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Romain fuit chaque nuit sa demeure bourgeoise et confortable, pour rejoindre la Cour des Miracles où vivent les anormaux - fous, difformes, obèses, et autres parias parqués là par les Lois de l'Église. Le soir de ses quinze ans, il découvre qu'un terrible complot vise les habitants de la Cour.
Des coupe-gorges de Mouffetard aux ruines de Notre-Dame, il devra compter sur son ami Ambroise, sur Joséphine, Lion et Akou, pour lever le voile sur la conjuration et échapper aux terribles Lames Noires, à la solde de l'archevêque de Paris.
Dans un monde assombri par la peur et l'intolérance, le salut peut-il venir de quelques adolescents en quête d'amour et de liberté ?
Une réflexion sur l'adolescence et la difficulté d'être soi.
Un hymne à la liberté et à la différence.
Suspens et romantisme dans un Paris inspiré de celui de Notre-Dame-de-Paris.
Passionnant et foisonnant, à nouveau une belle découverte avec ce livre de David Bry que fait le lecteur.
Dans un Paris du 19 ème siècle imaginaire, les autorités et les bourgeois de "La Norme" rejettent sur une île de la Cité toutes les personnes présentant des anomalies physiques ou morales créant ainsi une sorte de cours des miracles et amenant forcémment le lecteur à repenser au livre classique "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo ou dans celui du monde de la Fantasy d'auteur tel que Pierre Pevel.
Ce récit est celui de Romain, jeune homme, fils de bonne famille ; celle du Préfet de Police, se sentant incompris par ses parents et particulièrement de sa mère. Un seul véritable allié dans son univers quotidien, un certain mal être au milieu de ses pairs fils de la bourgeoise, amoureux du jeune Lion, un de ces êtres rejetés dans cette nouvelle "cour des miracles", il apprend qu'après cette politique d'exclusion des "anormaux", c'est une politique d'extermination que les autorités politiques et religieuses s'apprêtent à mettre en pratique. Il lui reste peu de temps pour se trouver des alliés, souder ses nouveaux amis de la Cour des Miracles, engager le combat contre ces exterminateurs que sont "Les Lames Noires" avant que cette nuit des "longs couteaux" ne s'exécute et alors que ses parents sont sur le point de l'orienter vers un pensionnat.
Trahisons, amitiés, courage, rebondissement, combat d'épée digne des Trois Mousquetaires, le livre nous bouscule et se lit d'une seule traite avec fièvre et bonheur. La plume de David Bry reste tout aussi alerte, fluide, riche d'un vocabulaire crée pour le coup et c'est une nouvelle facette qui nous réjouit et nous passionne.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/
--- Au-delà des apparences ---
Dans le garçon et la ville qui ne souriait plus, David Bry a choisi comme cadre la très célèbre Cour des Miracles où vivent difformes, mendiants et autres rebuts de la société parisienne. Il a naturellement pris des libertés avec l'histoire, mais ça n'enlève rien à la qualité du récit. Plonger dans cette ambiance, tour à tour hostile et bienveillante, fut un pur régal !
Comme je l'ai souligné plus haut, le message de tolérance qu'il souhaite faire passer est magnifique, mais également important pour de plus jeunes lecteurs. Et oui, la discrimination existe encore de nos jours, sous bien des formes !
--- Un héros touchant de naïveté ---
À seulement 15 ans, Romain est épris d'une liberté qu'on lui refuse : celle d'être lui-même. C'est pour cette raison qu'il se sent attiré par la Cour des Miracles, par ces bannis qui ont fait de leur différence, une force. Il ne m'en a pas fallu davantage pour m'attacher à lui et, surtout, pour comprendre son combat intérieur.
S'il se montre suffisamment crédule au début, il perd rapidement une part de son innocence. de garçon gentillet, il deviendra un homme courageux, déterminé à se battre contre l'injustice, les esprits étriqués et les jugements hâtifs.
Vous l'aurez compris, son évolution est spectaculaire. Personnellement, j'ai aimé assister à ses désillusions, à ses découvertes et, enfin, à son envol.
