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Du drame de l'honneur au nouveau désordre amoureux, de l'idéal chevaleresque aux débordements libertins : comment hommes et femmes se rencontrent, s'aiment et se séparent. Autour de l'amour et de ses drames (trahison, infidélité, mort du désir) s'organisent les idéaux et les valeurs d'une société et d'une époque, notamment ceux de l'honneur et de la réputation, du bonheur, de la réalisation de soi, mais aussi le refus d'une société patriarcale, ainsi que les différentes représentations de la liberté. À travers des portraits de couples désunis célèbres ou moins connus, d'Héloïse et Abélard à Onassis et la Callas, en passant par les divorces d'Henry VIII ou celui de Lady D. et de Charles, Sabine Melchior-Bonnet propose une histoire inédite de la rupture amoureuse mêlant lois et sentiments, intime et social, valeurs et interdits.
L’amour. Loué, chanté depuis la nuit des temps. L’amour qui palpite, l’amour qui enivre, l’amour qui fait vivre. Mais l’amour ce sont aussi des larmes, des âmes brisées devenant aussi fragiles que les ailes d’un papillon. De ruptures en tourments, de séduction en désillusion, Sabine Melchior-Bonnet peint une fresque magistrale autour des voluptés et des errements d’Eros à travers des couples célèbres, d’Héloïse et Abélard jusqu’à Charles et Diana. Et démontre par les faits que la femme est toujours victime du pouvoir phallique, non seulement au sein du couple, mais au sein d’une société qui a, certes, évoluée, mais qui reste bien fragile quant à son regard sur la femme et de son souci d’émancipation.Un sujet quasi inédit de ces déchirements amoureux à travers les époques.
Au-delà de ces histoires de rupture, c’est l’histoire dans tout son réalisme qui s’égrène au fils des pages et permet au lecteur de revisiter des liaisons parfois oubliées, parfois inconnues, de couples célèbres comme HenriVIII et Catherine d’Aragon ou Napoléon et Joséphine aux histoires plus secrètes de Madame du Deffand et Horace Walpole en passant par le libertinage de James Boswell ou pour une énième fois Monsieur volait de jupons en jupons mais s’offusquait de serrer dans ses bras une femme qui avait caressé un autre homme que lui.
La conclusion est perspicace et prend exemple sur un dernier couple : Paul Valéry et Catherine Pozzi. L’un plus connu que l’autre et qui pendant sept ans ont joué la comédie de l’amour. Reste une vaste question : si la femme est terriblement blessée au cours des unions éphémères ou de passions passagères, quelles sont les réelles souffrances de l’homme dans ces vagabondages des âmes et des corps ?
Un document riche, foisonnant, remarquablement bien écrit – je peste bien souvent contre ces essais où la plume est partie se promener au rayon des accessoires – et qui se lit comme un roman. Un roman où l’amour n’est pas une marche triomphale, où l’amour est trop souvent réduit en cendres mais qui n’empêche pas d’espérer des retours de flammes dans le cœur des amoureux d’aujourd’hui, de demain et de croire en une société apaisée où les regards se porteront bienveillants sur ces femmes qui veulent marier amour et respect, amour et liberté.
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