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Xavier Lemercier, agent immobilier, trouve au hasard d'une visite d'appartement un mystérieux télescope ayant appartenu à un célèbre astronome. Voilà bientôt qu'il cadre dans l'instrument, depuis son balcon, une femme derrière une fenêtre, sans oser, bien sûr, l'aborder. Divorcé et esseulé, avec pour seules joies ses week-ends avec son jeune fils, il commence à tomber amoureux de l'inconnue. Un jour, Alice, la femme observée, pousse la porte de l'agence immobilière pour lui demander d'expertiser son appartement.Deux cent cinquante ans plus tôt, Guillaume Le Gentil de la Galaisière,astronome de Louis XV - personnage qui a réellement existé -, partait vers les Indes pour observer l'exceptionnel passage de Vénus devant le Soleil. Il revint onze ans plus tard, déclaré mort et sans avoir pu observer l'éclipse. «Tu ne cherches pas une étoile, tu cherches l'amour, tu le trouveras à la fin du voyage», lui dit un vieux sage durant son étonnant périple dans les mers de l'Inde.Du XXI? au XVIII? siècle, les trajectoires de ces deux hommes romantiques s'entrecroisent et se répondent.Entre le récit d'aventures et le conte philosophique sur la quête de soi, Antoine Laurain signe un roman qui répond au besoin d'évasion et de merveilleux qui sommeille en chacun de nous.
Les Caprices d'un astre a été publié en 2022 par les éditions Flammarion. Le style d'Antoine Laurain est fluide et soigné, très agréable à lire: "La nuit était tombée depuis un bon moment et un vent tiède balayait le visage de Guillaume, qui avait posé le télescope à bâbord et en poupe afin d'observer les constellations du Centaure, du Compas, du Poisson volant et la Croix du Sud. Le disque jaune qu'il avait placé en bout de lunette rendait la vision plus nette. Il s'était confortablement installé sur le fauteuil de cabine recouvert de velours bleu qu'il avait fait sortir pour l'occasion, ainsi qu'une table de chevet en bois de rose et un cendrier de cristal." (Page 43) =>Le vocabulaire choisi et la syntaxe équilibrée confèrent au texte toute sa distinction.
Construction: complexe et originale sur deux plans: allers-retours entre la fiction/présent ( histoire de Xavier qui se passionne pour les voyages de l'astronome Le Gentil) ...et la réalité historique/passé (voyage au bout du monde de l'astronome Le Gentil afin d'observer l'exceptionnel passage de Vénus devant le Soleil).
Fil rouge: les exercices de méditation que Xavier écoute régulièrement pour se détendre.
2012. Xavier Lemercier, agent immobilier, récupère une étrange caisse laissée par les anciens propriétaires dans un appartement qu'il vient de vendre: "...Une caisse en bois verni, rectangulaire, qui devait bien faire un mètre cinquante de haut sur quarante centimètres de large. Elle était pourvue de ceintures de cuir fixées par de gros clous de tapissier. Trois cadenas anciens en fer qui fonctionnaient avec des codes à chiffres la maintenaient close."
Après ouverture, Xavier comprend qu'elle contenait un télescope ayant appartenu à l'astronome Guillaume Le Gentil. Comment était-il arrivé là, dans cet appartement? Mystère...Xavier le garde, le nettoie et l'installe sur sa terrasse. Le télescope fonctionne parfaitement. Xavier l'essaie. La première image qu'il capte est celle des toits de Paris...et d'une femme à son balcon.
Mars 1760. Guillaume Le Gentil, astronome de l'Académie royale des sciences, embarque sur Le Berryer en direction de l'Inde, chargé par le roi Louis XV de mesurer, à l'aide de ses télescopes et instruments astronomiques la distance réelle entre la Terre et le Soleil à l'occasion du passage de Vénus devant l'astre.
Car la planète effectue un cycle de passages devant le disque solaire tout à fait original: lorsqu'elle passe devant, elle le fera à nouveau huit ans plus tard, puis il faudrait attendre...cent vingt-deux années avant son prochain passage. C'est dire si Guillaume a pris toutes ses précautions. Il a prévu de réaliser ses observations le 6 juin 1761, soit plus d'une année après son départ. Il serait ainsi le premier homme à mesurer la distance précise entre les deux astres. Mais rien ne se passera comme prévu...
Xavier, divorcé et père d'un petit garçon qu'il ne voit que les week-ends, vit seul. Ce qui lui laisse tout le loisir d'observer la belle inconnue, sans jamais oser l'aborder. Mais un jour, la femme observée pousse la porte de son agence immobilière afin de lui demander de s'occuper de la vente de son appartement..
Ce n’est pas ma première incursion dans l’univers de l’écrivain, Antoine Laurain et cela ne sera certainement pas ma dernière! Pourquoi ? Car ce livre est une petite pépite et un véritable coup de coeur. Cet auteur parvient à chaque fois à me transporter hors du temps, hors de tous mes tracas et petits bobos du quotidien. Je trouve ces bouquins entourés d’une aura solaire pleine de douceur, d’une atmosphère douillette dont très peu d’auteurs peuvent se targuer d’en maîtriser les ficelles.
