ne peuvent pas sortir , sans ce carcan qui les étouffe. le port de la burqa est obligatoire.
Les attentats suicides se succèdent et laissent des morts. La ville est encore marquée par les actes des Talibans.
Ce livre est non seulement un thriller ,mais surtout il est une source d’informations, une ouverture d’esprit à cet Orient que nous ne connaissons pas bien.
On ne sait que ce que les médias veulent bien nous transmettre.
A la fin de son livre, Cedric Bannel nous cite ses ouvrages préférés, afin que nous continuions d’approfondir notre connaissance sociologique, géopolitique et historique de ce pays.
Super bouquin qui comme "Je suis pilgrim" se déroule en Afghanistan. Extrêmement documenté. Au delà de l'histoire la qualité du livre tient à sa crédibilité. Le livre permet de comprendre pourquoi ni les Russes ni les Américains n'ont réussi à gagner la guerre dans ce pays. Ce pays fonctionne en tribus et une démocratie à ce stade est très improbable.
La qualité de ce livre va avec le parcours de l'auteur. Il y a des personnes qui sont douées pour plein de choses
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