Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Les Événements est le récit d'une traversée de la France dans le contexte d'une guerre civile dont les enjeux, pas plus que les causes, ne seront précisés. Il ne s'agit aucunement, en effet, d'un ouvrage de prospective ou de politique-fiction, mais d'une tentative de description d'un pays « normal » (comme son actuel président), soudainement confronté à la violence, à la destruction, à la pénurie, et plus généralement à une perturbation massive de ses habitudes et de son mode de vie. De telles choses arrivent, y compris dans le contexte de pays européens et relativement « développés » : elles se sont produites il y a une vingtaine d'années dans l'ex-Yougoslavie, elles se produisent de nos jours en Ukraine.
C'est surtout aux traces de ces changements dans le paysage, urbain ou rural, que s'attache le récit, fait alternativement à la première personne par « le narrateur » - celui qui traverse la France, d'abord au volant d'une voiture menaçant ruine, puis, pour finir, à pied - et à la troisième personne par un commentateur non-identifié des tribulations du précédent.
Cette traversée de la France, de Paris à Port-de-Bouc via la Beauce, la Sologne et l'Auvergne, se déroule entre la fin de l'hiver et le solstice d'été : car s'il s'agit, à certains égards, d'un récit de guerre (d'ailleurs plutôt burlesque que tragique), il s'agit aussi d'une description des variations qu'entraîne dans le paysage le cycle des saisons.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
je ne connaissais pas l auteur, donc pas d a priori, mais grosse deception a la fin d ela lecture
le texte est fait de phrases assez longues avec plein de détails topographiques . La ballade de paris à la mediterranée s apparente plutot a un documentaire racines a des ailes!! le seul point positif est la description des noms de rues, de boulevards et places qu il emprunte avec sa voiture, on ne comprend pas ce que cela fait dans le recit, bref je ne le recommende pas du tout
bonne journee
Des paysages familiers bouleversés par une guerre civile, nos villes de France aux immeubles éventrés et aux boutiques pillées, nos routes défoncées, des zones commerciales à peine défigurées par les impacts, quelques cadavres (de curés) et deux ou trois véhicules calcinés, la FINUF (Force d’Interposition des Nations Unies en France), les Unitaires, dit Zuzus, milice d’extrême droite, le Hezb et le AQBRI (Al Quaïda dans les Bouches du Rhône Islamiques), des milices islamiques…Bon ça fout les j’tons ! c’est trop glauque.
Voici donc le triste tableau de ce roman étrange, mélancolique, sans histoire à part la guerre et puis un narrateur absent, sombre et on ne sait pas vraiment quelle est l’origine de cette guerre, puis ce mélange de détails géographiques, routiers, les autoroutes, les départementales, on a l’impression de lire une carte Michelin, c’est assez barbant. Donc très déçue par cette lecture, rien à retenir, je n’ai vraiment pas aimé.
Dans "Les Evénements", Jean Rolin nous entraine dans une France en guerre. Comme en Syrie, de nombreux groupes armés se battent pour contrôler des territoires plus ou moins grands, ce qui donne lieu à des combats sanglants et à des alliances étonnantes entre militants d'extrême droite et djihadistes "modérés" Le narrateur traverse ce pays d'abord pour aider un ancien ami, devenu chef de guerre, puis pour retrouver un fils qui pourrait être le sien.
Si l'idée est intéressante et les premières pages réussies, ce roman manque d'envergure, de caractère. L'ambiance de chaos général n'est pas assez bien restituée. Par ailleurs, il y a beaucoup trop de descriptions topographiques inutiles. Enfin, la quête de ce narrateur, dont on ne connait pas le nom, a finalement peu d'intérêt. Le lecteur s'en rend d'autant plus compte lorsqu'il découvre le dernier chapitre du livre
La France est en guerre, la plus cruelle, la plus sale : la guerre civile. On ne saura rien des tenants de ces « évènements ». La FINUF (Force d’Interposition des Nations Unies en France) est, théoriquement, garante de quoi, je n’en sais fichtrement rien. Les finlandais et Ghanéens qui la composent s’en moquent royalement et font un léger trafic (faut bien passer le temps). Qui sont les belligérants ? Plusieurs factions de l’ultra droite à la gauche révolutionnaire en passant par les salafistes.
Le narrateur, on ne saura rien de plus sur lui, ni pourquoi il se trouve dans cette galère. Il tient une sorte de journal tout au long de la route qui le conduit jusque dans le sud.
« C'était un des petits plaisirs ménagés par la guerre, à sa périphérie, que de pouvoir emprunter le boulevard de Sébastopol pied au plancher, à contresens et sur toute sa longueur. Ainsi débute le voyage du narrateur au volant d’une Toyota en bout de course, muni de sauf-conduits idoines. Ce pourrait être déchirant, dur, cruel. Non, Jean Rolin manie l’ironie, la mélancolie, le rêve désenchanté. L’itinéraire, les paysages sont prépondérants dans ce livre avec une précision de carte routière ou de guide du routard. Les villes et villages sont déserts si l’on excepte les différentes milices. Un voyage du nord vers le sud par les petites départementales et de l’hiver vers l’été.
Le narrateur restera toujours à la périphérie de la guerre, pardon, des évènements. Pourtant, ce conflit en arrière-plan est omniprésent et je n’ai pu m’empêcher de penser à ce qui s’est passée en Yougoslavie ou, plus lointain, en Algérie.
Le narrateur raconte son odyssée avec, de temps à autre, les commentaires d’une tierce personne qui replace dans son présent les évènements. Le récit tient plus du relevé toponymique des paysages, des villes et lieux-dits traversés que du récit de guerre. Aucun affect, rien qui ressort d’un sentiment quelconque. L’humain, hormis les belligérants en arrière-plan, est absent. Un livre très étrange où j’ai retrouvé la petite musique de Jean Rolin, ce décalage entre l’horreur des évènements et la permanence des paysages traversés où tout semble tranquille, les oiseaux chantent, l’Allier coule, seuls les villages traversés sont déserts.
Par contre, Port de Bouc, citadelle aux noms de rues fleurant bon le communisme d’après-guerre, est très agitée. Là, nous assistons aux combats entre milices d’extrême-gauche (temporairement unies) et Al Quaïda dans les Bouches-du-Rhône islamiques (AQBRI). La guerre existe vraiment dans cette poche.
Un livre très étrange qui peut désemparer, voire plus, comme ma Comète. Cette distanciation, ce grand écart entre l’horreur que sous-tend une guerre civile et l’apparente tranquillité et le détachement du narrateur désoriente. L’absurde, la neutralité, le décalage, l’ironie, le désenchantement sont la marque de fabrique de Jean Rolin. On aime ou on n’aime pas. Moi, j’aime son écriture et son style.
Déjà lu : Chrétiens, Chemins d’eau, Ormuz
Merci ma Comète !
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