En ce qui concerne les autres protagonistes, j'avoue qu'ils manquent un peu d'approfondissement, notamment Lion et Akou dont le rôle se limite à celui de suiveur. Toutefois, les creuser davantage aurait sûrement alourdi le récit.
--- Une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît ---
Comme ce livre s'adresse à un jeune public, j'avais quelques appréhensions quant à la prévisibilité du scénario. Néanmoins, s'il reste accessible aux adolescents, ce dernier repose sur des bases solides et nous emporte dans des aventures palpitantes !
Alors, certes, ce one-shot a un côté très manichéen ; il s'agit tout de même de défendre les opprimés face au pouvoir établi. Cependant, Romain découvrira vite qu'il existe bien des nuances de gris entre blanc et noir…
--- Un tout petit bémol ---
Je l'ai déjà dit, j'adore la plume de David Bry, elle est à la fois fluide et immersive. Mais… il y a un hic. Voyez-vous, l'auteur a opté pour de l'argot dans certains de ses dialogues, lorsque les membres de la Cour des Miracles s'expriment. Et si je comprends parfaitement ce choix, je n'y adhère pas. En effet, cela me coupe systématiquement dans ma lecture – ce fut d'ailleurs le cas dans Grish-Mère d'Isabelle Bauthian.
Heureusement, c'est assez anecdotique dans le garçon et la ville qui ne souriait plus et, au besoin, je pouvais toujours me reporter au lexique en fin de livre. du coup, il ne me reste qu'une seul interrogation : à quand la prochaine parution de David Bry ?
J'adore la mise en page, agrémentée d'extraits de discours, de manuels... Les personnages sont terriblement attachants et le contexte du Paris et de la Cour des Miracles m'ont absolument fascinée. Un petit coup de coeur !
https://auxpetitsbonheursweb.wordpress.com/2019/03/20/chronique-le-garcon-et-la-ville-qui-ne-souriait-plus/
Je suis intimement persuadée que les auteurs sont des magiciens. Comment pourrait-il en être autrement ? A travers de simples lettres, regroupées en mots, eux-mêmes liés en phrases pour former paragraphes, chapitres et ouvrages, ils parviennent non seulement à nous faire oublier le monde qui nous entoure pour nous faire vivre d’extraordinaires aventures aux côtés d’êtres de papier, mais arrivent également à nous chambouler, nous bouleverser, nous métamorphoser … sans que nous ne comprenions pourquoi ni comment. Vous lisez, tout simplement, vous vous laissez entrainer par l’histoire et lorsque vous tournez la dernière page, vous n’êtes plus tout à fait le même. Une petite part du récit est restée gravée dans votre cœur, et vous a transformé : il y a un « avant » le livre, et un « après ». Il est souvent difficile de distinguer ce qui a changé au cours de la lecture, mais c’est indéniable, ce livre vous a marqué à jamais … Ai-je besoin de préciser que La garçon et la ville qui ne souriait plus fait partie de ces « lectures magiques » ?
Chaque nuit, tandis qu’approche le couvre-feu, Romain quitte en cachette sa riche demeure et traverse la Seine à la nage pour rejoindre la Cour des Miracles, où sont parqués les anormaux rejetés par la loi de la Norme édictée des décennies plus tôt par l’Archevêque de Paris. Perché sur l’une des tourelles des ruines de Notre-Dame, il observe les danses et les rires de ces parias de l’Eglise et de l’Empire. Lors de la fête mondaine organisée par sa mère pour ses quinze ans, le jeune homme avide d’amour et de liberté découvre par hasard que les jours de la Cour sont comptés … Bien décidé à empêcher ce massacre, Romain averti les habitants de la Cour du danger qui les menace, et jure de les aider à s’en sortir. Même si cela signifie trahir les siens et risquer tout, jusqu’à sa vie …
Véritable uchronie dystopique, ce roman nous plonge au cœur d’une société dictée par les Lois de la Norme. Ces dernières, édictées au nom de la stabilité de l’Empire, interdisent aux nains, fous, homosexuels, malformés, obèses, défigurés et autres anormaux, êtres damnés et rejetés par Dieu lui-même, de se mêler à la population. L’occasion pour le lecteur de réfléchir à ce qu’est la normalité, à la peur de la différence, au pouvoir des lois et à la force des jugements d’autrui … C’est un livre qui révolte : comment une mère peut-elle abandonner son enfant malade à cause d’une loi ? comment un époux peut-il faire interner sa femme morte de chagrin uniquement pour conserver son poste ? Pour l’étudiante en théologie catholique que je suis, c’est également un livre qui fait écho aux plus sombres facettes de l’Eglise au fil de son histoire … Dogme fait foi, mais que faire lorsque les dogmes, créations d’hommes soumis aux appétits humains, s’opposent aux fondements-mêmes de la foi ? Que faire, surtout, lorsque le pouvoir temporel légifère à partir de ces dogmes ? Que faire face à une loi profondément injuste et inhumaine, humiliante et déshumanisante ? De quel droit un homme peut-il s’arroger le pouvoir de vie et de mort sur autrui, simplement parce qu’il est malade ou obèse ?
