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Le pays des hommes libres

Couverture du livre « Le pays des hommes libres » de Ali Zamoum aux éditions Casbah
  • Date de parution :
  • Editeur : Casbah
  • EAN : 9789961646304
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« J'avais 21 ans et 4 mois lorsque j'ai franchi les portes de la prison de Tizi-Ouzou. Quelques mois auparavant, du haut d'une colline de Maâtkas, nous regardions, Krim (Krim Belkacem) et moi, la ville de Tizi-Ouzou à nos pieds. Mon fusil pesait lourd sur mon épaule après une longue marche, mais... Voir plus

« J'avais 21 ans et 4 mois lorsque j'ai franchi les portes de la prison de Tizi-Ouzou. Quelques mois auparavant, du haut d'une colline de Maâtkas, nous regardions, Krim (Krim Belkacem) et moi, la ville de Tizi-Ouzou à nos pieds. Mon fusil pesait lourd sur mon épaule après une longue marche, mais cela me faisait du bien. Il me rappelait ce que j'étais devenu: un homme libre, mon refus total de la colonisation me libérait d'elle. Et j'étais à égalité avec un chef prestigieux. J'avais atteint la stature de l'Amazigh qu'il avait acquise, lui, depuis 1947 déjà ... » Né le 29 octobre 1933 à Boghni, Ali Zamoum s'engage très tôt dans le combat nationaliste, au sein du PPA-MTLD où il apprend les rudiments de la lutte clandestine. « A quatorze ans, raconte-t-il, j'ai quitté l'école et, assez vite, je me suis détaché des jeunes de ma génération. Tout simplement, je fréquentais plutôt les militants du parti ». C'est ainsi qu'il est chargé de reproduire en des milliers d'exemplaires le texte de la Proclamation du Premier Novembre à Ighil Imoula et participe au déclenchement de la lutte armée. Arrêté en février 1955 par l'armée française, condamné à mort, il est emprisonné jusqu'à l'indépendance, au lendemain de laquelle il est nommé préfet de Tizi-Ouzou, poste dont il ne tarde pas à démissionner. Plus tard, il consacrera plutôt son action à la défense des causes justes. « J'ai fait mon devoir comme tout le monde, dit-il. Il faut s'interroger sur ce que l'on est aujourd'hui et non sur ce que l'on a été. » Ami d'Issiakhem et de Kateb Yacine, il restera toujours distant avec les officiels, fidèle à son choix de vivre en citoyen. Président fondateur de l'association« Tagmats», Ali Zamoum est décédé le 28 avril 2004.

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