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Un livre qui mêle aventures, amour et Histoire à travers la vie romancée d'un ancêtre de l'auteure.
Jan naît à Prague au Royaume de Bohême, au 18e siècle, d'une famille protestante. Ce pays est alors possession des très catholiques Habsbourg d'Autriche. Aussi Jan n'a qu'un seul désir partir, voyager, quitter cette ville qui l'oppresse.
Catholique, Anne Marie habite Héricourt, dans la principauté de Montbéliard appartenant aux Wurtemberg, luthériens d'un duché allemand. Cette terre est encerclée puis envahie par les rois de France dits très chrétiens. Elle essaie surtout de connaître ses origines, comprendre sa famille, et sortir du carcan de son statut de femme.
La Guerre de Sept Ans, mondiale, ravage l'Europe. Elle va pousser Jan de Prague à la Prusse et plus loin encore. Mais pourra-t-il rejoindre la France, cette terre rêvée ? Son destin et celui d'Anne Marie se croiseront-ils ?
Et surtout, quel avenir pourraient-ils avoir, lui le luthérien devenu tondeur de draps *, elle la papiste ?
* Le tondeur de draps est un des acteurs du tissage, un homme qui lisse, qui lustre les tissus.
18ème siècle. Jan ne se sent plus à sa place chez lui à Prague : son métier ne l'enchante guère, il ne peut plus parler sa langue natale librement, et la religion réformée est mal venue. Son désir est d'émigrer en France. Comment y parvenir ? La guerre fait rage. L'armée française recrute pour faire face aux Prussiens. Jan n'hésite pas longtemps et s'engage, espérant ainsi rejoindre petit à petit ce pays où il rêve de s'installer. La guerre est pourtant longue, les combats sont rudes, la vie des soldats est éprouvante et les ordres donnés allant dans tous les sens, les échecs sont nombreux. Jan et son capitaine sont devenus amis et partagent leur désespoir. Ecoeurés par la situation, il décident de déserter. Jan réussira-t'il à s'en sortir ? Et une fois en France, que va t-il devenir ?
Pendant qu'on suit les tribulations de Jan, on suit en même temps la vie d'une jeune fille issue de famille catholique, installée dans la principauté de Montbéliard. Une jeune fille qui sait ce qu'elle veut, un peu sûre d'elle-même et qui n'hésite pas à refuser les prétendants (beaux partis) qu'on lui propose. Il n'y a pas de doute pour nous, on sait bien qu'elle attend son prince charmant, son Jan, qu'elle ne connaît pas encore...
Des personnages attachants. Et si les guerres du 18ème siècle sont parfois difficiles à suivre, là tout est expliqué simplement. Un bonheur.
18ème siècle. Jan ne se sent plus à sa place chez lui à Prague : son métier ne l'enchante guère, il ne peut plus parler sa langue natale librement, et la religion réformée est mal venue. Son désir est d'émigrer en France. Comment y parvenir ? La guerre fait rage. L'armée française recrute pour faire face aux Prussiens. Jan n'hésite pas longtemps et s'engage, espérant ainsi rejoindre petit à petit ce pays où il rêve de s'installer. La guerre est pourtant longue, les combats sont rudes, la vie des soldats est éprouvante et les ordres donnés allant dans tous les sens, les échecs sont nombreux. Jan et son capitaine sont devenus amis et partagent leur désespoir. Ecoeurés par la situation, il décident de déserter. Jan réussira-t'il à s'en sortir ? Et une fois en France, que va t-il devenir ?
Pendant qu'on suit les tribulations de Jan, on suit en même temps la vie d'une jeune fille issue de famille catholique, installée dans la principauté de Montbéliard. Une jeune fille qui sait ce qu'elle veut, un peu sûre d'elle-même et qui n'hésite pas à refuser les prétendants (beaux partis) qu'on lui propose. Il n'y a pas de doute pour nous, on sait bien qu'elle attend son prince charmant, son Jan, qu'elle ne connaît pas encore...
Des personnages attachants. Et si les guerres du 18ème siècle sont parfois difficiles à suivre, là tout est expliqué simplement. Un bonheur.
Genre : Roman historique
Avis : Authentique
Je remercie tout d’abord Michèle Andrieux qui ayant apprécié ma chronique sur son dernier roman « Les enfants de Luther » a souhaité me faire lire « Le tondeur de draps ». Elle avait senti que j’aime plus que tous les romans historiques se nourrissant de recherches en bibliothèques et de généalogie. Quand, en plus, un lointain ancêtre est le personnage principal... je craque.
