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EUROPE CENTRALE - ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu'à se glisser dans la peau d'une femme.
Et c'est ainsi travesti qu'il s'engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG - 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l'intolérance.
Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... A près d'un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d'artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu'au bout pour défendre qui ils sont.
J'ai adoré ce roman la vie de Sylvin et de Maria Rubinstein, des jumeaux d'origine russe pendant la Seconde Guerre mondiale, passionnés par la danse et j'ai été intéressé par ce roman parce que je ne connaissais pas leur histoire, des artistes méconnus de l'Histoire qui se sont battus pour leur liberté et pouvoir vivre de leur passion, et j'ai beaucoup apprécié le passage sur Lukas qui est allemand et Ivan qui a une origine roumaine en 2017 qui sont passionnés par le flamenco et qui se sont inspirés de Maria et de Sylvain Rubinstein.
De ce livre, il me reste des images très fortes. Comme au sortir du cinéma.
La beauté contre le chaos.
Un flamenco.
Iva et Lukas dans les rues, à Hambourg, pendant les émeutes contre le G20.
Sylvin sur les toits, alors que Berlin tremble sous les bombes.
Lukas, jeune homme androgyne, est fasciné par Sylvin Rubinstein, danseur de flamenco. Il connaît le parcours de sa vie par coeur. S'identifie.
Lorsqu'il rencontre Iva, c'est en lui racontant Sylvin qu'il l'intéresse, la retient, pense-t-il.
Ensemble, dans les milieux interlopes d'Europe, ils dansent. le flamenco.
Sylvin Rubinstein.
Au début, c'est avec sa soeur jumelle qu'il danse. Deux moitiés d'un tout. Ensemble, ils connaîtront le succès. Et puis la guerre aussi. le nazisme. Maria disparaît.
Pour survivre, pour tuer, pour lutter contre les nazis, Sylvin se grime en femme. En Maria. Et Maria, chaque fois, se venge...
Pour survivre, il la resssuscite, sur son visage à lui, à coup de perruque et de maquillage. La guerre finie, il continuera de danser, en robe, en talons. En Maria.
Lukas raconte Sylvin, et leurs histoires se mêlent.
Ce livre est un hymne à la danse, au flamenco.
Un grand cri de liberté.
Contre toutes les oppressions. Politiques, artistiques, morales. Personnelles.
Danser sur des ruines.
Danser contre le chaos.
Un très beau livre. Je ne connaissais pas Sylvin Rubinstein, j'ai été fascinée par son histoire.
A lire. Parce qu'on aime la danse. Ou l'Histoire. Ou l'amour. La liberté. L'art. La vie.
Quelques années les séparent. Ou quelques nuits… Pour l’un comme pour l’autre, c’est une fois que le jour se couche, une fois que la lune brille, que leur âme se révèle. Lukas est un jeune garçon, passionné de danse, qui cherche sa place. Quand il découvre la vie de Sylvin et Maria Rubistein, des jumeaux qui ont vécus une aventure folle dans les années 30, il décide de partir sur leur trace. Lukas veut vivre, sentir, partager leur amour pour le flamenco. Il veut puiser dans leur force pour enfin trouver qui il est…
Le roman de Marie Charrel m’a littéralement transporté. L’histoire de Sylvin et Lukas m’a emmenée dans un périple à la fois doux, joyeux, rythmé par les pas de danse, mais également dans un voyage plus sombre, plus froid, plus injuste, attristée par la haine de l’autre et cette volonté d’anéantissement.
Tout au long de l’histoire, la vie de Sylvin et Maria vient éclairer celle de Lukas et Iva. Au cours d’époques différentes, leur rêve de liberté se parle et se répond. Chacun à sa manière, trouvé dans le flamenco, la force, le courage, l’envie d’être soi. Cette musique dans le cœur, qui ne les quitte jamais, les maintient debout.
Marie Charrel a trouvé les mots justes pour nous faire partager cet élan de vie, cette volonté de se battre, cette énergie et cette foi en leur rêve.
Dans un pays en guerre, poussé par la peur et la vengeance, ou dans notre monde si flou et brumeux, où la différence n’est que haine et violence, la danse les unit… C’est beau, tendre et émouvant… C’est l’espoir fou qu’un jour, chacun entendra cette petite musique dans le cœur, et que notre histoire s’apaisera en l’écoutant…
Dans les années trente en Europe centrale, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein exercent leur talent de danseurs de flamenco dans toutes les plus grandes capitales. Jusqu’à ce que la guerre vienne tout bousculer. Maria disparaît et Sylvin s’engage alors dans la Résistance. 2017 à Hambourg, Lukas, jeune homme en quête d’identité part sur les traces de Sylvin et de Maria. Sa route croise alors celle d’Iva et ils entament un véritable périple qui les conduit à travers l’Europe. Formant à leur tour un couple de danseurs en totale harmonie, les deux jeunes gens seront aussi les victimes de l’intolérance et de la violence.
Dans ce roman, Marie Charrel met en parallèle les destins de ces deux couples dont le lien se fait à travers la danse. En alternant les deux histoires et en les faisant se répondre en écho, elle emmène tour à tour son lecteur dans une Europe meurtrie par la guerre et dans une société contemporaine qui n’accepte pas toutes les différences. Elle rend ainsi un bel hommage à Sylvin Rubinstein et aborde des sujets difficiles tels que l’exode, le racisme, l’intolérance, les persécutions, la quête de sa propre personnalité.
