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« Un rien enseveli sous la neige, une température avec des pointes en hiver à moins quarante-neuf et une moyenne d'âge de soixante-sept ans : ce n'était pas un village mais un congélateur à vieux. » Un médecin de Montréal se rend tous les mois à Grand Soleil, un village perdu dans le Québec arctique. Docteur de l'âme autant que du corps, il y rencontre Cléophas, un patient particulier. Conservé par le froid qui a saisi cette partie du Canada, l'homme de Grand Soleil a vécu caché, il n'a rien écrit, rien accompli de notable et personne ne le connaît. Pourtant son apparition va tout bouleverser, sous le regard impuissant du médecin, témoin d'un monde qui se délite.
Avec une plume intelligente, incisive et souvent drôle, Jacques Gaubil dresse un portrait froid et parfois cruel de l'homme moderne, tout en proposant un récit bienveillant et chaleureux.
Le narrateur, semble-t-il comme l’auteur, est un Français installé à Montréal. Sa profession de médecin l’amène à se rendre régulièrement en mission itinérante dans un village isolé du Grand Nord canadien : Grand Soleil. Il y prend un jour en charge un homme âgé et malade, dont les apparences tout à fait ordinaires cachent une particularité qui va bientôt bouleverser toute la planète.
Drôle, intelligente et érudite, cette fable est l’occasion de nous tendre un miroir sans complaisance et de nous servir, avec autant d’ironie mordante que de lucidité désabusée, quelques vérités bien senties qui font mouche à chaque page. Au nom du progrès et de ce que nous pensons la suprématie de l’espèce humaine, n’avons-nous pas perdu de vue les véritables essentiels pour, aveuglés par notre cupidité et notre narcissisme, nous consacrer au culte exclusif de l’argent et de la notoriété, pour imposer une façon d’être uniformisée et lobotomisée par le marketing, la médiatisation et internet, nous transformant en moutons de Panurge consommateurs d’immédiateté, abrutis par un prêt-à-penser consternant de médiocrité et menant parfois aux pires absurdités ?
Sous couvert d’un irrésistible humour au vitriol, cette histoire qui se lit avec plaisir et facilité soulève de nombreuses questions. Certaines m’ont fait pensé à l’essai La grande déculturation de Renaud Camus qui, lui aussi, constate la perte de consistance qui accompagne la diffusion culturelle sous ses formes actuelles. Au travers des mésaventures du docteur Leboucher, se dessine l’impuissante désillusion d’un homme cultivé et amoureux des livres, tenté de fuir le tumulte de ses inconséquents et décevants semblables pour lui préférer le froid et l’isolement du Grand Nord, en compagnie de la littérature et des trésors qui s’y sont accumulés au fil des siècles.
Autant amusée par le ton sarcastique qu’intéressée par la justesse du propos, j’ai été totalement séduite par cette histoire intelligente et bien tournée dont chaque réflexion fait mouche et vous donne envie de souligner chaque phrase. Coup de coeur.
Le narrateur, médecin français vivant a Montréal, doit se rendre chaque mois dans le grand bord dans un village où les températures avoisinent les -50° environ et ou la population est plutôt vieillissante.
Lors de l'une de ses expéditions, il fait la connaissance de Cleophas pour lequel il diagnostique un cancer des os.
Afin d'adapter au mieux le traitement, il décide d'examens plus poussés et notamment une analyse de sang. Cette analyse va démontrer que Cleophas possède un ADN qui n'est pas vraiment humain.
Nonobstant la pathologie de son patient, le médecin s'intéresse aussi a sa superbe bibliothèque.
Ce roman est a mi chemin entre le roman philosophique et le roman onirique. Mais c'est aussi quelque part un trait d'humour sur le monde dit civilisé et qui fait un parallèle avec l'évolution de l'homme et ses besoins réels.
Ainsi quand un découverte est faite, est-il judicieux de la partager avec tous ou est il préférable de parfois savoir se taire ?
Très beau roman que j'ai pris grand plaisir à lire et que je relirai pour en saisir toute la substance.
