Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l'on donne aux enfants de mystérieuses »vitamines» censées les apaiser. Elle y fait la connaissance d'un vieux gardien passionné d'échecs qui lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné. Plus rien n'arrêtera l'enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l'échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d'une fois dans la vie réelle.
J'ai découvert le jeu de la dame grâce à la très belle série. C'est par la suite que j'ai su qu'elle était issue d'un roman. J'ai donc décidé de le lire espérant que je ne serais pas déçue.
Et non je n'ai pas été déçue comme en attestent les 5 étoiles. Je me suis replongée avec bonheur dans cette atmosphère si particulière du jeu d'échecs.
Je n'y connais rien aux échecs, mais cela n'a pas été gênant pour ma lecture malgré les longues descriptions de parties. J'avoue avoir même préféré le roman pour ce qui est de la description et de la psychologie du portrait de Beth.
La série est très fidèle au roman. Un très bon moment de lecture.
Le destin de la petite orpheline du Kentucky, Elizabeth Harmon, se joue dans les sous-sols de son orphelinat, le jour où on lui a ordonné d’aller nettoyer les brosses du tableau. Elle surprend l’homme à tout faire de l’établissement face à un jeu d’échecs où il semble affronter un adversaire invisible. Elle sera cet adversaire désormais, et Beth apprends vite. Très vite, elle visualise les parties, anticipe les coups, apprends les ouvertures, travaille durement ses stratégies, et découvre l’ivresse des victoires. Exceptionnellement douée pour ce jeu, Beth y consacre tout son temps, toute son énergie, sacrifiant quasiment tout le reste. De son premier tournoi scolaire à l’affrontement contre le maître soviétique, Beth déploie son intelligence hors du commun aux yeux de tous, et doit pareillement combattre ses démons intimes.
Après avoir vu, et beaucoup aimé la série éponyme de Netflix, j’ai vraiment eu envie de lire le roman dont elle était l’adaptation. Ca permet déjà de savoir si l’adaptation est fidèle à l’œuvre initiale ou pas. Dans le cas du « Jeu de la dame », la série est d’une fidélité totale dans l’intrigue, dans l’ambiance, dans l’intensité du livre. On y suit le parcours de Beth Harmon, sur une durée de 10 ans environ, de 8 à 19 ans, en plein cœur des 60 ‘s, en pleine guerre froide. Le contexte à son importance car dans les années 60, le monde des échecs est dominé de la tête et des épaules par l’Union Soviétique et aucun des meilleurs joueurs occidentaux ne peuvent rivaliser. Beth Harmon est certaine de pouvoir le faire, et peu importe qu’elle soit une jeune femme dans ce monde quasiment exclusivement masculin, peu importe qu’elle soit orpheline, originaire de l’Amérique profonde et modeste. Sa capacité à visualiser les parties dans son esprit, à anticiper les coups, à élaborer des stratégies de plus en plus pointues et complexes est proprement fascinant. Surtout pour le lecteur qui, comme moi, n’entends rien aux échecs, n’a jamais su y jouer et suis même incapable de gagner aux Dames ! J’ai eu l’impression de tout comprendre, d’être captivé par les parties alors même que je n’y entends pas grand-chose. C’est tout le talent de Walter Tevis, de rendre si bien la magie des échecs même aux yeux des profanes. J’imagine combien ce roman peut être un bonheur à lire pour un vrai joueur, il doit y trouver encore plus d’émotion que moi. Le style de Walter Tevis est agréable à lire, on suit le parcours de cette jeune femme un peu décalée, qui a bien du mal avec les relations sociales, avec les sentiments et qui doit lutter contre ses addictions : l’alcool et aussi les fameux « calmants » que l’orphelinat distribuait quotidiennement. On se demande longtemps, et Beth avec nous, si ce sont ces médicaments psychotropes, auxquels la jeune femme est quasiment accro, qui sont à l’origine de son talent inouï. Le roman reste évasif sur cette question. Le roman est émaillé par les tournois auxquels Beth participe, d’abord locaux, puis nationaux, puis internationaux. Ces tournois sont dépeints comme des matchs de boxe ou des assauts d’escrime, comme des sports de combats ou la stratégie consiste à parer les coups et à donner l’estocade. C’est sans doute cette façon sportive (voire même guerrière, après tout l’échiquier peut aussi s’apparenter à un champ de bataille) de dépeindre les parties qui nous les rends si intelligible et qui nourrit le suspens. Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer dans la lecture du « Jeu de la Dame », quand bien même les échecs nous semblent un monde étranger, le roman de Tevis est très accessible. C’est une déclaration d’amour aux échecs, mais c’est aussi un livre sur l’intelligence et le prix qu’elle peut couter, un livre sur une femme puissante dans un monde masculin : c’est un roman passionnant.
C'est l'histoire assez simple d'une orpheline qui va devenir une grande championne d'échec.
Jusqu'où pourra t'elle aller ? Pourra t'elle faire sa place dans ce milieu résolument sexiste ? Pourra t'elle battre les grands maîtres russes ?
L'écriture est sobre mais la tension est palpable.
Point besoin de connaître les échecs pour être captivé.
