Depuis quelques mois, la vie d'Alma se hérisse de piquants. Sa fille souffre d'un mal étrange et s'étiole de jour en jour. Tous les traitements échouent, et les médecins parlent de tumeur. Mais Alma n'y croit pas. Elle a l'intuition qu'un chardon pousse à l'intérieur de la poitrine de son enfant. On a beau lui dire - son mari le premier - que la vie n'est pas un roman de Boris Vian, Alma n'en démord pas. À quelques heures d'une opération périlleuse, son intuition persiste. Il ne faut pas intervenir. C'est autre chose qui peut sauver sa fille... Elle, peut-être?
Dans une langue merveilleusement poétique et imagée, Constance Joly met en scène l'histoire de ce que l'on transmet, malgré nous, à nos enfants. Le matin est un tigre parce que, certains jours, la vie est un combat et qu'il faut bien arriver à s'en débrouiller.
"Le matin est un tigre qui rampe doucement, en attendant de vous sauter à la gorge." .
Alma voit sa fille s'affaiblir peu à peu, aux prises avec un mal inconnu. Elle est convaincue qu'un chardon pousse dans le corps de l'adolescente.
Un titre poétique et mystérieux, un texte onirique aux accents parfois dramatiques...
Le lien maternel si (trop) fort, le mal de vivre qui ronge, rend absent au monde, diffuse et se transmet...
La nécessité de défusionner, de s'individualiser, pour que la peur, les peurs ne prennent pas toute la place et laissent à chacun la possibilité d'exister pleinement.
Un roman imagé et subtil...
A quelques heures d'une opération dangereuse sur sa fille, Alma est persuadée et à l'intuition qu'il ne faut surtout pas opérer.
Mais quelle est cette maladie qui atteint Billie cette jeune fille de quatorze ans et qui la rend neurasthénie ?
Alma et Billie ont une relation mère /fille très fusionnelle.
Alma culpabilise face au mal de sa fille Billie. Elle doit déposer ses valises et couper le cordon ombilical pour que Billie survive.
Alma continue de penser qu'il ne faut pas opérer Billie. Elle soutient que celle-ci à un chardon qui pousse dans son corps. Clin d'oeil à Boris Vian.
On suit donc les batailles internes que se livre Alma pour arriver à sa libération et sauver sa fille.
Une histoire grave mais écrite dans un style poétique et précis avec beaucoup de vocabulaire. Dès les premières lignes, on est pris dans le récit et les pages se tournent toutes seules.
Constance Joly nous offre un premier roman plein de sensibilité et très émouvant.
Une plume à suivre
Ahhhhh c’est toujours un immense plaisir d’entamer une nouvelle lecture!
j’ai pris du retard sur la liste -et la pile !- de mes envies et j’ai choisi d’emporter en voyage “Le Matin est un tigre” de Constance Joly
(aux Éditions Flammarion - janvier 2019)
Comme c’est beau!!
je n’en parlerai pas aussi bien qu’ @oliviadelamberterie qui en a fait l’éloge à @télématin (du 28/01 pour le replay ) en qui j’ai toute confiance, et c’est vrai que je l’ai choisi aussi parce que Constance Joly comme Olivia, évolue depuis longtemps dans le “milieu” littéraire et se jette à l’eau... avec un premier roman.
Quelle belle réussite!!!
je vous souhaite aussi @jolyconstance69 tout le succès mérité!
Je poste ce boomerang alors qu’il me reste 15 pages à lire.... car hier je n’ai pas voulu le finir avant de m’endormir, exprès, et là je petit-dej et je repousse encore la “chute” car c’est un livre lui aussi qui me laissera triste d’être fini....
puis-je cependant poser là une remarque? quelle est cette typo? cette ségrégation sur la lettre t ?! pourquoi sont-ils diminués? rabotés ? alignés avec les voyelles?! suis pas d’accord. na.
Allez, lire la fin, car d’autres bouquins m’attendent!!! bonne journée à tous!
