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Hiver 1918. L'État de Washington connaît, durant un instant, l'Apocalypse : l'un des pires blizzards de l'histoire du pays balaie tout sur son passage. Perdus dans la neige, pétrifiés par le gel, des jumeaux de quatorze ans, Luke et Matt Lawson, sont recueillis in extremis par une femme qui tente de les ranimer à la chaleur de son corps. Seul Matt reprend vie. Le lendemain, le voilà devenu un homme, trop tôt et malgré lui. Car le désastre l'a également privé de son père, le laissant à la tête du ranch familial. Labeur, amour et violence, autant de découvertes pour Matt, qui se retrouve face à la beauté sauvage de cette terre, tentant de maintenir l'équilibre fragile entre les êtres qui l'entourent.
Dans une langue puissante et incarnée, L'Heure de plomb conte la plus dure leçon que l'Ouest donne aux hommes, celle de la confrontation avec les forces brutes de la nature, au fondement même du mythe américain.
Hiver 1918, état de Washington. Une violente et soudaine tempête s'abat sur le Nord-Ouest des États-Unis, la neige tombe drue, le vent souffle violemment, les températures chutent brutalement. Luke et Matt Lawson, des jumeaux, se perdent dans le blizzard, ils sont retrouvés à temps par leur institutrice Linda Jefferson qui les met à l'abri dans l'école. Au réveil le lendemain Luke ne respire plus, Mme Jefferson a fait de Matt un homme et le père des jumeaux, parti en quête de ses fils, n'est pas rentré. Matt va devoir gérer son deuil et son nouveau statut d'homme à la tête du ranch familial tout en cherchant son père dont le corps n'a pas été retrouvé. C'est en faisant ses recherches qu'il va rencontrer Wendy et tomber amoureux, mais il semblerait que pour Matt rien ne soit simple, et cet amour va prendre une drôle de tournure et changer leurs destins ainsi que ceux de leurs proches.
Voici un roman très sombre et très rude que je ne vous conseille pas de lire si vous avez le cafard! L'atmosphère est suffocante, lourde de culpabilité, de pénitence et de violence. Les personnages sont tourmentés, hantés par les regrets et par ce qu'ils sont. Certaines scènes sont cruelles, très sanglantes voire gores (je pense particulièrement à une scène comprenant une hache). J'ai beaucoup aimé Matt et Wendy lorsqu'ils étaient adolescents, lui essayant de faire ce qu'il fallait et elle l'aidant en étant présente et attentive, je les ai trouvés très touchants. Je les ai moins appréciés adultes, ne comprenant pas forcément leurs actions, leurs manières de faire. En bref, un roman âpre et brutal qui malmène ses personnages et est capable de mettre mal à l'aise ses lecteurs.
Pendant la terrible tempête de 1918, Matt va perdre son frère jumeau et son père. Une série d’événement va s’enchaîner aux conséquences imprévues et terribles à la fois. L’auteur excelle dans ce qui est de nous monter la condition humaine dans toute sa splendeur. Nous allons suivre comme dans une saga familiale, la trajectoire de deux personnages masculins entourés des femmes de leur vie, mère, femme, fille. Même s’il y a des temporalités différentes, le roman se déroule de 1918 au début des années 60. Il y a des moments où ils seront amenés à se croiser. Le personnage de Matt est celui qui m’a le plus frappé par sa force de caractère, sa solitude, ses blessures, sa droiture et par sa vie subit au lieu d’être vécue. J’ai trouvé ce livre rude où l’espoir côtoie la peur et l’amour la violence. Il y a aussi un côté lyrique dans cette grande saga américaine, cela m’a fait penser aux Raisins de la colère de Steinbeck avec cette Amérique profonde dont les personnages sont attachants autant que repoussant. Souvent j’ai été surprise par les réactions des personnages de Bruce Holbert à me demander pourquoi, il ou elle a réagit de cette façon. Une action qui se déroule lentement, les années passent, on verra vieillir les personnages, ce qui a son charme. Pour le côté Natural Writing, à part la première partie qui nous parle d’une tempête de neige phénoménale, de forêt où l’on se perd, l’accent sera plutôt mis sur les gens du cru, sur le dur labeur des ouvriers pour la construction de barrage ou encore sur les journaliers dans les fermes. Le siècle avance et avec lui la technologie, adieu cheval, bonjour Ford T. C’était parfois violent, sanglant et pourtant c’est un roman qui a su me captiver avec ses personnages atypiques et une histoire qui tisse sa toile et où chaque fil possède sa signification. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/04/22/37258586.html
Doucement, je commence à succomber aux romans publiés aux éditions Gallmeister. Trois romans, c'est peut-être faible pour ce faire un réel avis sur une Maison d'édition, cela est vrai. Cependant, j'ai la conviction, que tous les romans publiés chez Galmeister que j'aurais la chance de découvrir, seront des lectures différentes, belles et intenses. Avec L'heure de plomb, de Bruce Holbert, je suis sortie de ma zone de confort. Ainsi, j'ai un peu été désarçonnée au début de ma lecture. Peu à peu, je suis entrée dans le roman sans m'en apercevoir. J'ai savouré chaque page pour ensuite le refermer avec le sentiment d'avoir vécu une aventure forte et inoubliable. J'ai été ravie de planter ma tente pendant quelques jours dans l’État de Washington dans les années 1900, aux côtés de Matt, de Wendy et tous les autres qui sont passés devant mon refuge.
