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Été 1940. Dans la France occupée par les Allemands, les habitants sont contraints de donner gîte et couvert à l'ennemi. À Lignon, paisible bourg du Bordelais, les Lenoir, une famille de notables, doivent héberger Günter Kohler. Passée sa répulsion première, Noémie, la jeune épouse, éprouve une violente attirance pour l'adjudant qui vit désormais sous leur toit.
Printemps 1946. La guerre est terminée, mais elle a laissé derrière elle son lot de malheurs, et de nombreux déplacés. Parmi eux, une fillette, retrouvée assise sur un banc, dans un village non loin de Bordeaux. Qui est-elle ? d'où vient-elle ? et pourquoi semble-t-elle avoir tout oublié ? Justin, un gendarme de vingt-quatre ans, décide de la prendre sous son aile et de percer le mystère qui l'entoure.
J'ai passé un agréable moment avec ce livre qui se passe durant la Seconde Guerre Mondiale et dans les années immédiates. Le côté historique m'a beaucoup intéressée ainsi que l'histoire d'amour interdite. L'écriture est agréable à lire et fluide, il y a du suspense notamment avec l'histoire de la fillette amnésique. Quant à la fin du livre, je ne m'attendais pas à ça, elle est vraiment glaçante et terrible.
Nous voilà plongé après guerre dans l'histoire d'une fillette amnésique et du policier qui l'a recueilli puis tour à tour nous serons emmené sur la fin de la guerre à travers Noémie, Armand, Günter ou Germain, mais également en 2011 avec Solveig.
Une fiction sûrement proche de nombreuses réalités avec des personnages communs et humains.
J'ai été touchée par ces morceaux de vie et ces histoires qu'on ne raconte pas.
Une histoire sans héro, une histoire de vie.
Merci, tout d'abord, aux éditions Préludes et à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
En mai 1946, Justin, jeune gendarme dans un bourg du Sud-ouest, est chargé de retrouver la famille de celle qu'il nomme Angèle. Cette fillette a été découverte sur un banc du village et demeure incapable d'expliquer comment elle est arrivée là. Amnésique, elle ne peut donner aucune informations sur sa famille, son identité, son adresse, ni sur les évènements qui l'ont conduite jusqu'ici. Il faudra du temps pour que Justin retrouve la trace des parents de l'enfant et pour qu'il reconstitue la tragédie qui a précédé son arrivée.
Solveig, Angèle, Justin, Günter, Noémie, Armand, Germain, tour à tour, tous les protagonistes du drame prennent en charge la narration entre 1940 et 1946. En contrepoint, la Solveig de 2011 évoque son histoire, sa vie chamboulée par la guerre et sa lente reconstruction.
Si j'ai lu "L'hiver de Solveig" sans véritable déplaisir, je n'y ai pas non plus trouvé matière à aimer. J'ai en particulier regretté que l'histoire soit affadie par une écriture sans relief, ni zone d'ombre, ainsi que par une construction qui m'a semblé artificielle. Les sept voix narratives, en effet, auraient pu correspondre à sept points de vue différents sur des situations identiques, mais s'il y a bien alternance de récits à la première personne, il n'y a pas, me semble-t-il, de points de vue divergents. Les personnages se relaient pour raconter l'histoire qui, par conséquent, ne donne lieu qu'à une seule interprétation sans ambiguïté. De plus, l'écriture ne permet pas de différencier les personnages-narrateurs. Que ce soit la petite fille amnésique, le docteur Armand, la dame de 75 ans ou le jardinier, tous s'exprime de la même manière. Pour moi, le choix d'une forme polyphonique ne se justifie donc pas.
Le cadre historique (l'occupation allemande et l'immédiat après-guerre) et ce que l'on en connaît aujourd'hui par les multiples documents, oeuvres et témoignages conduisent l'intrigue à la limite de la vraisemblance si bien que je ne suis pas parvenue à "y croire".
Ce commentaire ne reflète que mon avis et sans doute ne suis-je pas la lectrice idéale pour apprécier ce roman, lauréat du prix Kobo by Fnac 2020. Nul doute que d'autres sauront davantage l'apprécier.
La découverte d’une petite fille amnésique met en émoi la gendarmerie de Bournelin. Elle est âgée d’une dizaine d’année. On est en mai 1946, et rien n’explique sa soudaine apparition dans la petite ville : aucune disparition d’enfant n’est signalée.
A cinquante kilomètres de là, après la signature de l’Armistice en 1940, la famille Lenoir a dû céder aux injonctions de l’occupant et héberger un sous-officier allemand dans le manoir qui sert aussi de lieu d’exercice au Dr Lenoir. Cohabitation complexe.
