A Cherbourg, la furieuse bataille de juin 1944 pour la conquête de la ville, si nécessaire aux forces américaines, provoque des destructions massives mais les plus spectaculaires sont situées dans l'ensemble de l'arsenal, à la base d'hydravions, aux quais de France et de Normandie. La gare maritime, quant à elle, est quasi détruite.
Avant de se rendre et d'abandonner le port, les Allemands ont méthodiquement encombré les bassins et chenaux d'accès de navires, remorqueurs, grues, de chaudières et même de locomotives jetées à l'eau.
Comment déblayer ces milliers de tonnes de tôles ?
L'identification des épaves impose parfois de longues recherches car les navires marchands ou fluviaux et les bateaux de pêche, réquisitionnés par les Allemands, furent modifiés à des fins militaires et rebaptisés sous des noms de code, avant d'être abandonnés.
Dès la fin de l'année 1945, la Commission Locale des Renflouements de Cherbourg est créée.
Son rôle est de dresser un inventaire minutieux et détaillé de toutes les épaves gisant dans la rade et les bassins du port. Cet ouvrage retrace les travaux effectués par la Commission grâce à un important lot d'archives originales, et de nombreuses photographies.
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