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Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin. Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée. Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ? Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée. Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier. Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains. C'est le joyeux récit d'une initiation croisée que vous propose les Ignorants.
Quand un auteur de bandes dessinées rencontre un vigneron, que se racontent-ils ? Pas des histoires de... mais leur métier et leur passion !
Étienne Davodeau nous fait donc partager une année de travail de la vigne et du vin, et d'initiation à la dégustation, aux cotés de Richard Leroy, un vigneron du Maine-et-Loire. Il nous raconte comment il a fait découvrir la BD à son mentor agricole.
Le dessin, en noir et blanc, paraît simple, mais il fourmille de très nombreux détails. Il illustre parfaitement le dur labeur de la vigne, un peu moins bien les flonflons des salons, qu'ils soient du vin ou de la BD. On sent tout de duite où sont les priorités de Richard et Étienne.
Les textes et dialogues, plutôt courts, sont percutants, vont à l'essentiel. L'auteur n'hésite pas à utiliser les onomatopées pour leur donner plus de vie.
L'ensemble diffuse beaucoup de chaleur humaine, faite d'écoute de l'autre, de partage des préoccupations, des modes opératoires, des savoir-faire, d'échange sur ce qui fait la richesse de chacun des deux métiers et la qualité de la vie.
Une BD très rafraichissante !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/01/11/les-ignorants-etienne-davodeau-futuropolis-rafraichissant/
Je continue mon butinage dans les albums de la dernière décennie qui m’avaient échappé. Parmi eux un phénoménal succès surprise : « Les Ignorants » d’Etienne Davodeau aux 270 000 exemplaires vendus.
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L’aspect « vis ma vie » du défi lancé par le dessinateur au vigneron Richard Leroy qui habite le même village que lui dans le Maine et Loire m’avait à vrai dire rebutée au départ et puis le vin ce n’est pas ma tasse de thé ! Alors il m’a fallu dix ans avant de me plonger dans cette « initiation croisée » dans laquelle Davodeau qui ne connaissait pas grand-chose au vin est allé travailler dans les vignes et dans la cave de son voisin tandis que ce dernier qui n’avait jamais lu de Bd de sa vie s’est immergé dans le 9e art…
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Et plonger c’est bien le mot : une fois mis le nez dedans, je n’ai pas pu m’en extraire ! Ça commence par la « taille » des ceps en janvier dans des conditions peu clémentes puis on enchaîne par un voyage en Belgique direction l’imprimerie Lesaffre pour le BAT du deuxième volume de « Lulu femme nue ». Dès ces deux premiers chapitres, on mesure l’amour du métier d’Etienne Davodeau et de Serge Leroy aussi bien dans le coup de sécateur que dans l’attention portée au réglage des couleurs et on se dit que finalement la dichotomie n’est peut-être pas si grande entre celui qu’on aurait qualifié a priori d’artiste et l’autre d’artisan ! Tous deux partagent la même conception exigeante de leur métier et choisissent le « confidentiel » plutôt que l’industriel. Le livre alterne les chapitres sur les occupations au vignoble et à l’atelier durant une année et ne suit pas une composition précise. Il prend son temps. Davodeau improvise et cela confère une certaine légèreté. Il peint en lavis de gris, de façon lâchée et se focalise sur la richesse de l’échange des savoirs. L’œuvre a un côté profondément altruiste qui fait grand bien dans notre société individualiste.
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Et puis bien sûr, la confrontation de chacun des deux experts à l’ignorance » de l’autre, les force à mettre en place une certaine pédagogie, à affiner leur propos, à se remettre en question aussi parfois. J’avoue que le moment où Richard Leroy questionne le génie de Moebius unanimement porté au pinacle par les dessinateurs m’a fait beaucoup rire tout comme sans doute le dédain de Davodeau pour certains grands crus aura amusé les œnologues en herbe. J’ai par-dessus tout apprécié les rencontres : avec l’équipe de Futuro, avec les médecins devenus personnages de bd puis vignerons, avec les auteurs (Guibert, Trondheim, marc Antoine Matthieu et « Mister Gibrat). J’ai aimé découvrir ces processus de fabrication et j’ai l’impression d’avoir achevé ma lecture (272p tout de même !) plus intelligente qu’au début !