Si les personnages sont indéniablement attachants et leurs histoires intéressantes, le style de Marie Charrel est parfois un peu trop affecté et manque de sobriété. Cela nuit quelque peu à l’histoire en mettant un filtre entre le lecteur et l’émotion qui pourrait naître des situations que vivent les personnages. L’auteure donne l’impression de chercher à toute force à intégrer de la poésie dans le texte, sans doute parce qu’elle parle de danse et d’artistes, ainsi qu’à utiliser des mots très recherchés. On comptera ainsi plusieurs fois les mots de « belluaires » et de « turgides » (parfois même associés !) ainsi que de multiples tournures de phrase d’un style soutenu qui tiennent le lecteur un peu à distance et l’empêche d’éprouver toute la palette des sentiments qui seraient attendus dans ce récit.
Toutefois, le fait de redonner sa place de Résistant à Sylvin Rubinstein est déjà en soi à saluer et le travail réalisé autour de sa personnalité suffit à faire de ce livre un récit à découvrir.
Roman lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Var 2021
Ayant déjà lu les deux romans précédents de Marie Charrel, « Je suis ici pour vaincre » et « Une nuit avec Jean Seberg », je sais que cette autrice aime mêler des évènements ou des personnages ayant existé à de la fiction.
Le présent roman est également construit de cette façon. Le lecteur découvre d’une part la vie hors du commun des jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein, de talentueux danseurs de flamenco, rattrapés par les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans le même temps, on suit la quête d’identité du jeune Lukas dans le Hambourg de 2017. Le jeune homme, d’aspect gracile, est incapable de se définir de manière genrée. Il ne trouve de réconfort que lorsqu’il danse le flamenco.
Sa rencontre avec une réfugiée roumaine Iva, leur passion commune pour cette danse, va changer sa vie. Ensemble, ils affronteront la violence du monde, comme presque 100 ans auparavant Sylvin et Maria.
La lecture de ce roman fut intéressante par les aspects traitant de l’Histoire et les affres de notre monde actuel.
Mais je n’ai pas vraiment ressenti d’empathie pour les deux personnages de fiction.
« Les danseurs de l’aube » reste toutefois un livre à découvrir.
Deux histoires en parallèle
La vie véritable de Sylvin Rubinstein, sous le nazisme
Celle de deux jeunes, de nos jours, Lukas et Iva, deux êtres épris de flamenco, les danseurs de l'aube.
Très bien documentée pour la première.
Très tourmentée et passionnée pour la seconde.
C'est avant tout un livre sur la danse passion vitale.
Un livre qui nous fait voyager aussi, et découvrir (pour ma part) un personnage réel.
J 'aime beaucoup Marie Charrel.
Son écriture est très soignée.
Le vocabulaire est très pointu.
Ce roman raconte deux belles histoires, et pourtant, je n'ai pas vraiment adhéré.
Je suis restée extérieure et spectatrice de loin.
Cela n'enlève rien au talent de Marie Charrel.
Peut-être ne convient-il pas à mon état d'esprit du moment.
Je ne doute pas qu'il comble à juste titre de nombreux lecteurs.
Allemagne 2017. Dans le brouillard des manifestations anti G20, deux êtres hors de l’espace et du temps se connaissent à peine et rien ne semblait pouvoir les réunir : lui est blond, allure androgyne, Allemand ; elle est brune, allure enflammée, Rom. Ils vont pourtant devenir célèbres malgré eux : un journaliste reporter d’images diffuse un cliché exceptionnel qui fait rapidement le tour du monde. Sur fond d’aurore, il saisit l’instant où leurs pieds et leurs bras vont rejoindre l’illisible, leurs âmes vont s’unir pour un flamenco dans toute sa quintessence de la liberté. Imperio et Dolores renaissent d’un lointain passé…
Lukas enfermé dans un corps où il n’arrive pas à se reconnaître, Iva enfermée dans une société qui ne cesse d’exclure son peuple. Tous les deux vont se fondre dans cette danse reflétant tous les écorchés vifs par la flamme des notes et des mouvements. De Hambourg à Grenade, le couple va mettre ses pas dans celui d’une figure russe : Sylvin Rubinstein. D’origine juive, il va entrer dans la résistance en Pologne, en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale et sera un danseur émérite du flamenco, se travestissant en femme pour venger sa sœur jumelle adorée qui a été déportée avec leur mère dans le camp d’extermination de Treblinka.
Un oublié de l’histoire que fait revivre Marie Charrel dans un somptueux roman où la grâce rejoint la disgrâce du monde, où l’élégance de la danse rejoint l’inélégance de la guerre, où la liberté devient un chant sur toute la diversité des êtres et de ceux qui embrassent la vie. C’est charnel et platonique, bruyant et silencieux, statique et virevoltant.
Autre personnage avec une dimension incroyable est celle de l’officier de la Wehrmacht, Kurt Werner, qui a sauvé plus d’une fois le résistant danseur de flamenco ainsi que beaucoup d’autres en allant contre son pays ou plutôt contre la dictature nazie. Raconter c’est soulever le tapis où sont occultés ces combattants allemands qui avaient la haine des SS et d’Hitler et ont mené une résistance dans un courage exemplaire. Kurt Werner est passé à travers les crocs de boucherie et a pu célébrer la défaite du III° Reich.
« Les danseurs de l’aube », un moment magique qui réunit l’art et l’histoire, les ombres et les lumières au rythme de mots et de pas livresques. Un verdadero duende !
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belle photo de couverture en noir et blanc et chronique qui me donnent envie de me plonger dans ce livre