A la suite du pronunciamiento militaire du 11 septembre 1973, des milliers de Chiliens fuient leur pays vers la France pour des raisons humanitaires, et aussi, en raison du fort courant de sympathie dont jouissait le gouvernement de Salvador Allende auprès de la gauche française. En exil, les Chiliens doivent apprendre à survivre, puis ils acceptent de s''intégrer, tout en poursuivant un important travail de dénonciation. Cette résistance à l''extérieur touche l''ensemble des domaines de la culture et des sciences. A partir de la fin des années 70, s''amorce le phénomène du retour pour une minorité d''exilés. En septembre 1988, le général Pinochet annonce la fin de l''exil; désormais, tous peuvent revenir. Pour inciter à un retour massif, le gouvernement de Patricio Aylwin fonde l''Office national pour le retour (ONR) qui poursuit son activité jusqu''en 1994. Ce volontarisme affiché ne masque pas les désillusions exposées par les anciens "retornados". Le retour de la démocratie, en décembre 1989, ne signifie pas la résolution du problème de l''exil; des milliers de Chiliens vivent toujours en France.
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