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Un jeune peintre, valeur montante de l?art contemporain, est assassiné dans un manoir normand par une personnalité politique de premier plan venue passer quelques jours de vacances incognito. Son hôte, une aristocrate écossaise, décide de détourner les soupçons qui pèsent sur son invité. Elle convoque l?ex-commissaire Langsamer et l?envoie, outre-Manche, résoudre un improbable défi. Il en revient bien vite, persuadé que la clé de l?énigme se trouve dans le haras de la Duchesse. Le meurtre d?une jeune journaliste le conforte dans cette idée.
Tout le monde sait qu’un cafard survit à tout… Tout le monde sait que si on coupe la tête d’un cafard, il peut vivre encore 9 jours. 9 jours au cours desquels la faim l’achèvera…
Je connais le Jean-François Pré, « Monsieur cheval », je viens de découvrir Jean-François Pré, auteur. Et autant dire que ces deux identités se confondent agréablement.
Même si l’auteur redonne vie, le temps de cette enquête à son personnage récurent, ce qui peut parfois s’avérer compliqué, pour le lecteur qui prend le train en route, il distille les informations dont on a besoin, sans référence aux anciennes enquêtes. Et j’ai trouvé cela vraiment judicieux. Pas besoin, comme pour certains auteurs, de se fader les différents livres pour l’esquisser. Les manies des uns et des autres, leurs relations s’imbriquent parfaitement grâce à ce fil rouge non palpable et pourtant présent tout au long du récit qui fait que l’on avance avec plaisir à leur rythme. Je n’ai pas eu le sentiment que ce flic était « incomplet ».
Langsamer a ce côté british que j’affectionne particulièrement. Ce flegme, qui agace les uns, vivant dans la précipitation de découvrir le mobile et le meurtrier, est la clé de la réussite, selon lui. Et ça match bien. Il a le regard perçant et l’analyse fine, permettant de déceler le moindre mensonge que l’on essaie de lui faire gober.
L’aura d’Agatha Christie n’est pas loin, avec une variété des personnages et plusieurs mobiles.
Une intrigue décortiquée, complexe, qui ne lasse pas. Pas de fioritures, on va à l’essentiel, vers un seul but : résoudre un meurtre. On s’aperçoit que chaque mot compte, tout est fait pour que le lecteur prenne du plaisir et arrive à la fin à résoudre cette enquête. Une fin logique alors que tout n’était pas si évident…
C’est du bon polar… Mais pas que…
Certaines réflexions sur le rôle des uns et des autres, sur leur place sur l’échiquier des manipulations sont très intéressantes. Les manipulations, dont nous pouvons faire l’objet sont d’une limpidité confondante et peuvent faire écho en ce sentiment d’incompréhension face aux Hommes dont on attend l’intégrité la plus totale. Plusieurs sujets de société sont abordés, mais sans lourdeur, posée là, comme une réflexion.
Non seulement Jean-François Pré, nous entraîne dans un bon polar, mais en plus, il pousse à la réflexion par petites touches, parfois suggestive… Au lecteur de lire entre les lignes… Ou pas…
Une couverture à tomber, un titre intrigant et un auteur à découvrir. Me voilà sur la piste d'un meutrier - ou peut etre plusieurs qui sait - au coté du Commissaire Langsamer.
Un policier mais pas que... puisque vous apprendrez beaucoup de choses sur le monde hippique, on en sort enrichie, même si parfois j'ai trouvé quelques longueurs dans les descriptions. L'auteur est passionnée et ça se ressent.
Je suis tombée sous le charme de ce commissaire qui résoud les intrigues façon Hercule Poirot.
Mais que se passe t'il donc avec le cafard ? Le cafard est un homme politique d'une laideur proportionnelle à sa puissance, qui vient d'assassiner son amant, Romain Déverreux, un peintre de grand talent.
Plein de remords, il espère toutefois que ce meurtre ne l'amène pas de suite à l'échafaud et demande de l'aide à la Duchesse Malvina pour faire disparaître le corps. Mais il sait que la chute l'attend au bout du virage. Il faudra seulement 9 jours au commissaire Langsamer pour élucider ce crime, mais pas que... d'autres mystères et morts sortiront des placards et n'entacheront pas seulement une carrière politique. Notre chère duchesse n'est pas une blanche colombe, de drôles de personnages sortis de nulle part malgré leurs gants blancs ont les mains sales, tout ce petit monde a bien des choses à cacher mais lesquelles sont avouables ? et comme toujours à qui profite le crime ?
Dense, rythme soutenu que demander de plus ? de l'addiction et une intrigue bien ficelée le compte est bon, ce roman va vous combler.
Je ne vous en dis pas plus vous pouvez voir ma chronique complète sur le blog happymandapassions mais sachez que la culbute finale est des plus remarquable
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