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Le chef-d'oeuvre poétique de Garcia Lorca, Poeta en Nueva York, paru à titre posthume en 1940, n'a pu faire l'objet qu'en 2013 d'une édition critique établie d'après le manuscrit original. En France, deux thèses lui ont été consacrées : celle, pionnière, d'Eutimio Martin et celle de Zoraida Carandell, publiée dans cette version abrégée, remaniée et mise à jour.
Le cycle new-yorkais de Lorca, étudiant à l'université Columbia en 1929-1930, au moment du krach boursier et durant la Prohibition, est sous le signe d'une contestation esthétique, morale, raciale et sexuelle. L'intérêt croissant de ce livre aux yeux de la critique anglo-saxonne et espagnole n'a d'égal que sa descendance lyrique. Jerome Rothenberg réclame, dans The Lorca Variations, le droit d'écrire à travers Lorca et Leonard Cohen immortalise sa valse viennoise de mort et de cognac. Dans ces poèmes réputés hermétiques, chaque métaphore revisite un mythe, chaque énigme suspend le lecteur et l'entraîne dans l'ascèse de l'interprétation. Véritable récitatif du recueil, le sujet lyrique est une conscience scindée qui se heurte au visage du poète personnage, méconnaissable, assassiné par le ciel. L'expérience dérélictoire de l'aliénation urbaine a son revers heureux dans l'extase des poèmes où le sujet s'envole dans un nuage d'amour et de sable, avant le chant final des Noirs à Cuba.
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