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Les conquêtes véritables

Couverture du livre « Les conquêtes véritables » de Nicolas Marchal aux éditions Editions Diagonale
Résumé:

Oui c'est vrai, elle n'a pas tort, d'ailleurs elle pense toujours à tout, on sera bien mieux ici en attendant, pour les enfants c'est l'idéal, le grand aura de l'espace pour jouer, des arbres et des escargots à écraser, de drôles de pierres à retourner, des choses molles, et puis pour le petit,... Voir plus

Oui c'est vrai, elle n'a pas tort, d'ailleurs elle pense toujours à tout, on sera bien mieux ici en attendant, pour les enfants c'est l'idéal, le grand aura de l'espace pour jouer, des arbres et des escargots à écraser, de drôles de pierres à retourner, des choses molles, et puis pour le petit, qui vient juste de naître c'est parfait parfait, une salle de bains incroyable pour bien ranger toutes ses liquettes, une cave pour la machine à lessiver, et la cuisine mon amour tu te rends compte la cuisine, presque de restaurant.
Extrait de Les conquêtes véritables - Nicolas Marchal, Prix Première 2009 Le narrateur, écrivain velléitaire, nourrit l'ambition d'écrire un livre et cherche un sujet de roman. Il se bat avec la page blanche dans un décor pour le moins original : la bibliothèque du grand-père de son épouse, consacrée entièrement à Napoléon. Dès lors, la rigueur historique de ce grand-père décédé côtoie les rêveries et réflexions décousues du narrateur, qui installe un joli désordre dans la Grande Armée...
C'est un roman éclaté et éclatant : structure en fragments aux multiples strates narratives, apparence d'anarchie où rien n'est laissé au hasard. Le romancier tient les fils avec humour, autodérision et élégance. Ce roman est un hommage vibrant à la littérature, cette quête acharnée, dérisoire et immense à la fois (extrait de la Préface, Paul Edmond). C'est cette conquête toujours insatisfaite, toujours recommencée et toujours, pour une part, incommunicable, qui nous est livrée ici.
C'est donc un hommage vibrant à la littérature. Derrière les vitraux sombres, démodés, on écrit des livres sans même savoir s'il fait beau dehors, ou s'il pleut. (Révérence, encore, à Rimbaud : « Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque. ») Faisait-il beau dehors, ou pleuvait-il tandis que Nicolas Marchal se lançait dans ses « conquêtes véritables » ? Peu importe, sans doute. Mais qu'il nous offre encore, derrière des vitraux sombres, démodés, d'autres romans d'une telle élégance et d'une telle légèreté.

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