L'histoire commence pendant L'hiver 1918. L'état de Washington est frappé par une effroyable tempête glaciale qui gèle tout sur son passage. C'est l'un des pires blizzards de l'histoire du pays. Matt et son frère jumeaux, Luke, âgés de 14 ans, pris au piège dans cette tempête mortelle sont recueillis par une jeune femme qui tente de les réanimer. Un seul des frères survit : Matt. Pendant ce temps, leur père inquiet, part à la recherche de ses garçons, pour ne jamais revenir. Matt devient alors en une nuit seulement : un homme. Privé de son père, il doit prendre la tête du ranch familial. Matt abat alors un travail acharné et sans relâche. Matt, tout au long du récit, devra faire face, à la colère des hommes, à la violence de la nature ainsi que de l'être humain mais aussi à l'amour. Matt est une fois de plus pris au piège dans les filets de la Nature mais aussi dans celle de la nature humaine. Ce roman nous plonge alors dans l'ouest américain du XXième siècle. Sur sa route, Matt rencontra de nombreuses personnes dont Wendy, Personnages emblématiques du roman, ils sont tous les deux très complexes ainsi qu'assez torturés. Leur route croise aussi celle de Linda, de Lucky, d'un prophète un peu fou, d'un père et de son fils, de chiens attachants... La route de Matt croise surtout la cruauté des hommes. Certains passages peuvent se révéler, alors, assez difficiles à lire.
Pendant des années, on suit la vie de Matt et de Wendy. Elle est tout aussi palpitante qu'inquiétante parfois. L'atmosphère du roman est particulière, mais particulière positivement. Les chapitres défilent en même temps que les années. A l'image de nos vies, le temps défile sans nous prévenir. En effet, L'heure de plomb, est un roman dirigé par une plume poétique et percutante. Bruce Holbert sait conter les histoires si bien que j'ai très envie de lire son premier roman : Animaux solitaires.
Certaines phrases, certains passages pointent du doigt des faits de sociétés actuelles.
Ce roman est une claque inattendue. Je ne m'y attendais absolument pas. C'est un coup de coeur.
L'Heure de Plomb est un roman qui se lit bien au chaud sous une grosse couverture devant un feu de cheminée avec une bonne tasse de thé ou de chocolat chaud.
Merci à Léa et aux éditions Gallmeister de m’avoir fait parvenir en avant première ce roman.
Un réel plaisir de lecture et un roman qui se lit comme un conte dans l’Ouest américain et la narration de mythes dans les décors si particulier des Etats Unis : l’état de Washington cumule les montagnes, les forêts, les grandes étendues avec des ranches parsemés et des villages dont on imagine qu’ils ressemblent à ceux de classiques westerns. L’auteur nous parle d’humains mais à de très belles pages sur la nature. Les premiers chapitres sur une tempête de neige nous transportent dans ce climat si rude et, ironie du sort, j’ai commencé ce roman en pleine canicule.
Nous sommes dans les années 20 aux Etats Unis, dans l’état de Washington et la vie dans les ranches peut encore nous faire penser à la vie des cow-boys, des quatre-quatre mais aussi des charrettes avec chevaux pour aller à l’épicerie du village le plus proche. Et un amoureux peut décider d’offrir un cheval à sa promise ou alors l’emmener sur les routes en carriole. Des portraits d’hommes et de femmes, d’ailleurs, chacun va vivre séparer la plus grande partie du livre. Trois générations de femmes vont décider de ne pas quitter le ranch familial, tandis que l’un des personnages va devenir journalier chez des hommes isolés eux aussi dans leur ferme. De belles pages de description de la nature mais aussi de sensibles portraits de ces hommes et femmes qui essaient de vivre et survivre dans cette nature qui peut être très hostile (des pages terribles de description du blizzard) ou que les hommes tentent de dompter, la construction d’un barrage va modifier la géographie d’une région entière. Il décrit des personnages intemporels, qui se laissent porter par le temps et la nature.
