Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
En 1861, dès l'âge de 17 ans, Henry James étudie la peinture avec son frère aîné William dans l'atelier de William Morris Hunt. Troublé par l'intimité que cela implique avec le modèle, il découvre qu'il n'est pas fait pour « une attaque aussi directe de la réalité ». Il décide de « rempocher son crayon », et de traiter la réalité par le roman. Cependant, l'exercice de l'oeil, l'acuité du regard posé sur les choses visibles masquant des vérités cachées, est resté un des fondements de son art littéraire, se mettant sciemment en rivalité avec l'art pictural, en puisant dans une sorte de musée intérieur constitué d'expériences vécues et de réflexions théoriques. Durant toute sa carrière, James n'a cessé de visiter galeries et musées, se liant avec des peintres, et rédigeant des chroniques qui le placent dans la lignée de Baudelaire ou de Zola, en particulier lorsqu'il traite d'artistes français, Daumier ou Delacroix. Un choix inédit de ces textes est proposé en annexe, ainsi que de nombreuses reproductions des tableaux commentés.
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