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Il n’y a pas à dire la Bd réalité c’est bien mieux que la télé du même nom ! « Les ignorants » c’est pour moi un très grand cru à consommer sans modération !
Son dessin peut sembler simple mais il a une capacité à me faire rentrer dans ses histoires de manière incroyablement. Une scène de discussion au fond de restaurant et ça y est, je me sens au milieu des protagonistes à participer à leurs débats. Fascinant.
La lecture de cette bd est une expérience très enrichissante !!! Rencontre magnifique entre vigneron et auteur :)
Les ignorants... croyez-moi, après cette lecture, vous ne boirez plus un verre de vin avec détachement. Vous vous attarderez. Vous vous souviendrez du temps et de l'implication du vigneron dans son œuvre.
p. 102 : " La proximité physique, et donc mentale, du vigneron avec son travail... pense à ça quand tu bois du vin. "
Etienne DAVODEAU est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand chose du monde du vin.
Richard LEROY est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée.
Ce roman graphique publié en 2011 aux Editions Futuropolis, est l'histoire d'une magnifique rencontre "initiatique" entre deux hommes passionnés.
p. 25 : " Aux yeux de Richard, Montbenault, c'est une entité vivante et complexe dont il serait le compagnon attentif et l'exigeant partenaire. [...] Ce que je regarde, c'est la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents. "
Pendant une année, Etienne Davodeau va suivre le vigneron en travaillant avec lui, sur sa vigne, saison après saison.
Parallèlement, Richard Leroy va découvrir le monde du livre, et plus précisément celui de la bande dessinée.
p. 129 : " - c'est une entreprise qui produit des livres. C'est un truc étrange... c'est des idées... des sentiments... C'est fragile et compliqué. Ça ne se fait pas comme des frigos ou des bagnoles. - Voilà, on sent une vraie attention, une proximité humaine... Intéressant! "
Chacun joue le jeu, s'implique, s'interroge et apprend pour finalement découvrir des analogies entre le travail du livre et celui de la vigne. Le vin aussi a sa propre poésie...
p. 200 : " Depuis septembre, là-dedans, ça pétille, ça mousse, ça travaille, ça déborde. C'est le moment de l'année où le vin est un animal. Plein de sève et de fougue, il emplit les lieux de ses humeurs. Elle est fascinante, cette énergie vitale, qui semble s'être librement mise en mouvement. "
Il est évident qu'une chose précieuse les lie l'un à l'autre : la PASSION.
C'est une œuvre passionnante, didactique, généreuse et drôle.
Etienne Davodeau, dessinateur de BD, habite la région viticole des Côteaux du Layon. Il propose à son voisin et ami, Richard Leroy de partager leurs expériences et de s’initier mutuellement à leur métier dont ils ignorent tout ! C’est ainsi que Davodeau découvre le travail de la vigne, les joies de la dégustation tandis que Leroy lit la sélection de BD que lui proposent Davodeau. Cette initiation se poursuit en France puisque chacun fait rencontrer à l’autre des gens de son métier : vignerons et auteurs de BD.
Ces deux métiers de passion sont confrontés avec beaucoup d’humour et de pédagogie. On déguste cette bande dessinée comme un grand cru.
Un echange entre Etienne Davodeau, dessinateur de BD, et Richard Leroy, vigneron Angevin. Davodeau, ignorant du travaille de la vigne, vient pendant un an travailler a la vigne avec Leroy. Leroy de son cote accompagne accompagne Davodeau dans les festivals BD, rencontre d'autres auteurs, decouvre diverses facettes de la BD. Un echange entre 2 hommes, un partage de passions. Un livre plein d'humanite et de decouvertes. Quand les gens vivent leur metier avec Passion et savent le partager, il en ressort souvent beaucoup de beaute. C'est le cas ici !
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