Jacques Leboucher médecin français exilé au Canada, se voit contraint de s’occuper des habitants d’un village du grand nord afin de ne pas perdre son permis de séjour.
Il se rend donc une fois par mois soigner une poignée de personnes âgées conservées par le froid.
Lors d’une de ces visites, il rencontre un malade étrange qui va le faire aller de surprise en surprise et l’interroger sur sa vie.
Mais quel plaisir ! Une histoire originale et vraiment bien écrite, un peu de suspens, et une réflexion sur la vie moderne.
Un bel humour aussi et une nouvelle expression à mon actif « il fait frette ! » , bref un vrai coup de cœur pour cet homme de Grand Soleil.
Ne vous fiez pas au titre car vous allez découvrir un village où « il ne fait pas froid, il fait freffe », c’est-à-dire bien pire que le froid puisque la température peut atteindre les moins quarante-neuf degrés l’hiver !
C’est dans ce village de Grand Soleil aux fins fonds du Quebec arctique que se rend régulièrement un médecin de Montréal pour soigner les quelques âmes qui y survivent, une communauté atypique, coupée du monde.
Pourtant, chaque retour à Montréal du Docteur Leboucher le confronte à ses contemporains et l’interroge sur les comportements de notre époque. La presse, internet, l’abondance, les inégalités, le féminisme, le monde du travail, l’art, le terrorisme, l’élection de Trump aussi … tout y passe sur un ton ironique et désabusé. J’ai souri car l’auteur épingle nos dérives qui en deviennent alarmantes et dérisoires comparées à la vie simple des habitants de Grand Soleil. Le texte est réjouissant et très documenté. Les recherches autour de la Bible de Gutenberg sont éclairantes et apportent une autre dimension au récit.
Le tout est rythmé par la découverte inattendue d’un homme qui n’a rien d’un humain puisque les résultats des analyses pratiquées sur Cléophas, un habitant souffrant de Grand Soleil, vont se révéler bien étranges et déclencher un véritable cataclysme !
Un premier roman original dont les dernières pages se teintent d’une gravité inattendue que j’ai lu avec curiosité et plaisir.
Bravo à l’auteur pour ce premier roman découvert grâce aux 68premières fois.
J'ai réceptionné ce livre dans le cadre des 68 Premières Fois et à la lecture de la 4ème de couv', je n'étais pas vraiment emballée... Mais....
Le spitch: Un médecin installé à Montréal est chargé de suivre une communauté dans le Grand Nord. Là il va faire deux découvertes extraordinaires: l’un de ses patients a un ADN qui n’est pas humain et la bibliothèque renferme un ouvrage de valeur inestimable. Voilà le décor planté..
Ce roman est bien masculin au travers de son écriture. A part 2 personnages féminins (1 fille s'occupant de son père et 1 secrétaire), tous les autres protagonistes sont des hommes qui ont les pouvoirs, les postes à responsabilités, "intelligents". L'auteur est 1 brin sexiste!
L'écriture est incisive, originale par moments, ironiques par d'autres et alarmantes enfin.
L'auteur nous interroge dans son histoire sur le fonctionnement actuel de notre monde avec ses préjugés, ses bons côtés et ses déviances. et aussi sur notre regard sur nos origines humaines.
Mais par moments je l'ai trouvé un peu ennuyant, trop sexiste et un peu long..
L'Homme de Grand Soleil de Jacques Gaubil aux Editions Mike & Paul. Découvert grâce aux 68 premières fois qui fait la promotion des premiers romans et des nouveaux auteurs.
Bien que le côté plastique plus que papier de la couverture ne m'ai pas vraiment plu, j'ai en revanche beaucoup aimé la photo : ciel bleu, neige, montagnes. Cela laissait présager un bon dépaysement un peu comme celui procuré par "Le courage qu'il faut aux rivières" d'Emmanuelle Favier de la précédente session des 68.
Le pari est tenu! En effet, nous nous envolons pour Montréal et le Grand Nord Canadien.
