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La clinique des psychoses pose avec acuité les limites de la validité de la cure analytique et du concept même de transfert.
Le réel mis en jeu dans le délire se " montre " dans une langue qui est encore à constituer. L'histoire est à construire là où les mots ont manqué, là où l'absence a pris la place du souvenir. Catherine Kolko tente de préciser la nature de cette langue indéchiffrable. Par le récit de ces " absents " que furent Noémie, Aurore, Elise et Blanche, petit prince sans mots et sans regard, l'auteur interroge les modalités du transfert et identifie une position spécifique de l'analyste, qu'elle nomme position de témoin.
Ce positionnement particulier fait ouverture d'un espace, pour inscrire une fiction, là où le sujet était resté figé dans la sidération, face à cette émergence du réel qu'est le trauma. La cure analytique aurait là pour fonction de construire un texte qui rende lisible ce qui est agi, montré dans le délire. Catherine Kolko essaie de redonner toute sa vigueur au concept de construction ébauché tardivement dans l'oeuvre de Freud.
Dans le cheminement de ces questions, seront évoquées d'autres constructions, fictions littéraires et cinématographiques, qui sont une autre façon d'inscrire ces " figures de l'impensé " et de produire un acte de création, laissant parler le langage dans son origine.
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