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En 1792, la guerre entre la France et l'Autriche éclate. C'est dans ce contexte très explosif que le gendarme Victor Dauterive est chargé d'une délicate mission : escorter un convoi transportant la paye de l'armée, une petite fortune de 500 000 livres.
L'affaire tourne au désastre quand le convoi est brutalement attaqué et dévalisé. Dauterive se lance alors sur les traces des voleurs qui sèment des cadavres dans leur fuite. La piste le conduit jusqu'aux Tuileries, au coeur du chaudron révolutionnaire.
Le palais, infesté d'espions, est le centre de toutes les convoitises et de tous les complots. Des bas-fonds de la ville au sommet de l'État, entre révolutionnaires et partisans du Roi, le jeune officier va devoir choisir son camp dans un jeu qui pourrait bien devenir mortel...
Une enquête de Victor Dauterive dans la France révolutionnaire.
L'espion des Tuileries a été publié en 2018 par les éditions City. L'action se déroule en avril 1792. Les faits et l'ambiance politique qui règne dans Paris sont méthodiquement et clairement exposés. La plume de Jean-Christophe Portes est très agréable à lire, dans un style fluide, au vocabulaire riche et choisi sans être rébarbatif et aux phrases bien tournées. Comme dans les opus précédents, sa maîtrise parfaite de l'art de la mise en scène dans un contexte historique confus et complexe ajoute un vrai plus au récit: "Collot et sa statue s'éloignaient lentement vers l'esplanade, suivis de jeunes femmes en blanc qui brandissaient les chaînes rouillées des forçats injustement condamnés. Certaines prenaient leur rôle avec sérieux, d'autres se moquaient de la foule et provoquaient les hommes à leur passage, imprudentes, le sein à l'air. Et tout cela finissait dans une danse débridée, des spectateurs ivres morts se mêlant aux nymphes pour les toucher et les embrasser, hurlant La Carmagnole." (Page 122)..."Face au palais, la place du Carrousel était noire de monde. On entendait des chants patriotiques, un violon jouait une contredanse au milieu de marchands ambulants, de membres des Cordeliers et de curieux. Mais ce que l'on voyait le plus était le bleu des gardes nationaux passifs, plusieurs milliers d'hommes armés de piques sans doute venus des sections les plus agitées, au nord et à l'est de la ville." (Page 135).
Alors que Victor Dauterive escorte le convoi qui transporte la solde de l'Armée du Nord, un volontaire national est retrouvé mort, le corps encore chaud, abattu dans le dos, pieds nus. Le seul moyen de l'identifier: un billet dans sa poche contenant un message sibyllin.
L'auberge où le convoi fait halte est assaillie par une foule d'hommes et de femmes lançant des pierres et des immondices à travers le portail fermé. La situation est grave: "Victor croisa le regard d'un dragon à ses côtés. Et si ses hommes écoutaient les assaillants? S'ils se mutinaient contre lui? Après tout, ce serait un moyen de sauver leurs vies -ils n'étaient qu'une poignée face à plusieurs centaines de volontaires enragés." (Page 29)...D'autant que la berline est volée. L'attaque n'était-elle qu'une diversion? Si tel est le cas, le plan était habilement conçu.
Qui a profité de l'émeute pour égorger dans son lit le lieutenant Vaquier, gendarme qui commandait le convoi, tandis qu'une putain attirait les deux hommes de garde à la cave? Vaquier était-il leur complice? Dauterive doit absolument retrouver les traîtres qui ont habilement monté le piège. Mais il ne peut plus compter sur l'appui de La Fayette, lui-même la proie d'ennemis qui ont juré sa perte. Et si l'affaire du vol de l'argent des armées n'était qu' une manœuvre dirigée contre lui?
Victor parvient à remonter la piste des voleurs mais la situation se complique lorsqu'il apprend que les voleurs le font passer pour leur complice. Parviendra-t-il, encore une fois, à s'extirper de ce guêpier dans un Paris surchauffé?
