Comment grandir quand on a connu l'horreur ? Quinze ans auparavant, deux enfants s'échappaient des geôles du plus dangereux des criminels, qui disparaissait après avoir mis la France à feu et à sang. Clara et Louis sont aujourd'hui adultes mais le vernis de leur existence se fissure. L'emprise de Kurtz a profondément gangréné leurs esprits. Insidieusement, le chaos s'installe. Les voix de l'ombre se font entendre à nouveau. « Je devrais arrêter de répondre au téléphone. Ce serait plus sage. Je devrais mais je n'y arrive pas. Pas même à débrancher la prise. Je prends un Stilnox pour ne pas entendre la sonnerie. Les fantômes, ça ne téléphone pas. »Énorme ! Un serial killer comme je n'en ai jamais lu... l'événement ! Le coup de coeur des libraires LCI.
Rémanence :persistance partielle d’un phénomène après la disparition de sa cause
Dans ce quatrième et dernier opus des « Voies de l’ombre », nous retrouvons Kurtz, qui, une fois de plus a réussi à échapper à la justice. Nous sommes quinze ans après « Instinct ». Nous suivons Clara Darblay et Louis Cholet, les enfants enlevés en même temps que leurs pères quinze ans plus tôt. Andréas a purgé sa peine pour les actes commis sous les ordres de Kurtz.
Cet opus est consacré à la dérive de Clara et Louis, séquestrés à l’âge de dix ans et qui n’ont pas réussi à surmonter leur traumatisme. Tous deux sont psychologiquement perturbés et ont perdu le contrôle de leur vie , dans la rébellion pour l’un et la violence pour l’autre. Clara souffre de la peur de l’abandon et ne parvient pas à faire confiance à son père, quant à Louis qui a vécu chez les gitans sous la bienveillance de Diégo, tait soigneusement la raison qui l’a amené à quitter ce chaleureux foyer qui lui était offert.
Avec ce dernier volet de cette tétralogie, la boucle est bouclée, tous les protagonistes qui sont passés entre les griffes de Kurtz sont à jamais marqués psychologiquement et dans leur chair , ils se savent intimement incapables de vivre dans cette société insouciante des dangers qui guettent chacun d’entre nous . Ayant connu le Mal absolu, ils réagissent violemment à toute atteinte personnelle. De victimes ils sont devenus des bourreaux privés d’empathie.
Ayant lu les quatre tomes des « Voies de l’ombre » d’affilé, j’avoue avoir été hantée par le personnage de Kurtz et par la personnalité complexe de ses victimes. Cela confirme, s’il est encore nécessaire, le talent des auteurs qui ont su entretenir la tension et le suspense sur 1500 pages.
Du grand art ce livre, avec la question suivante: peut on manipuler le cerveau humain, le formater, le conditionner? suite a certains actes de terrorisme on pourrai penser que oui, mais dans ce cas précis n'est ce pas tout simplement que du fanatisme.
(le 27/04)Je ne l'ai pas fini, mais je peux déjà dire que j'aime beaucoup moins que les tomes de 1 à 3. Moins prenant, limite on pourrait dire qu'il n'était pas très utile ce 4ème tome. Bon il faut attendre la fin pour un avis définitif. (le 29/04) J'ai fini le livre et mes impressions restent les même, les 3 premiers tomes étaient tout simplement géniaux, ils avaient une fin, le 4ème est de trop.
l'apothéose !
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Merci Christelle, justement je m'interrogeais sur la nécessité de ce 4ème tome. Votre avis conforte mon impression et je ferai l'impasse sur cette suite.