Au 18ème siècle, Jan, jeune protestant, ne peut supporter le manque d’avenir que lui réserve la Bohême, sous le joug des Catholiques. Alors Jan va devenir soldat, être fait prisonnier et lutter pour survivre en se fondant dans les tourmentes de la guerre de 7 ans, et en saisissant sa chance auprès des manufactures françaises. Anne-Marie est catholique et elle aussi veut pouvoir choisir sa vie, se défaire du manque de liberté qui enserre les femmes malgré le travail assidu qu’elles fournissent. Ces deux là sont-ils faits pour se rencontrer ou le siècle des Lumières les laissera-t-il dans l’ombre, le malheur et la solitude ? Ce sera bien sûr à vous de le découvrir.
Quelle heureuse alchimie que ce fond documenté, détaillé, précis, supportant une forme plus légère et créatrice d’émotions et même de suspense. Comme si nous ne connaissions pas l’Histoire de France et que nous nous attendions à d’autres destins !
La vie quotidienne et amoureuse des personnages principaux divisés par les guerres de religion donne une trame qui fourmille de détails, de connaissances, et nous immerge complètement dans un monde que l’on ne veut plus connaître.
Le monde des tissus m’a enveloppée, j’y ai trouvé le droguet, le velours de gueux et les indiennes, sans oublier le kelsh bleu pour les Luthériens et rouge pour les Papistes. Jai voyagé de Prague à la Franche-Comté, circulé dans Montbéliard et Mulhouse.
Aux côtés de personnages bien campés, j’ai cheminé bien plus confortablement qu’en lisant des archives et pour moi, c’est l’une des meilleurs manières qui soient pour apprendre du passé.
Amateurs du genre, ce roman a tout pour vous plaire, surtout de la qualité. Amateurs de lectures moins sérieuses, prenez votre temps avant d’embarquer.
Né protestant en Bohême, royaume dirigé, en ce 18e siècle, par la très catholique maison autrichienne de Habsbourg, Jan, fils d’un verrier de Prague, rêve de nouveaux horizons. La Guerre de Sept Ans lui fournit l’occasion de partir au loin, en s’engageant contre la Prusse alliée à l’Angleterre. Son épopée le mènera aux confins de la France, jusqu’à la principauté luthérienne de Montbéliard et la ville d’Héricourt, où vit Anne-Marie, jeune fille… catholique !
Malgré le titre et la couverture, la pittoresque profession de tondeur de draps est, au final, quasi anecdotique dans cette histoire brodée par Michèle Andrieux à partir de la vie d’un de ses ancêtres. Au coeur du roman se trouve avant tout la Guerre de Sept ans, dont on apprend à cette occasion que, de 1756 à 1763, elle fut un conflit majeur en Europe, mais pas seulement, puisque les enjeux coloniaux ayant étendu les affrontements jusqu’en Amérique du Nord et en Inde, elle est véritablement la première guerre mondiale. A cette thématique s’ajoutent la vieille querelle entre luthériens et papistes, qui, à l’époque du récit, n’ont toujours pas trouvé le moyen de coexister sans friction, et, enfin, les particularités de la principauté de Montbéliard, territoire protestant s’étendant sur une partie de l’Alsace et de la Franche-Comté actuelles, et alors rattaché à l’état allemand du Wurtemberg.
Manifestement étayé par une documentation minutieuse, le roman fourmille de détails historiques méconnus qui en font tout le sel. Les découvertes qu’il propose sont multiples et ce sont elles qui, au fil des pages, soutiennent l’intérêt du lecteur, malgré la sensation de plus en plus nette d’un manque de souffle dans la narration. La faute, sans doute, à l’aspect très descriptif et au déroulé consciencieusement exhaustif du récit, qui laissent peu de place aux ruptures de rythme et à la profondeur des personnages. Ceux-ci restent trop superficiellement incarnés, comme si, au fond, l’auteur s’était sentie plus à l’aise avec les ingrédients factuels et historiques dont elle disposait, qu’avec le vécu et le ressenti de protagonistes dont il fallait tout imaginer.
Le résultat est un livre intéressant pour les nombreuses découvertes historiques qu’il permet, mais un peu décevant quant à son versant romanesque, trop convenu et sans réelle épaisseur.
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