Formidable catalogue des moeurs, croyances et turpitudes du monde rural, Les Trois Saisons de la rage, qui se situe en Normandie, est autant le roman d'un médecin de campagne au XIXe siècle que l'évocation universelle de ce qui suscite les comportements humains.
Tissant une foisonnante intrigue de destins, de situations et de révélations où la naïveté, le cynisme, l'égoïsme, l'avidité et le désir mènent la ronde, il confirme le talent de Victor Cohen Hadria, l'auteur des Chroniques des quatre horizons, dont la vision du monde, lucide, et même impitoyable, n'est pourtant pas dépourvue d'humanité.
A la mort de son père une femme récupère les écrits de son père, médecin de campagne en 1859..
Le livre présente les lettres qu'il a écrites et son journal intime tenu pendant pendant quatre saisons.
Il décrit la vie à la campagne, en présentant ses patients, leurs travaux, leurs superstitions...et détaille les difficultés rencontrées pour exercer à bien son métier avec des moyens plus que limités.
L'auteur peint avec justesse les rapports humains, la rudesse paysanne, les magouilles politiques, les sentiments et la passion.
L'auteur réussit à merveille à nous offrir un tableau représentatif d'une France paysanne au 19ème siècle.
Un livre plaisant, qui nous entraîne aux confins de la Normandie. Une plume enlevée, primesautière qui nous narre par le menu, sous forme de journal, tenu par un petit médecin de campagne avenant, le quotidien de tous ces gens qui peuplaient autrefois nos vertes campagnes. Des paysans, en passant par les hobereaux, gens de la haute, bourgeois, prostituées et notaires, tout ce joyeux microcosme se croise et se délite, pour notre plus grand plaisir, nous faisant découvrir de merveilleux tableaux de la gente humaine de l'époque impériale, servit par une plume bucolique mais cynique tout à la fois, où l'humour batifole avec l'horreur des destins que la médecine, qui en est encore à ses premiers balbutiements, n'arrive pas toujours à endiguer, laissant des hommes, des femmes, des familles inconsolées. J'ai retrouvé dans certaines descriptions du monde rural Normand, la verve et le sens critique de Guy de Maupassant, un auteur pour lequel j'ai la plus haute estime. Un roman que j'ai dévoré de bon appétit, me laissant souvent un sourire sur les lèvres, tant la bonhomie et la bonté de notre médecin du peuple est contagieuse et nous porte d'une ferme à une autre sans jamais se lasser, avec juste le regret qu'il doive se finir un jour. Un livre qui devrait faire partie du programme de l'école de médecine de première année afin de comprendre ce qu'est pleinement le serment d'hippocrate, tellement galvaudé de nos jours.
Etonnant médecin, avec une éthique un peu disparue, non ?
En tous cas étude de moeurs et on mesure comme on a de la chance, médicalement parlant en ce XXIème siècle...quoi que, on se demande si on n'avance pas à reculons, parfois !
Un style qui rappelle Maupassant, quipeut paraître démodé mais qui colle bien à cette histoire: le journal d'un médecin de campagne du 19 èmesiècle
Un médecin de campagne et son homologue militaire servent de lien pour des campagnards du XIX qui ne savent écrire.Roman foisonnant sur leurs moeurs et celles du monde rural.
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