Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Les précieuses ; naissances des femmes de lettres en France au XVIIe siècle

Couverture du livre « Les précieuses ; naissances des femmes de lettres en France au XVIIe siècle » de Myriam Dufour-Maitre aux éditions Honore Champion
Résumé:

Une enquête historique sur la naissance des femmes de lettres en France...
Qui étaient les précieuses au XVIIe siècle, et furent-elles aussi ridicules que l'abbé de Pure, Molière, Boileau et quelques autres le prétendirent ? La préciosité n'est-elle qu'un mythe critique tardif ou le terme... Voir plus

Une enquête historique sur la naissance des femmes de lettres en France...
Qui étaient les précieuses au XVIIe siècle, et furent-elles aussi ridicules que l'abbé de Pure, Molière, Boileau et quelques autres le prétendirent ? La préciosité n'est-elle qu'un mythe critique tardif ou le terme peut-il caractériser, dans les espaces désormais mieux connus de la belle et honnête galanterie, une posture plus spécifiquement féminine ?

Appuyée sur la floraison de textes qui mettent les précieuses à la mode après la Fronde, l'enquête historique permet de dessiner la nébuleuse des filles et des femmes, ici répertoriées, qui s'attirèrent ce qualificatif ambigu. Au rôle politique et social que jouent, à la cour et à la ville, leurs cercles enchevêtrés et parfois rivaux, s'ajoutent des ambitions féminines croissantes dans la conquête du Parnasse : c'est assez pour déchaîner de joyeuses mais prudentes saturnales, qui mêlent aux crayons persifleurs les traits plus grossiers d'un caractère rapidement figé.

Si la galanterie désigne l'idéal esthétique et moral de la société mondaine, les précieuses y apportent néanmoins une inflexion particulière : galantes sans aimer les galants, elles restent attachées, malgré son discrédit croissant, à l'idéal courtois d'un façonnage de l'élan passionnel par la conversation raffinée, sous l'égide des femmes et sous le regard de Dieu. Mais qui, des femmes, des auteurs ou du roi, peut se dire maître de ce bel usage qui fait de la création langagière un procès de civilisation ?

Tôt réduite à celle de leur prétendu jargon, la satire des précieuses pointe l'enjeu des luttes, éclatantes ou sourdes, qui accompagnèrent la naissance de la littérature. Dernières Dames et premières femmes de lettres, les précieuses nous invitent à en interroger la définition, les institutions et les valeurs.

Donner votre avis