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Filth fut pendant des années un avocat international de renom à Hong Kong. Mais il fut aussi un de ces enfants appelés « Orphelins du Raj » né dans l'empire britannique en Malaisie et rapatrié tout jeune en Angleterre pour être éduqué.
En déroulant sa vie ainsi que celle de sa femme Betty, Jane Gardam nous raconte la gloire de l'empire, la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début du XXIe siècle. Mais elle réussit aussi à éclairer la complexité de son héros que l'on appelle alternativement Eddie, le juge, fevvers, Filth, le maître de l'Inner Temple et sir Edward Feathers.
« Un véritable chef d'oeuvre, l'un des romans les plus émouvants que j'aie lu depuis des années. » The Guardian Traduit de l'anglais par Françoise Adelstain
Ce roman plein de promesses est malheureusement d’un ennui sans fond. La présentation évoque « la gloire de l’Empire », « la Seconde Guerre mondiale » mais rien de tout cela n’est dépeint avec consistance et on se rend à peine compte du contexte historique et géographique si ce n’est au tout début, lorsque l’enfance d’Eddie est narrée. Il est vrai que Feathers semble peu concerné par tout cela, sauf lorsqu’il devra retourner en Asie à l’appel de son père alors qu’il s’apprête à entrer à Oxford.
Le problème tient-il dans le peu d’éclat du personnage principal ? Il a pourtant un CV peu banal et sa position de juge m’intéressait ; hélas il ne sera quasiment pas question de droit ni de justice dans ce livre, contrairement à ce que la scène introductive (et la couverture) me l’avaient laissé espérer.
En vérité, je n’ai pas très bien compris l’intérêt de son histoire, bien que j’aie saisi l’ampleur du malaise habitant Filth et les raisons l’ayant conduit à avoir une telle personnalité.
Si l'auteur utilise différents noms pour son personnage au fil du récit, comme autant de facettes, le procédé reste peu convaincant.
Que Filth soit peu, voire pas du tout, attachant n’est pas une gêne en ce qui me concerne mais il aurait fallu le doter d’un caractère intéressant au lieu d’en faire quelqu’un de bougon, renfermé, peu loquace auquel on ne trouve aucun charme, même à contre-courant.
Il faut dire que le style est très plat ; l’histoire n’étant pas plus passionnante sur le fond, l’ennui s’installe rapidement et définitivement.
Le maître des apparences figure pourtant dans la première sélection du Femina et cumule les excellentes critiques Outre-manche. Si vous étiez préalablement intéressé(e) par ce roman, ne faites donc pas attention à cet avis grognon.
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