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Sorcière pour les uns, sainte pour les autres, elle seule sait encore lire, écrire, fabriquer de l'encre et du papier, et on vient de loin pour obtenir d'elle une lettre. Dans une Amérique balayée par d'étranges fièvres, des hordes de mercenaires et les Indésirables, elle a su garder sa ferme, fidèle à la mémoire de sa soeur. Mais l'arrivée de Mr Hendricks met fin à ce fragile équilibre. Son étrange magnétisme libère en elle tous les fantômes, l'entraînant dans un voyage bien au-delà de la rivière de Blackwater, sur les terres du tout-puissant Billy Kingery...
Les Soeurs de Blackwater est une ode magistrale et envoûtante au pouvoir des mots - seule arme et seul remède dans le monde dystopique d'Alyson Hagy.
Ne comptez pas sur moi pour faire le résumé de ce roman. En effet, malgré toute la poésie et la richesse de la langue d’Alyson Hagy, force m’est de reconnaître que je n’ai absolument pas compris la teneur de cette histoire étrange et sans points de repère qui peut se lire comme une sorte de conte fantastique.
Le récit se déroule à une époque future qui n’est pas définie et met en scène une femme, dont on ne connaîtra jamais le nom. Savante, sorcière, femme de pouvoir ? Un peu de tout cela à la fois. En tous les cas, elle est apparemment la seule à savoir lire et écrire dans un monde où les enfants meurent de fièvre et sont donc devenus très précieux. Autour de sa maison habitent ceux qu’on appelle les Indésirables mais je n’ai pas bien compris qui ils étaient en réalité. Elle semble par ailleurs porter sur ses épaules la culpabilité du décès de sa sœur aînée qui avait une réputation de guérisseuse. L’arrivée d’un homme qui lui demande de rédiger une lettre pour lui et d’aller la remettre elle-même au destinataire va faire basculer cet équilibre difficilement acquis.
Je l’ai dit, ce texte est plein de poésie. La poésie d’un rêve éveillé qui parfois vire au cauchemar. Et comme dans un rêve, le récit ne suit pas un cheminement logique mais saute d’une scène à l’autre, d’une idée à une autre. C’est compliqué à suivre et il me manque sans doute bien des clés pour décrypter ce conte étrange et rempli de métaphores qu’il m’a été impossible d’appréhender.
D’où viennent les personnages, quelles sont leurs motivations, où l’auteure veut-elle nous mener et qu’essaie-t-elle de nous dire ? Toutes ces questions restent pour moi sans réponses et cela me gêne. A moins d’accepter de partir sans but dans une histoire construite comme une énigme, remplie de mysticisme et dont on ne percera jamais les secrets, il sera difficile au lecteur de rester concentré jusqu’au bout.
Un roman particulièrement déroutant.
[ Désorientée ]
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Oui c’est bien le mot. « Les sœurs de Blackwater » de Alyson Hagy m’a décontenancé, perdu et pourtant je n’ai pas pu lâcher cette dystopie, retenue par une atmosphère saisissante et une écriture remarquable.
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Le pays est ravagé, des fièvres contagieuses ont décimé la population, des fermes abandonnées et isolées jonchent la campagne, l’économie a été réduite au troc et au commerce. Dans ce monde peu accueillant, le personnage central est une femme qui vit seule dans la ferme familiale où elle a été élevée et où sa sœur est morte. Elle a appris à fabriquer du papier, de l'encre et est reconnue pour ses compétences dans la rédaction de lettres qu'elle échange contre du tabac, du bois de chauffage ou d'autres ressources. Un jour elle reçoit une demande inhabituelle de lettre de la part homme aux motivations cachées. Cet homme, cette lettre vont libérer les fantômes d’un passé troublé et déclencher une série d'événements qui culminent en un voyage déchirant.
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Une histoire très mystérieuse. Il n’y a quasiment aucune contextualisation. On ne sait pas comment on en est arrivé là, on ne sait pas grand chose de cette femme, de cet homme, on a l’impression d’atterrir au milieu d’une histoire déjà entamée et de laquelle on aurait raté la genèse.
Alors on tente de raccrocher les wagons, on tente de comprendre et plus on cherche à comprendre et plus les nuages s’amoncellent.
Jusqu’au moment où l’on accepte de se laisser porter, où l’on accepte de ne pas comprendre.
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Je pense n’avoir absolument pas perçu où voulait m’amener l’auteur, je doute d’avoir saisi l’histoire et pourtant j’ai plutôt apprécié ce livre. Sensation étrange....