Romain, notre jeune héros, vit sous le joug combiné de cette société normalisée et de sa mère obsédée par la bienséance et les relations mondaines. Je me suis très rapidement attachée à ce jeune homme, tiraillé entre sa volonté de ne pas décevoir ses parents et son irrésistible besoin d’amour et de liberté … Car contrairement à ce que pense Akou, Romain a beau vivre dans une riche demeure et avoir « tout », il lui manque l’essentiel : la possibilité d’être pleinement lui-même, sans rien avoir à cacher à quiconque. Car derrière la course contre la montre dans laquelle est entrainé Romain pour sauver la Cour des Miracles et ses habitants du terrible complot de l’Archevêque se cache une quête bien plus profonde … Romain est à la recherche de sa propre identité, du sens à donner à son existence. Il n’existe plus uniquement dans la confrontation aux attentes maternelles ou pour la recherche de la fierté paternelle : il existe par et pour lui-même, libre de faire ses propres choix et d’affirmer ses propres opinions. J’ai beaucoup aimé son courage mais aussi sa sensibilité, sa fragilité, sa maladresse également …
Mais ce livre, c’est également un page-turner incroyablement captivant, où complots et trahisons se mêlent et s’entremêlent, où l’on ne sait plus à qui se fier et de qui se méfier. Le temps presse, la tension monte, et chaque page nous rapproche un peu plus du dénouement que l’on pressent explosif et déchirant. C’est un livre qui se dévore, le cœur battant, le souffle court. On tremble pour Romain et Lion, pour Joséphine et Akou, pour le petit Zacharie et pour Ambroise. S’en sortiront-ils tous vivants ? Réussiront-ils à stopper la terrible machination qui menace la Cour des Miracles ? Page après page, chapitre après chapitre, la situation semble de plus en plus désespérée, et on se demande bien comment ils vont parvenir à venir à bout des manigances des grands de ce monde … Des phrases courtes et percutantes viennent compléter le tableau pour offrir au lecteur une histoire au rythme effréné et haletant, riche en mystère, suspense, action et émotion !
En bref, vous l’aurez compris, ce livre est tout simplement extraordinaire, et il ne fait aucun doute que je m’en souviendrais bien longtemps ! L’auteur nous offre ici une histoire atypique et puissante qui évoque avec brio la quête de liberté et d’identité, la différence et l’adolescence, qui nous fait passer par une ribambelle d’émotions et qui nous happe du début à la fin … Je vous invite donc à vous jeter sur ce livre si vous le croisez dans une librairie, à vous installer bien confortablement avec un monticule de gâteaux à vos côtés afin de pouvoir vous plonger à corps perdu dans ce récit mené à tambours battants ! N’hésitez pas, également, à l’offrir un peu partout autour de vous, car ce livre mérite vraiment d’être connu … C’est une vraie pépite littéraire, et en plus la couverture est absolument magnifique ! N’attendez plus !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/01/le-garcon-et-la-ville-qui-ne-souriait.html
Une magnifique couverture qui cache un superbe roman plein de belles valeurs : courage, force de caractère, amitié, amour et bravoure. Des personnages super touchants à qui on s’accroche énormément. Une ode à la différence et contre les injustices qui régissent la société. À lire sans modération !