Et voilà c’est fini, j’ai pleuré évidemment vous me connaissez! Je vous recommande ce livre qui partage tout cet amour filial, fusionnel... un vrai 6eme sens unit ces 2-là. On l’ envie follement a cette maman même si sa fille désespérément malade d’une bizarrerie..... s’en sortiront-elles?!?
bonne lecture à vous,
et surtout j’attends vos avis!!
on se retrouve sur mon Instagram EMMANUELLEM06
#premierroman
Sélection 68premiéresfois 2019.1
Un très beau titre pour ce premier roman, très sensible, poétique et qui va nous entraîner dans un thème difficile, la maladie d'une petite fille et comment sa mère va essayer de surmonter ce "drame". Alma, la mère est bouquiniste des quais de Seine et glane dans les greniers de vielles maisons des livres anciens et rares. elle vit entouré de mots et va transformer les maux de sa fille en vers, en métaphore. Bien sûr, on pense au nénuphar de Boris Vian dans l'écume des jours. de belles pages sur Paris le matin, sur les quais de Seine, sur sa visite en Bretagne pour fouiner dans les étagères de la bibliothèque d'un étrange homme. Une belle écriture fluide, poétique, qui est un cri à la vie face à la maladie et qui parle des maux à travers des mots.
L'histoire est mignonnette, facile à lire ; on passe un bon moment.
Malgré tout, je regrette un peu ce besoin absolu de poésie métaphorique... Un récit plus simple est tout aussi attractif à mon goût.
Je remarque souvent ce besoin de faire des phrases métaphorico poétiques alambiquées afin d'être qualifié de "littérature". J'apprécie les phrases longues, j'apprécie les métaphores, mais pas sans arrêt, comme s'il fallait à tout prix en insérer à toutes les phrases.
Un chardon n’a pas le romantisme du nénuphar et n’est pas Boris Vian qui veut ! Si j’ai adoré « L’écume des jours », l’ai relu plusieurs fois, ai appelé un de mes fils Colin « Le matin est un tigre » m’a laissé de marbre. Le livre est bien écrit mais je n’ai eu aucune empathie pour cette mère hystérique, qui étouffe sa fille au sens propre comme au sens figuré.
Comme le laisse entendre son titre plein de mystères et de promesses, ce premier roman s’ancre, de toute sa force, de tous ses mots, dans un univers à la frange de la réalité, un espace où tout est possible, à commencer par la poésie.
D’une situation morbide et angoissante, la maladie sans nom d’une jeune adolescente qui s’étiole, Constance Joly tire peu à peu, avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, une parabole subtile sur la place que peut prendre la maternité dans une existence et, surtout, sur celle qu’elle doit apprendre à laisser pour que la vie s’épanouisse. Nous attachant aux pas d’Alma, elle nous invite à suivre le lent cheminement d’une mère qui comprend peu à peu que, malgré la douleur, elle doit à son tour s’arracher à son enfant comme son enfant s’était arrachée à elle, afin que chacune retrouve la part de souffle qui lui revient, l’élan vital qui sera le sien propre.
Comme on doit parfois s’abandonner à la douleur pour mieux la dépasser, pour savourer la beauté et l’ampleur de ce récit, à la croisée du texte poétique, surréaliste, du roman initiatique et de la réflexion philosophique, il faut accepter de se laisser porter par son rythme et de faire confiance, sans restriction, à l’intuition d’Alma et au jeune talent de Constance Joly.
Un livre à l'écriture poétique mais qui tient aussi du conte.
Alma n'est pas bien dans sa peau sans trop savoir pourquoi; elle craint d'avoir transmis ce mal à sa fille Billie qui tombe malade à dix ans. Une maladie qui a des hauts et des bas mais elle est d'origine inconnue. Les médecins pensent à une tumeur qu'ils veulent enlever mais Alma pense qu'il s'agit d'un chardon (comme le nénuphar de Chloé); elle découvre dans un livre l'explication et la solution; elle était chez un vieux monsieur pour l'expertise d'une bibliothèque car Alma est bouquiniste, spécialiste pointue du surréalisme.
Amusant: elle emploie deux jours par semaine un "ouvre-boite", un étudiant serbe, jeune homme long et olivâtre,qui lui tient ses boites pendant qu'elle va à Drouot, pour acheter des livres anciens.
Curieux: un gros chat roux, queue tordue qu'on retrouve en deux endroits.
" : Alma traine des valises sur l'une il est écrit qu'elle ne fait plus l'amour depuis une nuit à Lille.
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