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Traduit par David Fauquemberg
Dès les premières pages, Alison Hagy instille une étrangeté subtile, très immersive, en nous plongeant quelque part du côté des Appalaches dans un avenir dystopique qui pourrait tout aussi bien être un passé lointain et alternatif.
Dans un monde en proie à l'anarchie, à la population décimée par une épidémie qui a frappé essentiellement les enfants, à l'économie centrée sur le troc, l'héroïne vit sur les terres familiales sur lesquelles se sont installés des migrants miséreux, entretenant cahin-caha des relations délicates avec les clans locaux et surtout le menaçant casique local, Billy Kingery. Lorsqu'arrive un mystérieux homme, s'enchaînent des événements dévastateurs qui remettent en question son mode de vie et la mettent sur la route.
La très belle idée de roman singulier est de faire de cette femme la seule détentrice d'un pouvoir, celui de savoir lire et écrire. Elle survit en monnayant des lettres au nom des coupables qui y déversent les remords, leurs mauvaises actions, leurs crimes en quête de rédemption. le pouvoir des mots comme remèdes aux maux, finalement c'est tout ce qui reste d'humanité dans ce monde qui a tout perdu et où la force brute fait la loi.
Tout relève du conte ou de la légende dans ce roman autour de thème fort comme l'amour, la vengeance et la rédemption. le choix de l'associer à un récit dystopique est déjà fort audacieux au départ, il l'est encore plus dans le choix de l'écriture et du style. Ce récit est comme un être vivant, jamais figé, en mouvement constant, faisant fi par moment de la temporalité, établissant une porosité entre monde des vivants et celui des morts. Chaque mot devient chair pour suivre cette femme puissante qui, armée de son encre et de sa plume, entend trouver la liberté, quitte à en assumer jusqu'au bout les conséquences dramatiques.
Les mots d'Alison Hagy se déploie de façon très surprenante et pour les apprécier, il faut accepter de se laisser perdre dans un univers qui sera parfois hermétique en terme de lisibilité. Il y a beaucoup d'allusions, beaucoup d'ellipses, de silences à combler, d'hallucinations dans ce voyage sans retour. Moi, j'ai été souvent hypnotisée, comme enroulée dans une sensation brumeuse et onirique, puis électrisée par la cruauté de ce cauchemar futuriste. Mais je n'ai jamais perdu le fil du récit, jusqu'à sa fin vraiment superbe. Ce récit ne s'arrête pas lorsque ce livre noueux et étonnant se referme.
Lire Les sœurs de Blackwater, c'est plonger. Plonger dans une Amérique dont nous ne reconnaissons que le nom, dans un contexte que nous ne comprenons pas forcément, dans une histoire qui nous dépasse et prend des allures de mythe.
Entre dystopie et fable contemporaine, ce roman hybride m'a parfois évoqué La peste écarlate de Jack London, que j'ai découvert il y a peu et qui m'a fortement marquée. Je me suis perdue mais j'ai continué à avancer avec cette femme dont le pouvoir est d'écrire des lettres, hantée par le souvenir de sa soeur morte.
Porté par une écriture puissante, le roman d'Alyson Hagy se savoure, que l'on saisisse ou non toutes les significations, toutes les symboliques qui s'y cachent.
Comme j'ai adoré ce roman d'un noir gothique puissant, ténébreux et ensorcelant !
Dans une Amérique du nord ravagée par les fièvres et les guerres, une jeune femme, l’une des sœurs de Blackwater pactise dangereusement avec un certain M. Hendricks, un Indésirable. Les Indésirables et le clan des Altices cohabitent dans le feu et le sang sur cette terre brûlée dont il ne reste plus que les cendres d’une ancienne civilisation.
Les serpents sifflent, les eaux sont boueuses, le diable est dans la personne de Billy Kingery.
L’humanité résiste avec la jeune femme qui a gardé le pouvoir de lire et écrire dans un monde où un seul faux pas peut mener en enfer.
Le temps de ma lecture, j'ai tout oublié ! Mes pensées uniquement scellées à la magie d'une histoire qui m'a totalement possédée. Véritablement happée par la force narrative de la romancière américaine Alyson Hagy dont c’est le premier roman traduit en France.
Ce livre m'a transportée dans un univers apocalyptique et onirique, sensuel et surnaturel.
Les sœurs de Blackwater ne se racontent pas , il suffit de se laisser aller et s'abandonner au flux terriblement magnétique du roman.
Un magnifique roman et une expérience littéraire inoubliable.
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