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Parmi les dix-sept volumes des oeuvres complètes de Freud, plus de six mille pages publiées de 1892 à 1938, le mot " sujet ", Subjekt, n'apparaît curieusement que vingt-huit fois.
Etant donné l'extrême fréquence de l'utilisation de ce terme en psychologie et en philosophie, l'évitement est spectaculaire. Il signe évidemment une décision théorique. Pourquoi Freud évite-t-il ce mot ? A quelles acceptions en réserve-t-il l'usage ? D'autres notions s'y substituent-elles ? Et quelles en sont les conséquences ? Freud délaisse en fait la notion de " sujet ", car il restreint son usage à la fonction grammaticale et opte pour le " Je ", das Ich, pronom personnel substantivé, lorsqu'il veut désigner cette instance psychique pour l'essentiel inconsciente.
Il s'inscrit ainsi dans le courant de pensée fondé par Aristote, repris par Nietzsche, pour qui l'hétéronomie du psychisme est fondamentale, en contradiction avec l'option lacanienne des psychanalystes actuels de langue française qui décident en faveur d'un sujet divisé, inspiré de Saint Augustin et conforme à la tradition de la pensée chrétienne. La critique du sujet augustinien avait déjà été formulée par Jean-Jacques Rousseau qui objectait à l'évêque d'Hippone qu'un amour de soi modéré rendait le sujet autonome et susceptible de contrat, tout en lui évitant les destins de la division et de la soumission.
Freud se serait-il accordé avec le philosophe genevois, en substituant le " Je " au " sujet " ?
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