Contexte politique: L'auteur montre avec beaucoup de justesse comment les différentes factions se déchaînent afin de prendre ou conserver le pouvoir, sans aucune considération pour le peuple qui, pendant ce temps, continue de vivre dans des conditions souvent effroyables, pour le moins précaires: "Maintenant, tout avait changé: la guerre avait éclaté, avec une issue incertaine, et tous les clubs patriotiques de Paris vomissaient le Général ( La Fayette) et sa Constitution." (Page 40)..."Dumouriez est dévoré par l'ambition...Je suis persuadé qu'il s'est allié aux Girondins et qu'ils veulent me faire tomber. Le jeune homme ne savait trop que penser de ces Girondins, la faction désormais majoritaire au sein du club des Jacobins: Brissot, Roland et son épouse Manon, Condorcet ou Vergniaud...L'hiver dernier, il avait été le témoin de la lutte fratricide entre ces hommes, qui voulaient se lancer dans une croisade patriotique contre les têtes couronnées d'Europe et Roberpierre, leur seul opposant." (Page 43).
Les Cordeliers: avec des mots simples, Jean-Christophe Portes décode les tenants et les aboutissants, parfois bien embrouillés, qui animent les débats politiques: "Cette société fondée par Danton était la tribune des révolutionnaires les plus extrémistes. Certains de ses membres exigeaient même la déchéance de Louis XVI et l'instauration d'une République." (Page 58).
=>J'ai toujours été passionnée par l'histoire, mais j'avoue avoir longtemps négligé cette période si complexe et si confuse de la Révolution avec laquelle, grâce aux romans dédiés à Victor Dauterive, je suis aujourd'hui réconciliée.
Outre la reconstitution du contexte historique et des lieux, Jean-Christophe Portes apporte une touche personnelle au récit en restituant l'ambiance de peur qui régnait dans la capitale au printemps 1792, menacée par les armées prussiennes, avec des mots simples mais parlants: "Des paysans finissaient leur journée au cabaret, des commères regardaient passer la troup
Comme le dit si bien un libraire "à la houpette " bien connu :" Un nouveau grand du polar historique est né!" Et je suis "marrie" de ne pas lu le faire- part plus tôt !!
Nous sommes en 1792 ,une guerre commence entre la France et l'Autriche .Notre héros Victor Dauterive est chargé par Lafayette de convoyer un butin de 500 000 livres (On parle de monnaie bien sûr....pas de bibliothèque... hein !?!) qui servira à payer les soldats de la Nation .
Le butin est dérobé suite à une agression et notre jeune gendarme se lance dans une course poursuite à travers Paris en révolte (ha bon ?? ) . Plusieurs enquêtes se croisent et s'entremelent .On est au cœur de l'Histoire dans un polar bouillonnant de faits qui nous donnent l'impression incroyable d'être au centre des événements .
Les interactions et les intrigues politiques nous montrent bien la complexité d'une époque où il était de bon ton de choisir son camp et. . de ne surtout pas se tromper .
Pendant tout le déroulement on apprend à connaître certaines figures historiques qui pourtant nous semblaient lointaines avec un plaisir sans retenue. On découvre surtout une figure du féminisme actif :Olympe de Gouges qui ne manque pas de charisme ni de courage. Victor Dauterive accompagné de son attendrissant Joseph se trouvera mêlé à une histoire qui le mènera à l'épicentre du pouvoir où les plumes que l'on perd dans certains combats peuvent vous permettre d'écrire certaines missives mais aussi vous faire perdre la tête . Dans cet opus il est également question de choix ....Notre héros y parviendra t- il ?
Il s'agit plus précisément du 4eme opus d'une série que je vais reprendre depuis le début sans tarder mais qui peut cependant se lire en "One shot" (excusez mon anglicisme de mauvais aloi étant donné le contexte historique dont on parle )
On est projetté dans un univers passionnant qui allie intrigue et Histoire et je pense sans hésiter que c'est exactement le genre de roman qu'on peut donner à un jeune lecteur pour susciter et le goût de la lecture et le goût de l'histoire et...également le goût du polar (qui a cette fonction magique de faire passer des informations ...mine de rien !!!)