Jacques Leboucher, médecin, est un expatrié français installé à Montréal. Afin d'avoir le droit d'y exercer son métier, l'administration québécoise lui impose de se déplacer une fois par mois quelques jours dans une contrée très isolée du Grand Nord Canadien dans laquelle vive une petite centaine de personnes afin d'y assurer une permanence médicale. Contrée isolée appelée Grand Soleil et où il fait pourtant frett, un froid glacial que seuls les canadiens connaissent et que les français ne peuvent même pas imaginer. Prenant d'abord cela comme une sorte de punition, Jacques Leboucher finit par apprécier ces escapades dans un univers hors du temps, loin de la vie moderne où les patients le considèrent et lui accordent toute leur confiance. De l'humanité dans un monde de brut! C'est au cours d'un de ces séjours à Grand Soleil qu'il fait la connaissance de Cléophas, une sorte de géant à l'ossature imposante qui va défier la chronique et remettre en question une certaine vérité scientifique.
Je remercie les 68 pour cette découverte. Sans elles, je n'aurai certainement pas lu ce roman. C'est aussi l'enjeu et le plaisir de cette aventure : sortir de notre zone de confort en matière de littérature et découvrir des livres que seuls, nous n'aurions jamais choisi.
Une belle écriture qui dépeint avec beaucoup d'humour les travers de notre société actuelle. Une énigme qui est pour le moins originale et une évasion dans le froid du grand nord.
En revanche, j'ai la nette impression de ne pas être entrée dans l'histoire et de l'avoir survolée de bout en bout. La sensation également de n'avoir rien ressenti et de n'avoir réussi à créer aucun lien avec les personnages.
Les nombreux passages philosophiques ont perturbé ma lecture sans que je comprenne leur intérêt pour l'histoire.
Pour moi, la magie n'a pas opéré cette fois-ci. C'est un roman que j'ai oublié une fois refermé. Je me rends compte qu'en en parlant je n'en conserve aucun souvenir de lecture, aucune impression, aucune émotion, aucune réflexion. Cela arrive! On ne peut pas tout aimer et apprécier! Même si c'est désagréable à écrire face au travail fourni par l'auteur.
Des choses cachées depuis la fondation du monde, ou presque
Pour son premier roman Jacques Gaubil réussit le tour de force de remettre en question les fondements de l’humanité. Avec autant de force que d’ironie.
Le narrateur est un médecin installé à Montréal. Il est chargé de rendre visite une fois par mois à Grand Soleil qui, comme son nom ne l’indique pas, est une communauté située dans le Grand Nord canadien où le froid règne en maître. Le petit groupe de personnes qui vit là, en grande majorité des vieux, bravent le froid en ingurgitant une grande quantité d’alcool qu’ils fabriquent sur place. L’occasion pour le narrateur de montrer d’emblée son sens de la formule : « Un rien enseveli sous la neige, une température avec des pointes en hiver à moins quarante-neuf et une moyenne d’âge de soixante-sept ans: ce n’était pas un village mais un congélateur à vieux. »
Tout au long du livre, on va se régaler de son style incisif, de formules qui prouvent qu’il s’est approprié la formule d’Anatole France « Sans ironie, le monde serait comme une forêt sans oiseaux». Peut-être est-ce parce que son patronyme, Leboucher, est lui-même ironique quand on a pour vocation de soigner les gens ?