De l'orphelinat à sa participation aux grands tournois, nous suivons Beth dans ses addictions aux échecs mais aussi aux tranquillisants et à l'alcool.
Sans être vraiment attachante, elle nous émeut par sa solitude, ses faiblesses, ses difficultés dans les relations humaines et sa rage de vaincre.
La relation singulière avec sa mère adoptive est émouvante.
Une lecture séduisante et addictive.
Faut il jouer aux échecs pour aimer ce livre ?
Je joue aux échecs et j'ai été subjugué car cet esprit construit (par quel mystère) pour lire une position et analyser, jouer dans sa tête les coups à venir pour en tirer le meilleur.
Le livre montre (au travers d'une jeune fille qui devient femme) comment le jeu d'échecs l'aide à se construire, à se trouver une voie, mais comment on peut aussi risquer de s'y perdre. Qu'est ce que la vie, en dehors de cet univers purement théorique, mutivers avant même son invention. Ou se retrouver dans la vie de tous les jours peut être difficile à gérer (alcool et drogues pour l'héroïne). Combien de grands champions d'échecs ont fini à moitié fou ? l 'un des derniers étant le génialissime Bobby Fisher qui a fini sa vie dans la paranoïa la plus terrible.
Elisabeth Harmon notre génie se révèle dans un monde d'hommes ou les joueuses sont rares à haut niveau. Et va gravir les échelons jusqu'à affronter et battre le champion du monde soviétique.
Les non joueurs vont peut être s'agacer des descriptions de parties et des annotations un peu mystiques pour les non initiés, mais ce livre évoque comment cette orpheline va se construire autour de ce jeu. S'y perdre un peu.. jusqu'à la rédemption par la victoire.
Passionnant
Beth a huit ans quand elle entre à l’orphelinat. De son passé, on ne saura presque rien ou bien seulement quelques bribes : une mère morte dans un accident de voiture, un père inexistant… Son futur, quant à lui, semble ténébreux, à l’image de ce dortoir dans lequel elle peine chaque soir à trouver le repos, guettant le moindre bruit. Le moins qu’on puisse dire c’est que le début de ce roman est noir mais il est très vite emporté par la personnalité de Beth, battante et farouche. Quand elle aperçoit le balayeur du pensionnat jouant aux échecs en solitaire, elle est d’abord simplement intriguée. Puis, il la laisse jouer et sa vie prend un tournant. Ils n’échangent pas un mot mais une étrange complicité nait entre eux, infiniment subtile et dénuée de bons sentiments. Très vite, l’élève dépasse le maître, le subjugue, même s’il n’en laisse rien transparaitre et on comprend que la petite joueuse d’échecs ira loin.
L’auteur nous dévoile très peu ses pensées, privilégiant l’action mais Beth n’en devient que terriblement attachante. D’autant plus qu’elle est un paradoxe vivant. D’un côté, elle est d’une intelligence et d’une force hors du commun - aux échecs et pour encaisser les coups que la vie ne manque pas de lui donner - et de l’autre, elle est quasi-incapable de se détendre ou de dormir sans les petits cachets verts auxquels l’orphelinat l’a cruellement habituée…
On devient vite accro à cette histoire et à son héroïne fascinante. Au-delà du destin hors du commun d’une joueuse d’échecs surdouée et en proie à diverses addictions, l’auteur nous livre avec finesse quelques rares confessions d’une petite fille qui devient une adolescente puis une femme sans l’appui de personne - ou presque, sa mère adoptive étant un peu à côté de la plaque - pour la guider.
L’écriture de Walter Tevis est tranchante, saccadée m’a empêchée de fermer ce roman que j’ai lu d’une traite. J’ai particulièrement apprécié la manière dont l’auteur aborde le ressenti de Beth dans le monde très masculin des échecs. Les divers passages sur le sujet sont subtils et savoureux. En bref, un petit bijou. ❤️
C’est un livre qu’on m’a offert et dont j’ai entendu dire beaucoup de bien. Je ne joue pas aux échecs mais, il y a quelques années j’ai lu Jeu blanc de Richard Wagamese, ça parle du hockey dont je ne sais rien et j’ai adoré. Donc je savais déjà qu’on peut se passionner pour un roman qui traite d’une discipline dont on ne connaît absolument rien.
Beth est une petite joueuse d'échecs phénoménale. En cherchant le sens de ce mot dans le dictionnaire elle tombe sur "extraordinaire, formidable, remarquable". Comme ce roman j'ai envie de dire ! Cette histoire m'a captivée dès les premières pages, pourtant je ne joue pas aux échecs. J'aurais pu me sentir larguée, égarée, eh bien pas du tout, j'ai été sous emprise tout de suite. Il s'agit bien là d'emprise, car dès son arrivée à l'orphelinat, Beth se retrouve sous la dépendance des médicaments qui sont donnés aux enfants quotidiennement pour les tenir tranquilles, et, rapidement addicte aux échecs qu'elle découvre par hasard et où elle excelle particulièrement. Et l'auteur nous embarque dans ce récit comme ça, sans crier gare. Je n'ai plus eu envie de lâcher l'histoire de cette petite surdouée si seule au monde.
