Un matin de septembre 1866, Pauline et ses soeurs débarquent du Havre à la gare Saint-Lazare. Elles découvrent ébahies le Paris brillant du Second Empire, ses lumières, ses boulevards et ses grands magasins. Séduite par le luxe et la modernité du Bon Marché, Pauline réussit à s'y faire embaucher. Mais les premiers temps sont durs : les journées sont harassantes et les rivalités féroces entre les employées. Peu à peu, grâce à l'amitié de Juliette et la bienveillance d'un certain Gaspard Loiseau, Pauline parvient à se faire une place au rayon des confections. Cependant la jeune fille voit plus loin : elle a des idées et de l'ambition. Bientôt promue Seconde de rayon au terme d'une aventure épique et sentimentale, elle goûte aux responsabilités et au confort de sa nouvelle vie. Mais cette carrière exige des sacrifices et lorsque ses propres soeurs ont besoin de son aide, la jeune fille se retrouve écartelée entre ses ambitions et sa responsabilité d'aînée. Elle y perd son emploi, devient domestique, puis décide de se battre pied à pied pour reconquérir sa place et acquérir de nouveaux droits pour les employées.
Ce roman explore le Paris du Second Empire, on y croise les grandes figures des Boucicaut - les fondateurs du Bon Marché -, de Gustave Eiffel et du Baron Haussmann. On y découvre aussi la vie de ces demoiselles des magasins qui participèrent, à leur échelle, à la révolution du commerce et à l'éclat de Paris. Mais ce roman est aussi et surtout l'histoire d'une destinée individuelle, celle de Pauline, sommée de choisir entre sa famille, son amour et sa carrière, et qui refusera de sacrifier son bonheur aux usages de son siècle.
Un sympathique roman qui reprend le thème de Le Bonheur des Dames de Zola mais pour la jeunesse. Le personnage de Pauline est un bon exemple de femme qui se bat et décide, courageuse face aux défis !
La société parisienne du XIXème siècle, sous Napoléon III, est bien dépeinte avec les changements induits par les aménagements Haussmanniens qui ont permis l’édification de vastes immeubles tels les grands magasins !
La population laborieuse n’est vraiment visible qu’à travers le personnel, féminin, de L’Elégance Parisienne et les clients du café de la tante de Pauline. Une incursion dans un quartier miséreux montre encore plus la démarcation qu’était la Seine entre les couches sociales qui coexistaient très peu.
L’autrice a porté beaucoup d’attention aux conditions de travail et de vie de ces employées, souvent très jeunes et sensées être plus malléables et corvéables : logement sur place, 1 jour de congé par semaine, pas de vie de famille envisageable, des journées à rallonge ! Une réalité oubliée, qu’elle a su mettre en avant et qui a créé une héroïne moderne puisqu’elle privilégie sa carrière mais aussi qui désire des évolutions dans la situation des employés !
Pas de surprise quant au dénouement mais une écriture agréable qui s’adresse à des jeunes qui ont un peu de curiosité sur la vie “avant” et sur l’Histoire !
#mode #NetGalleyFrance #lumieresdeparis
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