Bakhita s'annonce comme l'un des grands livres de cette rentrée, et si on suivait les conseils de lecture de Véronique Olmi ?
Olympe est une femme pressée. Trente-sept ans, galeriste réputée, elle butine de Paris à New York, de New York à Paris, avec cette énergie conquérante, irrésistible, qu'engendre la liberté en étendard. Ce qu'elle désire (homme, femme, tableau), elle le prend sans attendre, ni mentir à personne. Le mystère Olympe fait son succès. Jusqu'au jour où, rencontrant trois indociles (ses semblables, ses pareils), elle se prend au jeu de l'art et de l'amour. Dès lors, sa chasse à l'éphémère se teinte d'éternité...
Bakhita s'annonce comme l'un des grands livres de cette rentrée, et si on suivait les conseils de lecture de Véronique Olmi ?
Olympe, galeriste reconnue, n'a que faire de sa vie sentimentale. Séduire hommes, femmes, quand elle veut pour assouvir ses envies du moment. Seule sa rencontre avec Paul ne lui évoquera rien, sauf lui donner envie la vente d'un tableau d'un artiste complètement inconnu mais qu'elle a pris en passion.
Ce Dom Juan féminin sait captiver le lecteur, entrer dans le monde de l'Art Contemporain pour ressentir la faiblesse de l'amour.
J'ai aimé ce livre pour l'amour qui en ressort : l'amour de l'art, l'amour des artistes et du travail mais aussi l'amour des personnes auxquelles on ne pense pas.
Indocile, Olympe Delbord l'est plus que quiconque. Galeriste renommée, elle "ne croit pas l'homme capable d'amour" et ses rencontres amoureuses sont uniquement des "récréations", des "pétillements" éloignés de tout engagement. Sa devise ? "Désirer, être désirée, le dire, le faire". Rien de plus simple apparemment ! Elle ne semble s'émouvoir que devant les oeuvres de certains artistes, qui gardent une sorte d'innocence sans compromission. Elle redécouvre ainsi les tableaux de Claude Solal, peintre "has been" revêche et récalcitrant. Ce qu'il se passe entre les toiles de Solal et elle est de l'ordre de l'inexprimable, de l'intime, alors qu'elle sait fort bien (c'est son métier !) décortiquer lucidement chaque caractéristique esthétique de l'oeuvre. Mais la véritable rencontre se produit à un autre niveau, qu'elle ne parvient pas forcément à discerner mais qui commence à émietter sa carapace. C'est d'ailleurs grâce à un tableau de Solal qu'elle fait la connaissance de Paul qui devient son seul ami. Mais quels démons l'incitent à vouloir plus ? A transgresser l'amitié pour un amour passager ? Il faudra nécessairement accepter de perdre beaucoup pour être capable de réintégrer "sa citadelle intérieure".
A vrai dire, je ne sais trop quoi penser de ce roman et je crois que lui et moi ne nous sommes pas mutuellement "saisis". J'aime l'écriture très nette de Murielle Magellan, mais il semblerait que le personnage d'Olympe me soit resté étranger. En revanche, tout ce qui a trait aux mystères de la création et de la réception artistiques m'a passionnée. Donc, j'ai un peu l'impression d'un rendez-vous raté et je le regrette bien !
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