Alors qu'elle se trouve insignifiante, dès qu'elle joue aux échecs elle devient surpuissante, comme si elle était détentrice de tous les pouvoirs de l'univers, elle se sent tel un stratège militaire, prête à écraser son adversaire.
Elle va ainsi évoluer et, au fil des tournois, se frotter aux plus grands joueurs d'échecs.
C'est tellement bien raconté, que même en n'y comprenant rien aux échecs on est pris dans une tension folle lors des tournois.
Je suis devenue assez rapidement une fervente supportrice de Beth, avec l'envie de l'encourager, de l'applaudir, et parfois j'ai tremblé, mais à peine parce que j'ai vraiment crû en elle.
J'ai été obnubilée par les échecs et l'obsession de Beth tout le long de ma lecture, pourtant il est aussi question de sa vie, de son rapport au sexe très terre à terre, et puis de son addiction "contrôlée" aux petites pilules vertes et à l'alcool, de son énorme sentiment de solitude. Elle affiche une froideur absolue mais sans doute est-ce sa façon de se protéger, puisque dès l'enfance tout a été terrible et douloureux pour elle.
J'ai aussi une furieuse envie de parler de la beauté de la couverture illustrée par @rikiblanco , mais à quoi bon ?.. Associer Gallmeister à couverture sublime revient à faire un pléonasme. Non seulement cette maison d'édition publie des romans qui vous attrape pour ne plus vous lâcher, mais en plus ils sont visuellement superbes et envoûtants !
J'ai fini ma lecture quasiment en apnée, totalement envoûtée.
La magie de ce livre est totale.
À la fin des années 50, Elizabeth Harmon (Beth) perd sa mère dans un accident de voiture, alors qu’elle a huit ans (son père est mort l’année précédente …) Orpheline au foyer Methuen de Mount Sterling (Kentucky) elle va apprendre à jouer au volley-ball et surtout développera une immense passion pour les échecs, en compagnie de M Shaibel, l’homme à tout faire.
À l’orphelinat, on distribue, chaque matin, deux tranquillisants aux enfants, pour qu’ils se tiennent cois toute la journée. Beth va très rapidement tromper la vigilance de M Fergussen en cachant les siens jusqu’au soir, afin de chasser ses insomnies. Au fil des jours, elle découvre que, si elle n’utilise qu’un seul cachet pour dormir, elle parvient à se sentir vraiment bien dans sa tête et dans son corps, en absorbant les autres par deux ou trois …
À huit ans, Beth est devenue « époustouflante » aux échecs ! À huit ans, Beth se drogue …
Adoptée par les Wheatley à l’âge de treize ans, elle perd sa seule amie (Jolene De Witt) et son cher maître d’échecs, M Shaibel. En revanche, Beth y gagne la possibilité inespérée de participer à des tournois avec de vrais champions (Beltik) et de prouver ainsi quelle inimaginable surdouée elle est ! Commence alors les tournées américaines avec Alma, sa mère adoptive, devenue sa « manager ». Beth n’a plus qu’un rêve durant toutes ces années : l’US Open ! Puis viendra le temps des voyages en Europe, à la rencontre des meilleurs joueurs russes …
Mais si l’adolescente est addict aux échecs, elle l’est toujours (hélas) aux petits cachets verts (qui ont faits leur ré-apparition depuis l’orphelinat) et également à l’alcool …
Aucun besoin d’être passionné par ce « sport cérébral » que sont les échecs pour accrocher pleinement à la lecture de ce formidable roman : je n’y joue pas et j’ai adoré le livre de Walter Tevis ! Je ne me suis nullement ennuyée durant la description des parties d’échecs – description enthousiaste qui est loin d’être le coeur de l’intrigue, même si elle en forme le noyau … L’ écriture me rappelle (je ne saurais dire exactement pourquoi ?! …) celle de Donna Tartt … Bref, une très belle découverte ! Un immense moment de plaisir littéraire !
Quel roman envoûtant! Je l'ai lu quasiment d'une traite, totalement absorbée par l'histoire, prise au jeu des tournois. Je ne connais quasiment rien aux échecs, seulement le déplacement des pièces, pour la stratégie et l'anticipation hum... ce n'est pas vraiment mon fort. Et c'est là que le roman est fort, il arrive à tenir les non-initiés, car si on ne comprend rien à la défense sicilienne ou au gambit de la dame peu importe, on ressent la tension du tournoi, le soulagement de trouver la faille, le bonheur de la victoire et de s'imposer dans ce monde quasi exclusivement masculin. Et puis Beth est fascinante. J'ai adoré la suivre, la voir grandir, évoluer, j'ai éprouvé ses frustrations, ses doutes, son envie de gagner, sa solitude, j'avais envie de la secouer quand elle tombait dans ses addictions. J'ai été fascinée par ce monde que je connaissais pas et par ces joueurs capable d'anticiper les coups de nombreux tours avant et avec une telle facilité que pour moi ça relève presque de la magie lol.
J'ai adoré ce roman et j'ai maintenant hâte de découvrir son adaptation sur Netflix.
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