A nouveau un beau moment de lecture grâce aux éditions Gallmeister que je remercie de m’avoir permis de lire ce livre en avant première.
« Elle se rendait compte que d’une certaine manière elle rajeunissait, s’occupant de ce qui existait plutôt que de ce qui existait plutôt que de ce qui avait été ou de ce qui pourrait ne pas être. A une certaine époque, elle avait considéré cette perspective comme la capitulation qui rendait les gens amers.. »
Vous le savez maintenant, je suis une des plus grandes fans de cette maison d'édition. Un sans-faute : j'ai toujours adoré chacune de leurs publications et là encore L'Heure de plomb ne fait pas exception ! Coup de cœur !
Gallmeister forever, Gallmeister toujours un coup de cœur, Gallmeister power : autant de slogans que je répète avec passion et avec humour car en effet là encore je suis tombée sous le charme. Avec Animaux solitaires, Bruce Holbert avait déjà réussi à me convaincre, mais avec L'Heure de plomb je suis véritablement conquise. François Happe traduit magistralement le style de cet écrivain incontournable et ainsi retranscrit l'ambiance et l'univers de cet auteur incontournable.
Dès les premières pages le drame débarque dans le récit à renfort de tempête glaciale et de larmes : deux frères, deux jumeaux sont perdus et pétrifiés par le gel. L'un d'eux survivra mais l'autre non. Si encore tout cela s'arrêtait là... Mais leur père périt par la même occasion, le frère survivant perd son innocence, la mère tombe en dépression. Bruce Holbert raconte l'histoire d'un jeune garçon qui va devoir se relever, avancer et continuer pour ce qui lui reste. Travailler la terre, tomber amoureux, survivre face à la violence extrême de ce monde.
Comme la plupart des personnages de cette histoire, je me suis attachée en quelques mots à Luke par son intelligence et sa douceur, il m'aura fallu quelques pages de plus pour Matt, le survivant, qui gagne le respect du lecteur par son courage et sa volonté. Tous les personnages sont magnifiques par leur complexité, des êtres qui iront au bout de ce qu'ils sont et parfois même jusqu'à la mort. Rajoutez à ce destin hors norme, des paysages sublimes, des descriptions viscérales et poétiques d'un univers brutal. Bruce Holbert nous dépeint le mythe américain avec brio, nous imprègne de cette terre sacrée et met en lumière le genre si unique du nature writing.
En définitive, un roman sublime, admirable, magnifique, un coup de poing littéraire !
Voila un roman peu ordinaire qui commence par un drame et plante son décor dans la désolation d'un hiver particulièrement rude. Le personnage principal, Matt, n'est encore qu'un adolescent mal dégrossi mais dont la ténacité et surtout la violence vont se révéler au fil des pages.
Autour de lui, les ombres de son jumeau et de son père morts lors d'une tempête, Wendy dont il s'est épris, Mlle Jefferson l'institutrice et de nombreux personnages qui finissent tous par être attachants, chacun à leur manière. Parce que derrière toute la rudesse de l'existence dans ce coin d'Amérique, derrière les caractères forts et souvent déroutants, il y a, sous-jacent, beaucoup d'amour, parfois jusque dans la bestialité des corps à corps amoureux...
Si la première partie m'a semblé un peu longue, mais nécessaire pour camper les personnages et l'ambiance, je n'ai pourtant pas eu la tentation d'abandonner et j'ai rapidement accroché à ce roman qui parfois flirte entre nature writing et "polar psy", où l'ambiance se tend, s’arque-boute sous la douleur puis s'envole vers la douceur. J'ai aimé chacun des protagonistes dans leurs blessures intimes, dans leurs failles, dans leurs non-dits, et si la narration est parfois âpre, elle accroche dans un grand souffle romanesque ! Même si leurs méthodes d'accouchement sont carrément dingues et les sandwiches absolument délirants !...
Une très belle réussite que ce roman pas ordinaire qui frôle la sauvagerie !
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