Le 3 novembre 1847, la diligence reliant Nantes à Brest emmène quelques passagers, mais surtout 70 000 francs en pièces de cinq francs à l'effigie de Louis-Philippe... Près d'Auray, dans le Morbihan, à quelques dizaines de mètres du château de Pont Sal, elle est attaquée et l'un des gendarmes de l'escorte est tué. Les passagers ne sont pas dépouillés, mais les malfaiteurs font main basse sur plus de 200 kilos de pièces appartenant au gouvernement. Gendarmes et magistrats vont avoir beaucoup de mal pour recueillir les confidences d'une population neutre ou complice, bien informée des préparatifs de l'attaque par des chouans « perdus », qui se sont promenés pendant trois semaines avant l'attaque avec armes et bagages dans tout le canton. Dans un premier temps, on arrête de nombreux suspects et de vagues complices ; le préfet s'en mêle ; le pouvoir politique s'impatiente...
Mais l'opiniâtreté de quelques gendarmes bretons permet l'arrestation des principaux auteurs de l'attaque et leur condamnation devant la cour d'assises du Morbihan. L'enquête durera plus de cinq ans ! Pourtant, « l'Affaire de Pont Sal » reste encore aujourd'hui auréolée d'un certain mystère, car on a seulement retrouvé 915 francs, et les suspects condamnés ne sont jamais passés aux aveux...
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