Les événements se succèderont au rythme de l’évolution historique que l’on connaît.
Enfin on découvre les confidences d’une libraire toulousaine, Solweig, qui tente de ne pas se laisser déborder par son passé que l’on pressent lourd de blessures enfouies.
C’est donc peu à peu que l’histoire se construit, en comblant les inconnues de ce puzzle à dimension temporelle. Il est cependant facile de s’y retrouver et les voyages dans le temps ne sont pas de nature à brouiller les repères de la lecture.
L’écriture est sobre et se tient au déroulé des faits, sans jugement moral ou développement théorisant. Les dialogues tiennent compte de la personnalité et de l’histoire de ceux qui les disent. C’est donc un réel plaisir de tourner les pages, avec ce qu’il faut de suspens pour que la vigilance ne s’éteigne pas.
On imagine sans peine cette histoire sur grand écran.
Immersion intime au sein d’une famille française en temps de guerre, la Seconde pour être précise.
Noémie et Armand Lenoir vivent, avec leurs deux enfants et leur personnel, dans un spacieux manoir situé dans le Bordelais. Lorsque leur logement est perquisitionné pour loger un allemand, Günter Kohler, leur vie va s’en trouver chamboulée.
Le roman alterne deux époques distinctes : de 1940 à 1946, et 2011. En effet, nous suivons le quotidien de la famille Lenoir dès 1940 alors que la France est occupée par les allemands. L’auteure dévoile avec précision et réalisme les affres de la guerre, ce qu’a dû subir la population, les restrictions, la peur, les menaces… Toutefois, l’amour a également toute sa place dans ce récit. L’amour familial mais aussi l’interdit, lorsqu’une française tombe amoureuse d’un allemand, différent de l’image première que l’on peut en avoir. Rien est convenu, rien est aisé dans cette situation. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, d’autant plus qu’en parallèle, nous découvrons l’histoire d’une fillette de dix ans retrouvée amnésique à une cinquantaine de kilomètres de là, en 1946. Pourquoi est-elle seule ? Que lui est-il arrivé ? Quel est son nom ? C’est au fil des chapitres, dans une alternance maîtrisée des années et des personnages, que l’auteure nous dissémine peu à peu les détails et les vérités de cette histoire dont le mystère reste entier une bonne partie du roman. Je me suis beaucoup attachée à cet enfant dont j’ai rapidement deviné l’identité, ce qui n’a pas du tout entaché mon plaisir de lecture, puisque de nombreuses énigmes restent encore à résoudre. Au sujet de cette fillette, Reine Andrieu instille de la tendresse à son récit mais aussi une pointe de malice, ce qui rend la lecture agréable et captivante.
Puis, quelques chapitres se situant en 2011 viennent ajouter des éléments supplémentaires aux évènements, mais aussi un recul attendrissant et émouvant.
Ce roman que l’on appelle choral, puisque les personnages s’expriment tour à tour au fil des pages, peut demander un peu de mémoire au départ, le temps de se familiariser avec chacun, mais cela ne dure pas longtemps. Rapidement, nous saisissons les différents traits de caractère, et les différents points de vue offrent d’autant plus de consistance à l’histoire.
En bref, malgré les nombreux romans lus au sujet de la Seconde Guerre Mondiale, j’ai été captivée par l’histoire de la famille Lenoir pour son degré d’intimité, ses faits hyper réalistes et la succession des évènements durant les différentes époques. Je vous le conseille vivement si vous aimez lire cette période.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2021/03/09/lecture-lhiver-de-solveig-de-reine-andrieu/
Les éditions Préludes m'ont régalée, fin 2020, avec le Chant du Perroquet de Charline Malaval, c'est donc avec empressement que je me suis attelée à la lecture de ce roman, qui est sorti ce mercredi 10 février. La quatrième de couverture l'affirme, ce roman est bouleversant. Sans aucun doute, je confirme cette impression après sa lecture. Peut-être le fait que je l'ai commencé et terminé en à peine deux jours ajoutera un peu plus de poids à mon affirmation. le sujet a touché à toutes les cordes sensibles de ma personnalité de lectrice, une à une, jusqu'à ce que j'en aie tournée la dernière page. Il s'avère que depuis quelques semaines j'ai bien volontairement débuté un cycle de lecture et de visionnage relatif à la période de la Seconde Guerre Mondiale, sans le vouloir vraiment. Avec le récit de Reine Andrieu, nous abordons le thème à travers le traumatisme d'une enfant amnésique et à travers la disparition d'une famille bourgeoise a priori très traditionnelle pendant l'occupation allemande.