Je l’avais découvert par son excellent « Millésime 54 » à l’occasion du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire (vous pouvez d’ailleurs retrouver ma chronique sur mon blog). Déjà à l’époque, ce livre avait eu le don de m’entourer dans une sorte de cocon littéraire, où je serais bien restée encore un peu de temps et que je n’avais pas du tout envie de quitter.
« Les caprices d’un astre » se déroule une fois encore, en partie, à Paris mais aussi sur les mers du globe il y a près plus de deux cents cinquante ans. Xavier est agent immobilier et quelque peu « perdu » depuis son divorce et le déménagement de son meilleur ami. A la suite de la vente d’un appartement, il fait la découverte d’un télescope ancien avec lequel il va découvrir son voisinage. Deux cent cinquante ans plus tôt, l’astronome Guillaume Le Gentil de la Galaisière (personnage ayant réellement existé) est missionné par le Roi de France, Louis XV, pour aller observer dans les Indes le passage de Venus devant le Soleil.
Comment le destin de ces deux hommes vont s’entremêler ? Je ne vous le dirai pas afin de ne pas gâcher votre plaisir et peux vous dire que vous en aurez beaucoup si vous venez à lire ce roman. Au travers de ces deux destinées semblant aux premiers abords à mille lieues l’une de l’autre, c’est une magnifique histoire qui nous est contée par la sublime plume d’Antoine Laurain.
Tout comme pour « Millésime 54 », il part d’un banal objet, le fameux téléscope, et l’imbrique dans une formidable histoire qui captive le lecteur, grâce à des sauts dans le temps (où j’ai appris plein de choses sur les îles inexplorées par exemple) mais aussi par la magie enchanteresse des coïncidences. Les personnages sont incroyablement touchants et attachants, bien loin de la guimauve dégoulinant d’une banale comédie roman-tique.
Vous l’aurez compris : ce livre est un vrai coup de coeur pour ce mois de février pluvieux et tristounet. Le talent d’Antoine Laurain aura eu le don par son dernier roman d’apporter un brin de lumière et de me faire voyager sans quitter mon divan. Je ne peux que l’en remercier ! Et j’ai envie de dire et même de crier : ENCORE s’il vous plaît!!!
La lecture de ce roman a été pour moi un moment de grâce dans cette longue période morose qui s’étend de la rentrée de janvier aux vacances de février. J’ai fait durer le plaisir et durant toute la semaine, j’ai savouré chaque chapitre, passant des aventures de l’astronome Guillaume le Gentil, astronome de Louis XV parti dans les Indes pour observer l’éclipse de Vénus, à la quête amoureuse de Xavier Lemercier, agent immobilier parisien en 2012. La construction du roman joue sur l’alternance des époques et de ces figures de doux rêveurs, et les entrelacements et jeux d’échos créent un dialogue qui traverse le temps. Le lecteur a plaisir à retrouver des motifs qui glissent d’un chapitre à l’autre, grâce aux objets mais aussi grâce aux lieux, opérant une permanence dans un monde en mouvement, soumis aux caprices des astres.
C’est le télescope de Guillaume, que Xavier découvre dans le placard d’un immeuble dont il a assuré la vente, qui fait le lien entre le XVIIIe siècle et 2012. En pointant la lunette sur les toits de Paris, Xavier remarque une jeune femme mystérieuse, dont il se prend à imaginer la vie. Quelle n’est pas sa surprise, à quelque temps de là, de la voir pousser la porte de son agence pour faire expertiser son appartement.
Alors que Guillaume a manqué deux fois l’observation de l’éclipse de Vénus, qui se produit par cycles de 8 ans puis de 150 ans, Xavier et Alice réussiront-ils à ne pas manquer leur histoire ? Le titre, « les caprices d’un astre », prend alors tout son sens. C’est un roman absolument charmant, placé sous le signe de Vénus sans pour autant être une bluette frivole. Les personnages sont tous sympathiques et attachants, des enfants Esther et Olivier, au vieux prince italien Luigi, en passant par Toussaint, qui fait découvrir les derniers oiseaux Dodo à Guillaume, sur l’île Bourbon. J’ai adoré l’atmosphère et l’écriture, simple et élégante, d’Antoine Laurain. Je ne connaissais pas cet auteur mais j’ai très envie de découvrir ses autres romans.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman d'Antoine Laurain que j'avais déjà apprécié dans La femme au carnet rouge, Le Chapeau de Mitterrand ou Le service des manuscrits. Cette histoire est pleine de magie, de mystère, de coïncidences et de bonne humeur, elle vous met le sourire. De plus, l'intrigue est vraiment bien construite avec ces deux histoires qui se répondent, c'est très habile. Le cadre où se déroule les aventures de l'astronome est exotique, original et dépaysant, j'ai appris plein de choses. Ce livre a donc été une très belle découverte pour moi.
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