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Lettres A Un Jeune Philosophe

Couverture du livre « Lettres A Un Jeune Philosophe » de Christophe Lamoure aux éditions Milan
  • Date de parution :
  • Editeur : Milan
  • EAN : 9782745919823
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet ouvrage épistolaire - une correspondance entre un philosophe érudit et un jeune penseur - se veut un parcours dans la philosophie par une visite buissonnière de ses grands thèmes. Par une écriture élégante et un ton léger, l'auteur nous entraîne dans de petites méditations qui touchent aux... Voir plus

Cet ouvrage épistolaire - une correspondance entre un philosophe érudit et un jeune penseur - se veut un parcours dans la philosophie par une visite buissonnière de ses grands thèmes. Par une écriture élégante et un ton léger, l'auteur nous entraîne dans de petites méditations qui touchent aux thèmes du sens de la philosophie, de la place du hasard dans l'existence, des bonnes et
mauvaises raisons qui nous poussent à désirer l'amour... L'auteur cherche à piquer la curiosité du lecteur par un ton ironique, la remise en question de grands penseurs et de grandes pensées, ainsi que par des formules inattendues ou intrigantes (titres des lettres), un style fluide et élégant, une
narration dynamique grâce au choix du genre épistolaire. « Jeune philosophe », étrange association : la jeunesse n'est-elle pas le temps de l'insouciance et
de la naïveté quand la philosophie est le moment du souci le plus grave et de la lucidité la moins lyrique ? Épicure récusait cette approche, affirmant que la philosophie est la voie qui mène au bonheur et qu'il serait absurde de juger qu'il est trop tôt ou trop tard pour être heureux. Le bonheur n'a pas d'âge et la philosophie est de tous les instants. Mais la philosophie est-elle en mesure de nous rendre heureux, est-elle réellement ce chemin qui conduit droit au bonheur ? Rien n'est moins sûr et, si cela se trouve, ce n'est jamais qu'à
l'occasion, comme en passant et par accident. Peut-être serait-il plus fructueux alors de renverser l'approche première : contre les idées reçues, la jeunesse est marquée d'une certaine gravité et la philosophie peut être chose légère. Pourquoi pas, mais à ce jeu de chassé-croisé se rencontrerontelles jamais oe
Reste une autre lecture : « jeunes philosophes », en un certain sens, nous le sommes tous si l'on en croit Heidegger : « Philosopher, en fin de compte, ne signifie pas autre chose qu'être un débutant. » Le jeune philosophe est celui qui a compris que la vie est une suite de premières fois et que nulle répétition, occasion de refaire, de reprendre, de corriger, ou d'améliorer ne lui est offerte.
Dès lors, l'existence doit être envisagée comme un champ d'expériences dont nous n'aurons pas l'opportunité de tirer un quelconque parti car nous n'aurons pas d'autre chance, nous ne vivons qu'une fois. Jeune philosophe est dans cette perspective un autre nom de l'être humain. Nous sommes condamnés à être jeunes, c'est-à-dire faibles et incertains face aux épreuves de la vie. Nous pouvons devenir philosophes en prenant notre parti d'une telle situation et en en tirant quelques conséquences. Deux voies semblent possibles : nous pouvons cultiver le dépit ou nous pouvons cultiver le jeu. Ces lettres, en tout arbitraire, explorent la voie du jeu, inventant des pensées qui donnent à la vie
le temps de passer sans provoquer trop d'ennui.

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