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2019/01/17/le-garcon-et-la-ville-qui-ne-souriait-plus/
Ce livre a beau faire plus de 350 pages, je me suis retrouvée à la fin bien trop vite à mon goût. Il a été lu dans la journée. Comme je le disais plus haut, on rencontre dans cette histoire des personnages attachants, notamment les habitants de la cour des miracles… tous ces laissés pour compte de la société, que ce soit pour des difformités physiques ou mentales, selon la définition de l’Eglise en tout cas. Romain, lui, y voit la liberté d’être soi, et envie ces gens qui osent être eux-mêmes.
On se retrouve dans un univers où l’on ne peut pas sortir de la norme. Une police de la norme a même été instaurée par l’archevêque pour veiller à ce que pas une tête ne dépasse. Des lois qui nous renvoient à des heures sombres de notre Histoire…
L’ambiance dix-neuvième siècle des rues de la capitale, ajoutée à celle quasi moyenâgeuse de La cour des miracles nous fait voyager dans une sorte de bulle hors du temps, un univers dystopique mais familier à la fois. On reconnaît les noms de rues, les lieux emblématiques comme Notre-Dame, à ceci près qu’elle n’est plus que ruines… La Seine est aussi très importante dans l’histoire, frontière entre la norme rigide et la liberté d’être soi. Frontière que Romain franchit à la nage à la nuit tombée, car le seul pont d’accès est surveillé, afin que les anormaux n’envahissent pas la ville.
A chaque début de chapitre, on trouve un document, lettre, texte de loi, compte-rendu…, qui nous donne des informations sur l’univers développé par l’auteur. Le texte bénéficie d’une mise en page aérée, impression renforcée par la présence de nombreux dialogues, et une illustration vient clore chaque chapitre, rappel d’un objet ou un événement. Ces illustrations intérieures sont signées Miesis, qui signe aussi la couverture autour du portrait de Romain par Mélanie Delon. le tout est complété par un petit lexique du parler de la cour des miracles en fin d’ouvrage, qui explicite certaines expressions argotiques trouvées tout au long du roman. On a dans les mains un bel objet livre, très soigné, qu’on a envie de mettre en valeur dans une bibliothèque.
L’intrigue signée David Bry se déroule sans temps mort, passant des beaux quartiers à la cour des miracles, des intrigues de pouvoir à la vie plus simple et solidaire des « anormaux ». On passe des ors des hôtels particuliers aux ruines de Notre-Dame, d’un milieu où Romain se sent prisonnier, à un univers où il peut être lui-même. On tourne les pages sans même sans rendre compte, et la dernière arrive un peu trop vite !
J’ai complètement adhéré à l’univers mis en place, à l’atmosphère qui se dégage de Paris la nuit, le brouillard, l’eau glacée… et j’ai dans l’ensemble beaucoup aimé les personnages. Les anormaux sont attachants, là où les nantis sont détestables à souhait. On sent Romain et sa sœur vraiment prisonniers de leur vie, leur avenir tout tracé sans qu’ils n’aient rien à y redire. Cependant, bien que la romance soit atypique pour ce genre de livre, ou plutôt parce qu’elle est atypique, je l’ai trouvée un peu trop fleur bleue. C’est mignon. J’en attendais plus, notamment de Romain étant donné sa situation. Ça n’a pour autant pas réellement gêné ma lecture. J’ai dévoré le roman d’une traite.
Une nouvelle fois, les éditions Lynks font le pari de porter au travers d’une intrigue intéressante une réflexion politique, dans le sens noble du terme. Ce roman nous parle de sujets importants, de respect de la différence et d’acceptation des autres. Et nous rappelle qu’il ne faut jamais perdre de vue qu’il est plus facile de perdre des libertés que d’en gagner…
J’adhère complètement à cette vision des choses, même si, comme je l’ai évoqué plus haut, j’ai eu un peu de mal avec la romance… je vous invite fortement à découvrir ce roman, au style agréable, et aux thèmes importants.
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2019/01/10/le-garcon-la-ville-qui-ne-souriait-plus-david-bry/
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