Dès le début, on se doute que l'histoire qu'Angèle, prénom dont l'affuble son protecteur Justin un jeune gendarme, porte en elle, est bien trop lourde pour une petite fille de dix ans. Cette ombre d'enfant, qui sort des bois en même temps que de cette guerre absolument traumatisée, est, on s'en doute, est le fil conducteur de Reine Andrieu, ce fil qui va lui permettre de bâtir une histoire, faites de rencontres inopportunes, tristement et pathétiquement tragiques. Angèle a la chance d'être recueillie par cette bonne âme qui lui fournit un début d'affection et de protection en attendant que la vérité se fasse jour dans son cerveau embrumé par le choc. Tandis que le lecteur remonte lui-même le fil du passé en découvrant l'histoire de cette famille Lenoir, qui n'a rien d'exceptionnel hormis le fait d'avoir à son service un jardinier, Germain, une cuisinière Cosima et une femme de chambre, Ernestine. Et surtout d'être farouchement anti-allemand contrairement aux autres familles de notables qu'ils reçoivent, sereinement envasés dans le confort qui est le leur, celui de croire aveuglément les instances de Vichy. Car après l'arrivée des Allemands, après que notre bon Maréchal s'est assuré de l'accueil réservé à nos voisins envahisseurs, commence pour les Lenoir une difficile partie de cache-cache, il ne fait pas forcément bon d'afficher son opposition dans la France défaite. Qui prendra une ampleur, et une tension, incroyables dès l'arrivée du soldat Kohler, au fur et à mesure que les mois s'écoulent, les actions « terroristes » prenant jour devant l'ombre des patrouilles allemandes qui circulent un peu partout.
Ne nous arrêtons pas au résumé de la quatrième de la couverture et à cette amorce sur les sentiments de la mère de famille envers l'intrus allemand, qui a en quelque sorte brisé l'harmonie de leur foyer. Ce roman est investi d'une dimension supérieure, si l'arrivée de Günter l'allemand provoque des réactions en chaîne, à commencer par le trouble de Néomie. Reine Andrieu a fabriqué un dénouement tragiquement insensé, malgré les bonnes intentions et des autres. Finalement, à l'image de cette guerre, comme de toutes les autres, et des millions de morts qu'elle a entraînée. La famille Lenoir ne se limite pas aux parents et à leurs deux enfants : il y a bien sur Armand, le médecin au coeur même de la vie de Lignon puisqu'il y reçoit tous ses habitants en consultation, Noémie son épouse qui semble s'être engagé dans son mariage par fatalité, la fille ainée Solveig, et le petit dernier, Valentin. le personnel de maison, comme une branche lointaine de la famille, a son importance, et pas des moindres. de nombreux auteurs l'ont compris, je pense ici à Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau, ce sont les yeux et les oreilles de la maison, et le jardinier et la femme de chambre ne sont pas en reste. En l'absence du maître de maison, occupé à soigner, dans le désoeuvrement de la mère, ce sont eux qui font tourner la maison, du moins dans un premier temps. Car l'arrivée de l'allemand va tout bousculer, tout le monde, leur facilité de vivre. C'est un roman choral qui inclut également les voix de Germain et d'Ernestine, et par le prisme de ces voix, le lecteur obtient une assez juste vision de l'ambiance de la maisonnée, et évidemment les cachotteries de chacun.
A mesure que les mois passent, et que la tension s'accroit entre occupants et occupés, ces derniers mus par la faim qui leur tiraille le ventre, et les premiers énervés de cette résistance indomptable qui compte un nombre croissant de membres. Ce qui est incroyable dans ce roman, c'est que l'auteur a mis en scène une miniaturisation de cette société, avec ses français divisés, les Lenoir cachant leur attachement aux mouvements souterrains apparaissent comme des Français attachés au régime de Vichy, face à Germain et Ernestine qui les méprise pour ce patriotisme, avec l'occupant allemand personnalisé par Günter. Reine Andrieu a construit une maisonnée ou chacun se cache de tout le monde, afin de se préserver, préserver leur action, et c'est bien là le malheur car c'est une bombe qui va finir par exploser dans leurs mains.