Une belle série à découvrir avec le premier opus :"L'affaire des corps sans tête "
Un incontournable qu'on peut recommander les yeux fermés (Qu'il faudra ouvrir bien sûr pour en déguster le contenu ) !!
Le retour de Victor d’Hauterive ou Dauterive selon les opinions politiques de son interlocuteur.
Le jeune gendarme de vingt revient dans un quatrième volume L’espion des Tuileries.
Les personnages récurrents principaux sont bien présents, Victor bien sûr, son fidèle Joseph, Olympe de Gouge et le loyal Duperrier.
Une fois encore, La Fayette va projeter Victor dans une mission périlleuse, le convoyage de 500 000 livres devant servir au paiement de armée de la Nation qui fait route vers l’est pour affronter l’Empire autrichien.
Le chargement est volé et Victor va se lancer au péril de sa vie et de celles de ses amis aux trousses des bandits.
Il va alors découvrir l’étendue de l’affaire et les complots qui se jouent contre La Fayette, contre le Roi et contre la Révolution.
Une nouvelle enquête haletante et parfaitement documentée historiquement, le décor est magnifiquement rendu et le lecteur est plongé dans la France de 1791 et plus particulièrement Paris et ses abords.
L’écriture toujours aussi fluide comme dans les trois premiers opus fait de cette lecture un vrai moment de détente et de plaisir intelligent.
Le final est digne des meilleurs cliffhanger de série américaine et ne laisse qu’une seule question : « Mais quand paraît le volume 5 ?! »
Nouvelle aventure pour le jeune gendarme de la révolution qui ne sait toujours pas quel parti adopter. Une monarchie constitutionnelle comme son mentor La Fayette ? Une république, comme beaucoup des gens qu'il côtoie et vers laquelle le poussent ses souhaits les plus enfouis ? Au coeur des petites manipulations, des atrocités, des arrangements, il est plutôt dégoûté et ne parvient donc pas à prendre parti. En attendant, c'est à La Fayette et à la mission qu'icelui lui a confié qu'il est fidèle. Il mettra tout en oeuvre pour parvenir à comprendre l'histoire dans laquelle il est embarqué avec son fidèle Joseph, jeune boiteux qu'il a recueilli et qui le sert.
Dans la description que JC Portes fait du Paris de l'époque, on sent que tout peut exploser à n'importe quel moment, il suffirait d'un presque rien pour que la situation dégénère. Le peuple est fatigué, en colère et chauffé à blanc par quelques orateurs et extrémistes, qui n'hésitent pas à vilipender et jeter en pâture ceux qui leur résistent. Evidemment, toute ressemblance avec des faits présents est fortuite.
Comme d'habitude, la description de l'époque est fine et sert l'histoire, même si le début est un peu long, le temps de s'imprégner de tous les partis, de savoir qui soutient qui ou quoi, sachant qu'il y a des traîtres, des agents doubles, ... Puis, une fois le rythme pris, on plonge avec bonheur dans la Révolution avec Victor, Joseph, leur amie Olympe de Gouges qui n'hésite pas à prendre des risques, à publier des pamphlets assassins.
L'intrigue paraît alambiquée, elle ne l'est pas tant que cela à son dénouement, c'est le romancier qui nous balade dans le Paris révolutionnaire et dans les arcanes du pouvoir, dans les bas-fonds des petites manœuvres politiques où tous les coups sont permis même -et surtout- les plus vicieux. Le jeune Victor y laissera des illusions. A chaque tome on le voit changer un peu, celui-ci étant sans doute celui où il comprend qu'il va devoir faire des choix importants. Un jeune héros récurrent qui évolue, qui se pose des questions existentielles sur lui et la société de son époque. Suite au prochain numéro. J'ai hâte.
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