Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Pourquoi dans un «Cahier Paulhan» les seules lettres d'Audiberti ?
C'est que, si le directeur de La NRF avait gardé toutes les lettres de son ami, il n'en était pas de même pour Audiberti. Celui-ci déménageait souvent, à la recherche d'une chambre, dans le Ve arrondissement, coupée du monde et du bruit... traînant son mal à vivre de l'une à l'autre, perpétuellement indécis, insatisfait, meurtri... laissant derrière lui courrier et poèmes.
À vrai dire, on peut presque imaginer les réponses de Paulhan : ses encouragements ou ses reproches, ses enthousiasme ou ses critiques, ses conseils, ses refus... et son inlassable patience.
D'ailleurs il a fort à faire, à déchiffrer des missives de quinze à vingt pages, griffonnées, raturées, dans un déferlement d'idées et un style baroque, ou à juger un roman dont la fin n'est pas écrite, dont le début manque, dont le milieu n'est pas le bon et dont l'ordre des chapitres doit changer. Mais l'écrivain se justifie, s'explique par le menu, dissèque ses hésitations, ses repentirs, ses tourments.
Il faut encore ajouter qu'Audiberti dessine, avec aisance et une vigoureuse rondeur.
Ainsi, toute l'oeuvre de l'écrivain passe par Jean Paulhan, dans ces lettres souvent bouleversantes où se mêlent soucis familiaux, projets, fantasmes, espoirs, remords, tout ce qui fait l'homme Audiberti.
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