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Dans le premier tome du Rire des mortels, la cause du rire est établie : tout événement comique est une fausse mort, autrement dit un thanartefact (ou artefact thanataire), où la mort est à la fois repérable et cachée. À partir de cette notion centrale, le deuxième tome élabore une poétique du comique, où trois types se distinguent : le gestucomique (comique de geste), le locucomique (comique de langage) et le situcomique (comique de situation). C'est le cobaye chu sur le trottoir, faussement écrabouillé par un effet gestucomique. C'est une victime du lapsus, tuée faussement par un mécanisme locucomique qui le dépossède un instant de son intention vitale. C'est un mari cocu remplacé par l'amant, faussement tué (puisque remplacé) dans une configuration situcomique. Dans le comique, le ressort est bien huilé : il permet au rieur de se dissimuler à lui-même l'événement ficto-thanataire qui déclenche son hilarité. Avec l'humour, le ressort comique se problématise et se complexifie : l'humour est un méta-comique.
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