Si l'aventure de la française Noémie et de l'allemand Günter constitue peut-être une des belles parts de ce roman, en quelque sorte cette embellie avant l'orage, l'auteure instaure également par là un compte à rebours dans cet embrouillamini de non-dits entre les uns et les autres, qui on s'en doute va laisser place à une fin tragique menée de main de maître. J'ai apprécié que Reine Andrieu se soit attachée à construire des personnages qui ne se réduisent pas qu'à la simple image qu'ils sont censés représenter : celle du parfait petit nazi, celle des bourgeois insouciants, lâches et égoïstes, des domestiques peu concernés ou, au contrairement, totalement patriotes. J'ai tout autant apprécié qu'elle ne se soit pas cantonnée à rédiger une simple histoire d'amour illicite entre deux des personnages, qui est là après tout pour donner le véritable coup de feu à une situation de plus en plus intenable. L'auteure, en effet, excelle à décrire et mettre en place les mécanismes qui vont mener au malentendu final, cette montée en puissance de l'oppression allemande qui amène de fait certaines personnes à changer pour ne pas disparaître et à s'initier à une sorte de résistance, en s'oubliant derrière l'action collective qui vise le bien commun. le style de l'auteur tout en délicatesse, élégance et circonspection forme un contraste bienvenu avec l'agressivité, la gravité des évènements en cours et les enjeux des actions des personnages : un style qui laisse la voix à une atmosphère très posée au sein de cette demeure qui semble être le dernier coin de bonheur pour tous.
Cette histoire palpitante m'a, par bien des côtés, fait penser au magnifique Cette nuit, je l'ai vue de Drago Jancar, lu il y a quelques mois. Il possède tous les éléments narratifs – suspens, surprise, rebondissements – pour plaire, et est passionnant d'un bout à l'autre du récit. C'est un premier roman que de mon point de vue je trouve réussi, cette structure en roman choral est très judicieuse dans la mesure ou l'alternance des points de vue donne du relief à cette histoire, qui porte en son coeur, à travers ses drames, les mouvements de résistance et l'héroïsme de gens ordinaires qui vont s'élever, et malheureusement, ce qui fait partie du lot aussi tous les malentendus qui découlent de ce cette clandestinité.
1940. Les habitants de Lignon, village proche de Bordeaux, sont contraints d'héberger un soldat allemand. Armand et Noèmie Lenoir, parents de deux jeunes enfants, von devoir accueillir sous leur toit un jeune sous-officier allemand, Günter Kohler. Tout d'abord réticente, Noémie va tomber sous le charme du jeune Günter.
1946. La guerre est terminée, mais elle a laissé des traces. Une petite fille ayant perdu la mémoire est retrouvée à 50 km de là. Une enquête pour savoir qui elle est va être menée tambour battant par Justin, un jeune gendarme qui va tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité sur cette petite fille et sa famille.
Un roman qui commence comme une bluette mais qui, donnant la parole tour à tour à presque tous les personnages, est vraiment beaucoup plus que cela. Un roman choral très bien construit et une intrigue subtilement amenée, une écriture fluide.
Je remercie les Editions Préludes pour l’envoi de ce roman.
La vie dans le petit village bordelais de Lignon est plutôt calme et paisible, jusqu’à l’occupation allemande. Dès l’été 1940, la famille Lenoir composée d’Armand, médecin, de Noémie, son épouse, et de ses deux jeunes enfants, Solveig et Valentin, est contrainte de cohabiter dans leur manoir avec un sous-officier allemand, Günter Kohler.
Ernestine, la bonne, vit également au manoir. Germain, le jardinier, est présent sur le domaine quotidiennement.
Une histoire d’amour va naître entre la mère de famille et celui qu’ils ont surnommé « l’indé » pour indésirable.
En 1946, une fillette de 10 ans est retrouvée à 50 km de là, errant dans les rues, sale et affamée, apparemment devenue amnésique en raison d’un traumatisme.
Le jeune gendarme, Justin, à qui l’enquête est confiée, va s’occuper de la fillette et tout faire pour que la mémoire lui revienne dans l’espoir de retrouver sa famille.
Chaque chapitre composant le livre donne la parole successivement à chacun des protagonistes de l’histoire.
Chacun évoque la façon dont il aborde la guerre, l’occupation allemande, la collaboration, l’engagement dans la Résistance, le sauvetage des amis de confession juive, les secrets qui doivent être bien gardés sous peine de mettre la vie des autres en danger.
Sans oublier, les règlements de compte au moment de la Libération.
Si j’ai trouvé que le roman démarrait gentiment avec l’attirance entre Noémie et Günter, l’autrice a donné de l’épaisseur à l’histoire et à ses personnages au fur et à mesure que les années de guerre s’intensifiaient.
C’est un premier roman que j’ai particulièrement apprécié.
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