Toujours est-il que cette distance lui permet d’apprivoiser ses patients, à commencer par une jeune femme dont la présence ici l’intrigue : «Les gens d'ici vous aiment bien, affirme-t-elle en souriant. Il y en a eu beaucoup avant vous, des jeunes, surtout. Ils venaient d'avoir leur diplôme et le village était pour eux un monde inhospitalier. Ils ont tous essayé de lutter contre l'alcoolisme. Il y en a même un qui a voulu mettre en place des séances de jogging. Il voulait nous faire acheter des baskets. »
Au fil de ses voyages, il va alors aller de découverte en découverte, comme quand il pénètre dans la vaste demeure de sa nouvelle alliée: « Une immense bibliothèque constitue l’ornementation principale de cet intérieur. On devine que les rayonnages ont pris forme, durant des années, à la manière d’une plante grimpante qui recouvre progressivement tous les murs. Au début, la jeune pousse avait dû être assez modeste, puis, les livres bourgeonnant, de nouveaux rameaux étaient apparus. La plante avait été repiquée plusieurs fois sans jamais perdre de sa vivacité. Finalement, la bâtisse ne semble plus être autre chose qu’un immense tuteur pour cet organisme sans cesse en croissance. »
C’est là que l’attend un vieil homme au physique de rugbyman répondant au doux nom de Cléophas et qui semble bien mal en point. Aussi décide-t-il de faire une prise de sang pour analyses complémentaires. La jeune femme qui partage cette demeure lui permet aussi de prendre des clichés d’une vieille bible qui l’intrigue beaucoup.
De retour à Montréal, il va aller de surprise en surprise.
Le laboratoire lui révèle que ses échantillons ne sont pas ceux d’un humain et son ami bibliophile que cette bible est quasiment un exemplaire unique à la valeur inestimable.
C’est alors que le roman prend une nouvelle dimension. Les laboratoires veulent en savoir plus sur cet ADN. Le monde s’émeut : « Sont convoqués : des égyptologues, des primatologues, des spécialistes des civilisations précolombiennes, des éthologues, des habitants de Ia vallée de Néander, quelques voisins de Ia grotte de Lascaux et, bien sûr, les inévitables psys. Je suis persuadé que, sur certaines chaînes, on entend des sexologues s'exprimer à propos de Néandertal. »
Face à ce déferlement, notre médecin va tenter de préserver la communauté tout en s’interrogeant sur ses découvertes et sur les vertigineuses questions qu’elles posent.
L’homme de Grand Soleil est une fable à la fois drôle et incisive qui se lit comme un roman d’aventures. http://urlz.fr/6GIM
Médecin à Montréal, Jacques Leboucher mène une vie simple : consultations, Netflix, dîner avec son compatriote Julien, auteur de romans à l’eau de rose. Seul son voyage mensuel à Grand Soleil trouble ce quotidien apathique : isolé au milieu du grand nord canadien, ce village difficile d’accès constitue un dépaysement total. Il pensait avoir dompté cette contrée hostile, mais c’était sans compter les surprises que peuvent réserver les confins du continent…
Formidablement intelligent, cynique et drôle, ce livre est une pépite. Je l’ai reçu dans le cadre des 68 premières fois, avec une carte recommandant de prendre le temps de laisser cette lecture « infuser et distiller pour siroter encore longtemps cette belle langue » : un conseil avisé ! Non seulement le style est admirable mais le récit est truffé de références culturelles merveilleusement incorporées à la trame de l’histoire, des discrétions nécessaires qui donnent au roman tout son charme et donnent au lecteur une incroyable impression d’enrichissement personnel. L’intrigue ici n’est qu’un prétexte pour explorer notre monde d’aujourd’hui, ses principes absurdes et ses dérives. L’auteur explore l’âme humaine, ses réflexes animaux et ses nouvelles habitudes de consommateur capitaliste. Isolé des médias, nourri par la lecture et ses réflexions personnelles, le narrateur est sans pitié pour ses semblables, il les tourne en ridicule avec un humour délicieux, une ironie délicate. C’est un roman d’une richesse indéniable, comme on en trouve peu aujourd’hui. Par une procédé romanesque inhabituel, Jaques Baubil nous rend le narrateur sympathique, humain et vulnérable. Par une histoire fouillée et documentée, il nous rend possible l’impossible, il nous permet de nous projeter vers cette découverte incroyable et inattendue. Par sa plume incomparable et son génie littéraire, il mixe les genres, les styles d’écriture, il joue avec les mots et balade la langue pour notre plus grand plaisir. Un premier roman incomparable – j’attends déjà le prochain !
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