Changements climatiques, guerres au Moyen-Orient et ailleurs, attentats terroristes, problèmes sociaux liés aux migrations, crises économiques, déliquescence morale, montée des intégrismes et des populismes. Notre planète paraît plus menacée que jamais. Que faire pour pouvoir continuer à y vivre?? Y vivre ensemble, puisque si nous n'y parvenons pas, comme le disait Martin Luther King, nous serons tous condamnés à y mourir ensemble.
De nombreux auteurs se sont intéressés récemment à la réponse que l'humanité d'au- jourd'hui devrait apporter à ce problème. Ces livres parlent de bienveillance, d'altruisme, de sens des responsabilités, de réciprocité.
Gabrielle Nanchen a réfléchi elle aussi sur les valeurs qui peuvent nous guider dans notre effort pour vivre avec l'autre des relations harmonieuses, en l'acceptant dans sa différence et en reconnaissant ce qu'il peut nous apporter. Elle l'a fait en écrivant des histoires. Des histoires d'immigrés, de couples, de voisins dont les parents se sont entretués dans une guerre civile, de coexistence avec une personne frappée par la maladie ou le handicap, d'expériences de solidarité vécues sous d'autres latitudes.
Ces dix nouvelles relatent, pour la plupart, des événements de la vie quotidienne de tout un chacun et devraient toucher un large public.
Recueil de 10 nouvelles autour du vivre ensemble. Chaque nouvelle raconte une histoire, de type « histoire vécue ».
Des réflexions autour du vivre ensemble qui méritent qu’on s’y attarde, autour de problématiques actuelles : immigration, réfugiés, acceptation de la différence, handicap, respect de l’autre.
Prendre le temps d’écouter quelqu’un qui en a besoin, vivre harmonieusement sa double appartenance, celle d’origine et celle d’adoption, s’unir pour reconstruire un pays après une guerre civile, comprendre « le miracle de l’harmonie qui ne peut exister qu’à partir des différences », se réconcilier avec soi et avec l’autre, voilà quelques leçons qui ressortent de certains de ces récits.
Avec un peu moins d’égoïsme et plus d’altruisme, d’écoute et de partage, un peu moins de jugement et plus de compréhension et de communication, un peu moins de haine, et plus d’entraide et d’amour, chacun pourrait se sentir à sa place et bien dans la famille humaine.
Deux histoires en particulier ont retenu mon attention.
Dans la première histoire, Jeanne nous fait part de son questionnement sur la notion de nationalité. Née en Suisse en 1950 d’un père espagnol et d’une mère française, immigrés, elle a eu des difficultés lors de son adolescence à se positionner vis-à-vis de sa nationalité. Jeune adulte, elle devient institutrice dans une école multiraciale. J’ai beaucoup aimé les actions qu’elle a mis en place avec ses élèves de sept ans pour promouvoir la multi-culturalité de la classe, de façon à ce que chacun puisse trouver sa place dans la société dans laquelle il vit sans pour autant renier ses origines.
La deuxième histoire m’a touchée, je l’ai trouvée poignante. Ce récit intitulé « Mal de mère » est le combat d’une maman dont l’enfant a fait une encéphalite à un an et qui, en guise de séquelle, a un retard intellectuel. En grandissant, son enfant doit faire face à des moqueries à l’école, j’ai eu mal au cœur en lisant que certains enfants l’ont appelé « le débile ». Cette maman se battra pour que son fils ait une vie dans laquelle il trouvera des façons de s’épanouir. De belles leçons sur l’acceptation de la différence dans cette nouvelle.
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