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À Paris, le 10 décembre 1948, le droit à l'éducation fut reconnu par l'Assemblée Générale des Nations-Unies comme un droit fondamental de toute personne humaine. Ce droit nouveau, intégré à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme dans son article 26, se trouve ainsi mis au même niveau que tous les autres droits garantissant l'égalité entre personnes et le plein exercice des libertés publiques et individuelles. La première phrase de cet article 26 pose donc sans ambigüité le principe universel que « toute personne a droit à l'éducation ».
Ce droit individuel implique des engagements, des devoirs collectifs (aux niveaux familial, communautaire, national et international), il revêt un caractère multidimensionnel, à travers ses aspects historiques, politiques, juridiques, économiques, démographiques, culturels, linguistiques, pédagogiques, philosophiques ou encore éthiques. Cet ouvrage ne saurait avoir la prétention de les aborder tous. Combinant réflexions théoriques et approches empiriques, il interroge l'universalité du droit à l'éducation, à travers des regards croisés sur des situations renvoyant à des contextes très différents (France, Mexique, Haïti, Viêt-nam, Maroc, Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Ghana, Madagascar). Riche d'une quinzaine de contributions, complétée par une postface, l'ouvrage aborde ces questions en trois temps : d'abord en interrogeant le concept-même de droit à l'éducation, ensuite à travers des analyses de l'effectivité du droit à l'éducation dans divers pays du « Sud », enfin en questionnant les types de mesure qui en sont faits.
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